La ville de Toulouse, s’attaque à un problème de santé publique majeur, l’arrêt cardiaque, un accident qui provoque 50 000 décès par an en France. À titre d’exemple, dans la Ville rose, entre le mois d’août 2007, et le mois d’août 2008, le SAMU est intervenu soixante fois pour un arrêt cardio-respiratoire. Or, plus de la moitié des victimes ont perdu connaissance sur la voie publique, où la mairie s’apprête à installer des défibrillateurs, aux sorties du métro, sur les places, ou dans les salles de spectacle ou de sport. Pour les néophytes, rappelons que ces appareils permettent de délivrer un courant électrique et de faire repartir le cœur, si certains gestes sont effectués rapidement. Or depuis le décret du 4 mai 2007, l’usage des défibrillateurs n’est pas réservé au seul personnel médical, et un jour ou l’autre, on peut tous contribuer à sauver une vie.
Les lieux fréquentés
Mais il reste du chemin à parcourir. En effet, en France, une personne victime d’un arrêt cardiaque a entre 2 % et 4 % de chance de survie. En revanche, dans les pays anglo-saxons où la population est familiarisée aux défibrillateurs, ce taux atteint 30 %. « À Toulouse, nous avons du retard à rattraper », observe Monique Durrieu et l’adjointe à la santé ajoute : « C’est tout le sens de ce plan de déploiement de défibrillateurs cardiaques automatisés. Il se traduira d’ici l’été par l’installation d’une cinquantaine d’appareils, dans la rue ou dans les salles qui accueillent plus de 1 500 personnes ». On en trouvera donc aux sorties du métro (Esquirol, Jeanne d’Arc, Bellefontaine, Jolimont, etc.) ou place du Capitole, place de La Faourette près de la Poste etc.. Et par ailleurs dans les lieux emblématiques de la vie culturelle, économique ou sportive ; à la Halle aux Grains, au Stadium, au Zénith, au Parc des expositions, ou au Centre de congrès Pierre-Baudis etc.
Au total, vingt-sept défibrillateurs seront attribués à des infrastructures municipales. Par la suite, la mairie devrait équiper les salles plus petites, de 700 à 1 500 places, tels le Théâtre du Capitole, ou les centres culturels.
Cinq défibrillateurs portables seront enfin affectés aux manifestations populaires, telles le Marathon de Toulouse ou Rio Loco. Et le personnel municipal sera sensibilisé au maniement des appareils. La santé a un prix. « Nous avons signé un contrat de location et de maintenance avec une société privée et cela représente un coût de 60 000 € par an », précise encore l’élue.
Les questions que vous vous posez
Une personne s’effondre devant vous et elle ne bouge plus.
1. Comment reconnaître l’arrêt cardiaque ?
Demandez à la personne si elle vous entend, et demandez-lui de serrer votre main. Si elle ne réagit pas, si aucun souffle ne sort de sa bouche et si la poitrine ne se soulève pas, elle est inconsciente.
2. Qui appeler ?
Faites le 15 (SAMU) et donnez votre situation géographique. En attendant l’arrivée des secours, le SAMU va vous guider pour pratiquer les gestes qui sauvent.
3. Comment fait-on un massage cardiaque ?
Allongez la personne sur une surface dure, mettez-vous à genoux à ses côtés, positionnez vos mains l’une sur l’autre au milieu du thorax, entre les deux seins, les bras bien tendus. Appuyez de tout votre poids et pratiquez cent compressions par minute, par séquence de trente consécutives. Veillez à bien relâcher entre chaque compression de la poitrine. Même si vous avez l’impression de mal effectuer le geste, continuez. Mieux vaut un massage cardiaque imprécis que pas de massage du tout.
4., Comment fonctionne un défibrillateur ?
Depuis 2007, toute personne, non médecin, est autorisée à utiliser un défibrillateur automatique. Ouvrez la housse du défibrillateur, sortez-le et allumez-le. Une voix électronique vous donnera les instructions à suivre. Elle vous explique comment placer les électrodes sur la peau nue de la victime.
5. Est-ce que j’utilise le défibrillateur à bon escient ?
Vous ne courez aucun risque de commettre une erreur médicale. C’est l’appareil qui fait le diagnostic et qui délivre le choc si c’est bien un arrêt cardiaque.
A. B.
Source : http://www.ladepeche.fr/article/2010/02/09/773095-Une-cinquantaine-de-defibrillateurs-en-ville.html