PUBLIÉ LE 18/06/2011 07:58 | B. DV.
Les riverains de Lardenne mobilisés contre l’implantation d’une antenne relais./ Photo DDM
L’opérateur de téléphonie Bouygues Télécom souhaite implanter une nouvelle antenne relais dans le quartier de Lardenne. L’élue en charge du dossier a pour le moment émis un avis défavorable.
Une nouvelle antenne relais de téléphonie mobile surplombera-t-elle bientôt du haut de ses 15 mètres le terrain de l’entreprise Amouroux au 159 chemin du Ramelet Moundi dans le quartier de Lardenne ? Rien n’est encore décidé. Du côté de Bouygues Télécom qui a prévenu le Capitole de sa volonté de « densifier son réseau » dans ce quartier, comme du côté des riverains qui s’organisent en collectif et qui remettront lundi en mairie une pétition portant quelque 200 signatures les grandes manœuvres sont engagées. Mais au Capitole comme chez l’opérateur la prudence reste de mise autour de ce projet lancé voici trois mois. Sans dévoiler le montant du loyer qu’il consentirait à payer pour planter son pylône, Bouygues Télécom, confirme via son service de presse que « des discussions sont engagées avec la société Amouroux ». Contacté à plusieurs reprises par téléphone le responsable de cette société spécialisée dans la sécurité et l’automatisme n’a pas souhaité s’exprimer. À la mairie en revanche l’éventuelle installation d’une nouvelle antenne relais dans l’ouest toulousain vient de recevoir un premier accueil plutôt froid. Consulté par le service de l’écologie urbaine, Élisabeth Belaubre l’adjointe Vert en charge de l’environnement et de la santé a rappelé à l’opérateur que lorsqu’il s’agit de modifier le paysage électromagnétique au-dessus de la ville. Il faut d’abord commencer par organiser la concertation avec les riverains. Ce qui n’a pas encore eu lieu, « dans l’état actuel du dossier j’ai donc émis un avis défavorable », précise l’élue. Un avis qui n’a toutefois qu’une valeur consultative. Mais s’il veut pousser son projet plus avant Bouygues Télécom devra désormais se plier aux procédures toulousaines. Le service écologie et urbanisme a d’ailleurs consulté l’opérateur pour organiser cette rencontre avec les riverains. Ce n’est qu’à l’issue de cette concertation que Bouygues Télécom déposera en mairie la déclaration préalable qui lancera les travaux proprement dits. « Le dépôt de cette déclaration devrait avoir lieu dans les mois à venir », déclarait hier le service de communication de l’opérateur sans apporter plus de précision. Dans un tract distribué dans le quartier les riverains font d’ores et déjà valoir que : « les résidences Monné- Decroix, Languedocienne et autres collectifs et maisons individuelles se trouvent dans un rayon de 300m ». La bataille promet d’être musclée. Reste désormais à savoir combien l’opérateur consentirait à payer à un propriétaire privé pour implanter son pylône contre l’avis des habitants.
Source : http://www.ladepeche.fr/article/2011/06/18/1109668-ondes-negatives-autour-du-pylone.html