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Le groupe pétrolier prépare un recours contre l’interdiction de prospecter la zone de plus de 4.000 km2 qui lui avait été attribuée dans la Drôme.
Christophe de Margerie a arrêté sa décision. « Nous allons faire un recours contre l’abrogation de notre permis », a déclaré, samedi, le patron de Total lors d’un forum organisé par le journal « Libération » à Lyon, quelques jours après avoir dévoilé cette intention dans une interview accordée à « L’Usine nouvelle ». « Cependant, la forme de ce recours n’est toujours pas arrêtée », a précisé à « La Tribune » un porte-parole. Deux voies s’ouvrent à lui : celle d’un recours devant le tribunal administratif, ou celle d’un recours gracieux auprès des ministères de l’Énergie et de l’Environnement. Jugée moins « belliqueuse », cette dernière aurait les faveurs du groupe pétrolier. À la veille de la date limite du 12 décembre, la colère de Christophe de Margerie n’est pas retombée. « Nous avons respecté la loi. Et nous ne comprenons pas que la loi soit invoquée pour abroger notre permis », a-t-il insisté, devant José Bové, tête de fil des anti-gaz de schiste en France.
Le 3 octobre, le gouvernement a abrogé trois permis d’exploration d’hydrocarbures, après l’adoption de la loi de juillet interdisant en France la technique de la fracturation hydraulique. Le ministère juge que le groupe pétrolier n’a pas explicité les techniques de substitution qu’il envisage à Montélimar. Le permis accordé à Total couvre une zone de 4.327 km2 située au nord de la ville et traversant l’Ardèche, la Drôme et le Gard. Les associations écologistes y dénoncent les effets hautement polluants de cette technique. Sans preuve, assure Jean Ropers, président du Groupement des entreprises parapétrolières et association des techniciens et professionnels du pétrole, dans un entretien accordé à « La Tribune » (cliquez ici).