Les riverains de « Dretchenc » se mobilisent contre l’implantation d’antennes-relais. Photo T.A.
La colère gronde du côté du lieu dit « Le Dretchenc », près du château d’eau, où une vingtaine de familles puylaurentaises refusent de voir l’implantation de deux antennes-relais de téléphonie mobile. Rassemblées au sein du collectif Puylauren’tenne, elles ont l’impression que le projet s’est fait en catimini. « Nous n’avons pas trouvé cette démarche très cool de la part de la municipalité, déclarent Franck Guy et son épouse, porte-paroles du collectif. Nous avons été informés du projet en septembre, par hasard, lorsqu’un panneau de permis de construire a été posé, assorti d’un arrêté municipal pris le 7 septembre. Et quelques jours plus tard, le 12, le maire n’a même pas évoqué le sujet lors d’une réunion de quartier. »
au-dessus des normes de sécurité sanitaire
Le collectif s’est alors rapproché des membres de Robin des toits, association nationale pour la sécurité sanitaire dans les technologies sans fil, qui sensibilise aux dangers du téléphone portable et des antennes-relais entre autres. « Ils sont venus faire des mesures d’ondes, qui s’avèrent assez importantes, indiquent les porte-paroles. Ils ont pris des mesures dans tous les points sensibles de la commune. Pour exemple, ils ont relevé 1,9 volts à la crèche, largement au-dessus des normes de sécurité sanitaire qui sont de 0,6 volts par mètre. »
S’appuyant sur ce constat et soutenu par une pétition de 534 signatures, le collectif a adressé un courrier à la municipalité de Puylaurens, sollicitant un recours gracieux pour annuler ce projet. Le 5 novembre dernier, une réponse parvenait au collectif. « Il ne s’agit pas d’un refus de la municipalité mais comme dans tout dossier d’urbanisme, quand on signe une déclaration préalable, il n’est plus possible ensuite de revenir sur cette déclaration, si ce n’est un recours gracieux auprès du tribunal administratif », assure Jacques Maury, maire adjoint délégué à l’urbanisme.
Dès lors, le collectif Puylauren’tenne envisage de franchir une nouvelle étape dans ses actions : organiser des réunions pour informer la population. « Il en va de la santé publique ! Effectivement, dans ce dossier, le code de l’urbanisme est respecté, mais il est dommage que la municipalité ne se soucie pas davantage de la sécurité de ses habitants. »