"Une conférence sur les risques sanitaires des ondes des antennes relais de téléphonie a eu lieu hier" – La Montagne – 05/11/2012

Une conférence a eu lieu hier sur « les effets du rayonnement des antennes relais sur la santé » avec l’association Robin des toits.

"Une conférence sur les risques sanitaires des ondes des antennes relais de téléphonie a eu lieu hier" - La Montagne - 05/11/2012

«Téléphoner intensivement provoque le cancer. » Cette affirmation peut résumer le jugement prononcé le 18 octobre par une Cour suprême de cassation européenne, dans le cadre des poursuites entamées par une victime d’un cancer du cerveau suite à l’utilisation intensive du téléphone cellulaire. 

« La justice européenne reconnaît ainsi ce qui est scientifiquement prouvé depuis des années. C’est une véritable catastrophe pour les opérateurs de téléphonie mobile, mais c’est un grand pas pour la santé des citoyens », raconte Marc Cendrier, le chargé scientifique de l’association nationale Robin des toits, qui tenait hier une conférence dans la salle Marie-Laurent, sur invitation de la Société des lettres et du collectif Antennes 19. 

Un seuil de toxicité scientifiquement établit 

Il a commencé par présenter différents rapports établissant formellement des preuves scientifiques des risques liés à la surexposition aux ondes électromagnétiques émises par la téléphonie mobile. « Pour qu’une antenne relais communique avec différents téléphones, elle pulse ses ondes vers chaque téléphone à tour de rôle, très rapidement », a-t-il ensuite expliqué. « C’est principalement cette pulsation saccadée qui créé des dommages sur tous les organismes vivants. Car les ondes électromagnétiques sont naturellement présentes partout et régissent la physiologie des êtres vivants, mais toujours sous la forme d’ondes continues. C’est la surexposition à cette pulsation très rapide de paquets d’ondes qui est toxique. » 

Une toxicité qui s’exprime sur le corps à différents niveaux : La paroi filtrante entre le sang et cerveau est détruite, laissant ainsi passer des molécules toxiques pour le cerveau. La production de mélatonine est perturbée, cette hormone régissant les rythmes fondamentaux du corps humains et notamment celui du sommeil. Des dysfonctionnements apparaissent au niveau des parois cellulaires, modifiant les équilibres moléculaires dans tout le corps. Et enfin, et non des moindres, l’ADN présent dans les cellules est dégradé, entraînant des modifications génétiques qui perdurent lors de la reproduction cellulaire. 

« A haute dose, ces perturbations peuvent entraîner de nombreuses pathologies : maux de têtes, nausées, troubles de l’appétit et du sommeil, dépression, vertiges, chutes, pertes de concentration, maladies de peau… Mais aussi des pathologies plus lourdes, telles que les cancers du cerveau, de la thyroïde, et du pancréas, ainsi que des leucémies, lymphomes, diabète, épilepsie, interruptions de grossesses et malformations prénatales. Il a également été établi statistiquement que le taux de suicide à proximité des antennes relais est 3 à 4 fois supérieur à la normale ! » 

Une nouvelle maladie est aussi apparue : l’EHS, pour électro-hyper-sensibilté, qui après avoir été officiellement niée pendant des années a désormais obtenu un véritable statut médical. Elle toucherait près de 10 % de la population, et 1 à 2 % à un niveau aigu. 

Vers une limitation légale 

Pour limiter ces risques sanitaires, l’association Robin des toits préconise non pas de jeter tous les téléphones sans fils, mais simplement la limitation des intensités des antennes relais à 0,6Vm, un seuil de toxicité déterminé par diverses études scientifiques. « Dans le cas de l’amiante, il a fallu 90 ans après la découverte de sa toxicité pour que la justice l’emporte face aux lobbies. Pour la téléphonie mobile, la catastrophe sanitaire en cours continuera tant que le puissant lobby des opérateurs arrivera à faire taire ce qui est prouvé depuis longtemps… » 

En attendant, l’association soutien de nombreuses actions en justice, ayant permis de condamner les opérateurs sur plus d’une quinzaine de cas d’antenne relais en France au motif de « violation de du principe de précaution », les opérateurs ne pouvant pas garantir l’innocuité de leurs installations. 

Pratique. Collectif Antennes 19 : Mme Plas-Debecker, 05.55.20.11.86 

Joachim Chanliaud 

— 
Source : http://www.lamontagne.fr/limousin/actualite/departement/correze/tulle/2012/11/05/une-conference-sur-les-risques-sanitaires-des-ondes-des-antennes-relais-de-telephonie-a-eu-lieu-hier-1321678.html

Voir sur le site de Robin des toits :
http://www.robindestoits.org/Une-conference-sur-les-risques-sanitaires-des-ondes-des-antennes-relais-de-telephonie-a-eu-lieu-hier-La-Montagne-05-11_a1824.html

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Amiante: Martine Aubry convoquée mardi par la justice

  • Post category:Amiante

Le nouvel Observateur    Créé le 06-11-2012 à 07h40 – Mis à jour à 09h10

PARIS (Sipa) — L’ex-Première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, est convoquée ce mardi en vue d’une éventuelle mise en examen pour « homicides et blessures involontaires » dans l’une des affaires liée à l’amiante.

Mme Aubry est convoquée en sa qualité d’ancienne directrice des relations du travail au ministère du Travail d’avril 1984 à septembre 1987.

La semaine dernière, elle avait fait savoir dans un communiqué qu’elle demanderait l’annulation de sa mise en examen si celle-ci devait être prononcée.

Ce communiqué était signé également par deux autres hauts fonctionnaires, le Pr Jean-François Girard, directeur général de la Santé de 1986 à 1997, mis en examen dans l’un des dossiers de l’amiante, et Olivier Dutheillet de Lamothe, directeur des relations du travail de septembre 1987 à mai 1995.

Tous trois jugeaient cette mise en examen et ces convocations « d’autant plus incompréhensibles », selon leur communiqué, « qu’ils n’ont cessé d’oeuvrer à renforcer la protection contre le risque de l’exposition à l’amiante par un durcissement progressif de la réglementation ».

La juge d’instruction Marie-Odile Bertella-Geffroy, coordinatrice du pôle de santé publique du tribunal de grande instance de Paris, enquête notamment sur l’action des pouvoirs publics face à l’amiante au cours des décennies 1970 et 1980.

Mme Aubry est soupçonnée de ne pas avoir pris, en sa qualité de directrice des relations du Travail, un certain nombre de mesures de protection des travailleurs et autres personnes exposées à l’amiante, notamment par une transposition tardive d’une circulaire européenne de 1983 sur les risques liés à l’exposition à l’amiante et l’absence de « réglementation particulière de protection » des salariés sur les risques de l’amiante, selon des sources judiciaires.

pas/cm/sb

SOURCE : http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20121106.FAP3454/amiante-martine-aubry-convoquee-mardi-par-la-justice.html

Voir aussihttp://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20121106.AFP4064/amiante-aubry-chez-la-juge-en-vue-d-une-possible-mise-en-examen.html

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OGM : des académiciens (anonymes) désavouent le Professeur Séralini

  • Post category:Lobbies

rue89_logo-copie-4.gif        Publié le 21/10/2012 à 14h36

Benjamin Sourice
Journaliste pigiste

Les voies des académies scientifiques sont décidément bien mystérieuses. Dans un communiqué de presse [PDF] émis vendredi 19 octobre, les académies de science, médecine, pharmacie et leurs consœurs désavouent les travaux du Professeur Séralini sur le maïs GM NK603 et le Roundup.

Les académiciens annoncent :

« Les données présentées ne peuvent remettre en cause les études ayant conclu à l’innocuité sanitaire […] des plantes génétiquement modifiées. »

Ce nouvel avis d’experts n’apporte en soit pas d’éléments scientifiques nouveaux, mais porte un coup dur à la réputation du Professeur Séralini.

« Nos critiques portent sur la méthodologie et la déontologie », préciseJean-François Bach, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences, indiquant également :

« Nous avons fait le choix de ne pas considérer dans l’immédiat la toxicité rénale et hépatique, mais de nous intéresser aux tumeurs qui sont au centre de l’intérêt médiatique apporté à cette étude. »

« Sollicitées par des académies étrangères »

Alors que l’expertise des académies n’a pas été demandée par l’Etat, Jean-François Bach raconte que la réflexion du groupe est partie de « discussions informelles » à la suite du « coup médiatique ».

Mais c’est après « avoir été sollicités par des académies étrangères dont les pays ont été impactés par la publication de l’étude » que les membres ont décidé de monter un groupe ad hoc à la composition tenue secrète pour rendre cet avis ponctuel.

Un manque de transparence que confirme au Nouvel ObservateurPaul Deheuvels, membre de l’Académie des sciences et statisticien ayant pris fait et cause pour le professeur Séralini :

« Un groupe d’experts a été convoqué en urgence, on ne sait par qui, on ne sait comment. Ces personnes ne peuvent prétendre à elles seules incarner l’avis du monde scientifique français. »

Jean-François Bach conteste cette version des faits, « chaque académie a mandaté des délégués » et le panel réuni sur la base des « compétences et de la multidisciplinarité », ce qui « inclut bien entendu des experts en biotechnologie ». Mais impossible d’obtenir la moindre référence…

Un anonymat bien arrangeant

Les experts en biologie végétale ne sont pourtant pas si nombreux au sein de ces académies, pourquoi ne pas vouloir révéler leurs noms ? De potentiels conflits d’intérêts à masquer ? Jean-François Bach répond :

« Il est très difficile de garantir une absence totale de conflits d’intérêts, je ne connais pas le CV de chaque personne. D’ailleurs, un spécialiste qui n’aurait jamais eu de lien avec l’industrie au long de sa carrière, ce serait inquiétant. Il ne faudrait pas éliminer des compétences pour ce motif. »

Ces messieurs de l’Académie auraient pu faire preuve d’un peu plus de courage aux vues des entailles portées à la réputation de Gilles-Eric Séralini, accusé d’« orchestrer sa notoriété » pour « répandre des peurs » auprès du « grand public »…

Des attaques non sans rappeler celles qui valurent à Marc Fellous et l’Association française de biotechnologie végétale une condamnation pour diffamation à l’encontre de Gilles-Eric Séralini en 2011. D’ailleurs, à cet égard, le comité de parrainage de cette association de promotion des OGM est très largement composé de membres des académies signataires.

Recontextualiser l’apport des académies

La violence des propos tenus contre Gilles-Eric Séralini rappelle à quel point il est nécessaire de contextualiser les travaux de ces académies aux positions souvent conservatrices et parfois hors de toute considération scientifique.

Ces instances sont de véritables arcanes où se mêlent sciences et politiques, et où les effets de groupes sont indissociables du mode d’élection par cooptation entre « pairs », ce qui entraîne bien des intrigues parmi ces chevaliers pas toujours si verts.

Des jeux d’influence qui peuvent mener au déni des évidences scientifiques les plus flagrantes. Dans un rapport de septembre 1994, l’Académie des sciences minimisait les risques des dioxines et indiquait qu’il serait « très souhaitable que soit évitée une réglementation excessivement contraignante » en la matière.

Trois ans plus tard, la dioxine est classée « cancérogènes pour l’homme » par l’Organisation mondiale de la santé.

En avril 1996, l’académie de médecine n’avait pas brillé non plus par sa clairvoyance sur la toxicité de l’amiante, allant même jusqu’à nier publiquement les risques sur la population de cette fibre hautement cancérigène.

Interrogé sur le sujet, Jean-François Bach reste lapidaire :

« Honnêtement, je pense que personne n’est à l’abri de se tromper. Il y a effectivement eu une sous-estimation des risques. »

On dit les académiciens « immortels », espérons que cette grâce touche un jour les pauvres cobayes que nous sommes…

Voir aussi : http://blogs.rue89.com/de-interet-conflit/2012/10/22/ogm-et-pesticides-il-faut-des-recherches-sur-les-effets-long-terme

Source : http://blogs.rue89.com/de-interet-conflit/2012/10/21/ogm-les-academies-scientifiques-desavouent-le-professeur-seralini

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Aix-en-Provence : un député PS dépose une proposition de loi sur les antennes relais

logo france3  Provence-Alpes

Jean-David Ciot, député PS des Bouches du Rhône et Vincent Placé, sénateur d’EELV, vont déposer une proposition de loi pour règlementer la pose des antennes relais.

  • Par Robert Papin
  • Publié le 22/10/2012 | 18:07, mis à jour le 22/10/2012 | 18:22

La règlementation des antenne relais devrait changer.

La règlementation des antenne relais devrait changer.

 Le député PS donnait une conférence de presse aujourd’hui à Aix-en-Provence pour présenter sa proposition de loi qu’il porte avec le sénateur EELV, Vincent Placé. une conférence de presse se tenait aujourd’hui à Aix-en-Provence.

 Les deux hommes ont largement suivi les recommandations faites par l‘ASEF, l’association Santé, Environnement France et du docteur Halimi. Le docteur Halimi ne souhaite pas interdire les antennes relais mais il veut réglementer leurs installations, limiter les effets des ondes électromagnétiques et il réclame également une « vraie égalité face aux risques ».
L’association les robins des toits est sur la même longueur d’ondes .

Reportage à la conférence de presse Henri Seurin et Gaëlle Carra

Source :  http://provence-alpes.france3.fr/2012/10/22/antennes-relais-un-depute-du-pays-d-aix-en-provence-depose-une-proposition-de-loi-124187.html


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Plaidoyer pour les lanceurs d’alerte Philippe Even et Bernard Debré

   Article crée le 17.10.2012 à 09h00

Par V. Martin

Les professeurs de médecine Philippe Even et Bernard Debré font l’objet depuis trois semaines, d’un tir de barrage médiatique sans précédent, à la suite de la publication de leur ouvrage sur les « 4000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux », de la part de l’industrie Pharmaceutique au premier chef, mais aussi des autorités de Santé, d’un certain nombre « d’experts » et d’une partie du monde médical, dont ils écornent courageusement le corporatisme coupable, l’opacité et dénoncent les compromissions.

Cette levée de boucliers du monde médical n’est pas sans rappeler celle dont fût victime Irène Frachon, lorsqu’elle a osé mettre en accusation les Laboratoires Servier, dont les deux professeurs reconnaissent qu’elle fût à l’origine de leur décision d’écrire ce livre pour « réveiller les médias et les politiques », tout comme la décision de Nicolas Sarkozy de leur confier la rédaction d’un rapport sur le Mediator, dont leur dernier livre est le prolongement naturel.

Tout comme Irène Frachon, ce sont des lanceurs d’alerte, qu’il faut soutenir contre un système de Santé Publique tout puissant, dans lequel, selon les auteurs, l’incompétence et l’irresponsabilité le dispute à la corruption.

Un scandale de Santé publique

Bernard Debré,et Philippe Even, ont révélé dans leur dernier livre « Guide des 4 000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux », aux éditions du Cherche midi, sorti le 13 Septembre, « qu’un médicament sur deux est inutile » ; pire : si 50 % d’entre eux sont inutiles, 20 % présentent des risques et 5% présentent une dangerosité très importante pour la santé et entraînent, selon philippe Even, 100 000 hospitalisations et 20 000 décès par an.

Cet énorme scandale politico-sanitaire n’a pas tardé à susciter l’ire de l’industrie pharmaceutique, du ministère de la Santé, de ses agences et « experts ». Ils auront fort à faire pour tenter de limiter la révélation de leurs petites et grandes compromissions que met en lumière ce livre salutaire, rédigé par deux autorités reconnues de la Santé Publique :

– Philippe Even est Professeur émérite à l’Université Paris Descartes, pneumologue, Président de l’Institut Necker, a participé à de nombreuses commissions scientifiques de l’INSERM et du ministère de la Santé. Il a aussi été représentant de la France à Bruxelles et chargé de missions scientifiques aux États-Unis.

– Bernard Debré est Professeur ,urologue, membre de la Société française de chirurgie, des sociétés française, européenne et internationale d’urologie ; Il a été Chef du service d’urologie à l’hôpital Cochin (1990). Il est député UMP et membre du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) depuis mars 2008.

– Philippe Even et Bernard Debré sont aussi les auteurs du rapport sur la réforme du système du médicament commandé par la Présidence de la République à la suite à l’affaire du Mediator, et remis au Ministre de la Santé le 16 mars 2011 ; leur expertise et leur indépendance sont incontestables, et ils avaient déjà souligné à l’époque, que l’affaire du Mediator était « beaucoup plus qu’un incident isolé ».

Cet ouvrage d’information s’adresse directement aux patients et aux praticiens et constitue le premier travail d’expertise critique et indépendant qui aurait dû être conduit par les autorités sanitaires depuis au moins 20 ans, mais bien sûr, ne l’a jamais été. Philippe Even et Bernard Debré ont choisi la voie médiatique plutôt que celle d’un rapport parlementaire, dont ils savent par expérience, la destinée qui leur est habituellement réservée. On ne saurait leur faire grief d’exposer au grand jour un sujet qui interroge à la fois la Santé et les deniers de l’ensemble de la Nation.

C’est le débat crucial qu’ont eu le courage d’ouvrir Philipe Even et Bernard Debré, en en exposant les termes sur la place publique : c’est un problème citoyen qui ne saurait plus être réservé à des politiques, et encore moins à des experts dont l’indépendance est douteuse.

Le pillage de la Sécurité Sociale

75% de ces médicaments, recensés dans le livre, sont remboursés par la Sécurité sociale dont une large partie de médicaments inutiles, de « me too » et de médicaments sur-prescrits (jusqu’à 8 à 10 fois). A l’heure où les déficits s’accumulent et plombent tout espoir de reprise de la croissance, ce livre salutaire pointe sans concession le scandale de la dilapidation des deniers publics et le véritable pillage des caisses de la Sécu par une industrie pharmaceutique dont les auteurs signalent eux-mêmes qu’elle est, en France, « la plus lucrative, la plus cynique, la moins éthique de toutes les industries ». Le déremboursement de ces médicaments, rapporteraient immédiatement 10 à 15 milliards d’euros à la Sécurité Sociale : de quoi redresser les comptes de l’Assurance Maladie pour longtemps et sauver le système de Santé ; François Hollande et sa Ministre de la Santé Marisol Touraine seraient bien avisés de se pencher sur cette source d’économies représentant à elle seule la moitié des 30 milliards qui font défaut au budget de l’état en 2013 ;

Martin Hirsch ne s’y est pas trompé ; il salue la démarche et souligne la nécessité d’ouvrir un débat trop longtemps étouffé, et que Philippe Even et Bernard Debré ont eu le courage de soulever : « Au moment où l’on traque les déficits publics, dans une situation socialement si difficile, se pose une question simple : le choix entre rogner sur des prestations indispensables aux plus vulnérables ou chercher à économiser 5 à 10 milliards d’euros sur des dépenses pharmaceutiques parmi les plus élevées au monde, incluant des médicaments, comme le rappelle ce livre, et comme l’a démontré le scandale du Mediator, au mieux inutiles ou efficaces, au pire dangereux ».

Un système au mieux incompétent, au pire corrompu par l’industrie pharmaceutique

Les auteurs fustigent un système gangréné par « le laxisme, la démagogie, l’incompétence et la corruption ».

Les protestations de l’organisme professionnel qui fédère et représente les laboratoires pharmaceutiques (LEEM) ne se sont pas fait attendre, dénonçant « amalgames et approximations », sinon « une confusion regrettable et néfaste à l’égard des autorités sanitaires, des médecins et de l’ensemble des salariés des entreprises du médicament » ; on comprend leur inquiétude de voir mis en cause « les 20 % de bénéfices qu’elle (l’industrie pharmaceutique) s’accorde chaque année … En 3 ans et demi, elle double son capital et elle le quadruple en sept ans ».

Une industrie prédatrice qui a brillamment manœuvré en mettant en place un système imparable pour assurer des revenus toujours plus importants à ses actionnaires, dans un contexte où les découvertes de nouvelles molécules efficaces se sont drastiquement réduites ces 20 dernières années :

– Inventions de nouvelles maladies et affections créées de toute pièce ; le nombre d’hypertendus, d’hypercholestérolémiques, d’ostéoporotiques sans parler des déprimés chroniques, est en progression inflationniste.

– Lancement de « produits de prévention » destinées à des personnes en bonne santé pour prévenir des risques parfaitement illusoires. Le Professeur Philippe Even dénonce notamment les statines prescrits dans la prévention du cholestérol, « avalés par 3 à 5 millions de Français », qui coûtent « à la France 2 milliards d’euros par an … et complètement inutiles ».

– Copies d’anciennes molécules relookées qualifiées de « 2ème ou 3ème génération » pour palier leur passage dans le domaine public, mais avec des risques multipliés par 3 ou 4 et en dénigrant les molécules originales … plus anciennes mais beaucoup moins chères. On retiendra l’exemple de la metformine (1959) et de certains sulfamides (1956) avec un coût de 10 à 20 centimes d’euro par jour, remplacés par l’Avandia, l’Actos, le Byetta et plusieurs gliptines, moins efficaces et présentant des risques mortels, mais rapportant infiniment plus à l’industrie pharmaceutique : le coût de la metformine multiplié par 60 !

Bruno Toussaint, de la revue médicale indépendante Prescrire, confirme ce constat accablant d’une logique de Marché dominant le système de Santé : « La grande majorité des nouveaux médicaments n’apportent rien en terme de progrès » tandis que l’opacité est entretenue sur leurs effets indésirables.

L’insoutenable légèreté de l’état

Les organismes d’état et le ministère de la Santé ne sont pas épargnés : l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM), ancienne AFSSAPS rebaptisée après l’affaire Mediator, pour se refaire une « virginité », est très justement épinglée :

– Un système de contrôle « opaque » des molécules mises sur le marché.

– Un système pour le moins « douteux » de délivrance des AMM.

– Des problèmes de conflits d’intérêt de ses experts toujours pas réglés, après l’affaire du Mediator.

– Une certaine « complaisance » coupable vis-à-vis de l’industrie pharmaceutique, qui semble avoir d’autres raisons que le simple souci de la Santé Publique.

Philippe Even, quant à lui, n’y va pas par quatre chemins : « Plus de la moitié des experts de nos commissions ministérielles d’évaluation des médicaments sont très étroitement liés financièrement à l’industrie pharmaceutique. Au point que certains présidents des commissions de l’ancienne étaient liés par dix à cinquante contrats avec l’industrie pharmaceutique ».

Les réactions des responsables de la Santé, Ministres de la Santé actuel ou passé, directeur général de l’ANSM, sont éloquentes, tant elles sont caricaturales de la désormais trop célèbre formule « responsables mais pas coupables ».

– Roselyne Bachelot remet en cause la légitimité des Professeurs Philippe Even et Bernard Debré à aborder ce dossier et tente de justifier maladroitement le « déremboursement régulier des médicaments par les services en charge de ces questions » … tout en reconnaissant qu’il faudrait faire plus : que ne l’a-t-elle fait lorsqu’elle était en responsabilité au lieu d’appliquer le principe de précaution à un pseudo risque de pandémie grippale H1N1 dont le coût s’est élevé à des centaines de millions d’euros, en pure perte.

– Marisol Touraine fait montre d’une gêne encore plus sensible et botte en touche : mettre le débat sur la place publique n’est pas la meilleure méthode ; l’industrie pharmaceutique est seule responsable !

– Xavier Bertrand … est aux abonnés absents : il se garde bien de réagir, comme la plupart des ex Ministre de la Santé essentiellement occupés à dégager leur responsabilité dans une situation totalement intolérable et inique.

– Le professeur Maraninchi, directeur général de l’ANSM se contente quant à lui de défendre son bilan.

Chacun jugera de l’insincérité et de la parfaite indigence de ces protestations d’irresponsabilité. C’est tout le système qui doit être remis à plat, comme le préconise Philippe Even : « Nos commissions d’évaluation tournent en rond, laissant passer des molécules inefficaces et dangereuses alors qu’elles savent que les essais cliniques réalisés par l’industrie sont biaisés, truqués, mensongers, masquant les dangers, amplifiant les effets positifs. Quant à la pharmacovigilance qui devrait permettre de suivre attentivement les médicaments pour repérer les accidents, il s’agit davantage d’une pharmaco-somnolence … »

Ainsi, face à l’entreprise de dénigrement de la démarche salutaire et courageuse de Philippe Even et Bernard Debré, il est essentiel à nos yeux de leur apporter le soutien de praticiens de la Santé et de citoyens responsables.

Source :  
http://www.bernarddebre.fr/presse/plaidoyer_pour_les_lanceurs_d_alerte_philippe_even_et_bernard_debr__

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"TELEPHONES MOBILES ET TUMEURS DU CERVEAU: LIEN CONFIRME PAR LA COUR DE CASSATION D’ITALIE" – Robin des Toits – 22/10/2012

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Le 18 Octobre 2012, la Cour Suprême de Cassation italienne a confirmé la décision de la Cour d’Appel de BRESCIA, Italie, en référence aux poursuites entamées par M. Innocente Marcolini, cadre supérieur de 60 ans souffrant d’une tumeur au cerveau contractée suite à l’utilisation intense du téléphone cellulaire (mobile et sans fil) au travail – 30 heures par semaine pendant 12 ans. 

Les Juges de la Cour Suprême: 

1) ont confirmé la validité des références scientifiques citées par le consultant technique de Brescia et par le Pr. Levis, oncologue à l’Université de Padoue et co-fondateur de l’Association italienne pour la prévention contre les nuisances des ondes électromagnétiques A.P.P.L.E.; 

2) ont expliqué une fois de plus les raisons des divergences entre les conclusions alarmantes du Groupe Hardell, groupe de scientifiques indépendants, et les études dont les conclusions excluent tout lien entre l’usage du téléphone mobile et la santé, telles l’étude Interphone, ou les études mises en avant par l’IARC, l’ICNIRP, l’OMS, les compagnies internationales et nationales de téléphonie mobile; 

3) ont reconnu une fois de plus la présence de conflits d’intérêt dans ces nombreuses études et institutions, et donc de biais créé par des financements provenant d’entreprises, afin de rejeter les résultats des études scientifiques menées dans ces contextes; 

4) ont noté le principe général – applicable à toutes les pathologies et leurs causes liées aux conditions de travail – selon laquelle la « certitude raisonnable » du lien de cause à effet peut dans tous les cas être pris en considération. 

Ce jugement a rencontré l’opposition des institutions officielles italiennes (Institut National de la Santé de Rome, et le Procureur Général de la République) – oppositions qui furent rejetées lors du procès. 

Il établit un précédent pour d’autres cas de tumeurs contractées suite à l’exposition professionnelle, et pourrait ouvrir la voie à la reconnaissance et à l’indemnisation d’une plus large variété de pathologies aiguës résultant de l’exposition aux champs électromagnétiques. 

Les technologies concernées: 
Les téléphones portables, DECT, GSM, 3G, 4G, WIFI, WIMAX, BLUETOOTH, RFID, compteurs communiquants type LINKY, etc. 

L’association nationale Robin des Toits salue le courage et l’indépendance des juges italiens, et celui des scientifiques indépendants de l’association A.P.P.L.E. – Ce procès montre les énormes contradictions et prises d’intérêts dans les hautes sphères du pouvoir ; il est urgent que la vérité soit dite au public afin d’enrayer l’épidémie de cancers débutante. 

Conséquences : 
– Les politiques à tous niveaux sont devant des faits confirmés par la Justice au plus haut rang. 
– Des mesures réglementaires de protection de la population, dont les termes sont connus, sont à prendre d’urgence. 
– Dans les prises de position publiques, la formule « débat scientifique » est devenue obsolète. 

Source : Association italienne A.P.P.L.E 
www.applelettrosmog.it 
Jugement no. 17438, 3-12.10.12 

Etienne CENDRIER 
Porte-Parole national

communique_2012_10_21.pdf Communique_2012_10_21.pdf  (129.73 Ko)
106.pdf Jugement_Brescia_2012.pdf  (689.41 Ko)

SOURCE : 
http://www.robindestoits.org/TELEPHONES-MOBILES-ET-TUMEURS-DU-CERVEAU-LIEN-CONFIRME-PAR-LA-COUR-DE-CASSATION-D-ITALIE-Robin-des-Toits-22-10-2012_a1799.html

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Le portable responsable d’une tumeur au cerveau, selon les juges italiens

  • Post category:Justice

Terraeco.net

Les radiofréquences des téléphones portables peuvent provoquer des tumeurs au cerveau. C’est ce que vient de reconnaître la Cour suprême de cassation italienne, qui considère que la tumeur qui s’est développée dans le cerveau d’un ancien directeur financier d’une multinationale est la conséquence directe de l’usage intense de son téléphone portable.

Pendant douze ans, six jours sur sept et entre cinq et six heures par jour, ce cadre avait le téléphone collé à l’oreille. Et c’était pour le boulot. Les juges italiens classent cette tumeur comme « maladie professionnelle » et condamnent l’organisme d’assurance sociale dont dépend cet ex-manager à lui verser une pension d’invalidité. Depuis une opération d’urgence, cet homme est en effet partiellement paralysé du visage.

En France, une proposition de loi en novembre

L’eurodéputée EELV Michèle Rivasi, également vice-présidente du Centre de recherche et d’information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques (Criirem) rebondit sur ce sujet et estime qu’« il est grand temps de reconnaître les dangers de la téléphonie mobile en France ».

Elle rappelle dans un communiqué qu’« en 2011, les experts du Centre international de recherche sur le cancer ont conclu que l’usage du portable pouvait être cancérogène pour l’homme. La décision de la Cour suprême italienne conforte également les résultats de l’étude Interphone, selon lesquels l’usage intensif du téléphone portable favorise le développement du gliome, un cancer du cerveau ».

Une proposition de loi sera présentée à l’Assemblée nationale en novembre par Laurence Abeille, au nom du groupe des écologistes. Ce texte visera à réduire l’exposition des personnes aux champs électromagnétiques. D’ici-là, pensez aux oreillettes.

SOURCE : http://www.terraeco.net/Le-portable-responsable-d-une,46558.html

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