Les divers courriers envoyés par Robin des Toits aux ministres et responsables gouvernementaux.

Lettre à Cécile DUFLOT : "Politique du logement et dangers sanitaires d'origine électromagnétique" - Robin des Toits - 25/10/2012

Compteurs LINKY : lettre ouverte à Madame Delphine BATHO – Ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie – 16/11/2012

Copie à Madame Cécile DUFLOT, Ministre de l’égalité des territoires et du logement

Madame la Ministre, 

L’association nationale Robin des Toits pour la sécurité sanitaire dans les technologies sans fil a appris, à la lecture du « Moniteur » du 11 octobre dernier, que vous alliez « reprendre le projet » du déploiement du compteur intelligent dit « Linky » et qu’un groupe de travail allait être mis en place à cet effet. 

Nous espérons que cette reprise d’une opération lancée d’une manière extrêmement critiquable par le gouvernement précédent sera l’occasion d’une amélioration substantielle du projet qui, en l’état actuel, ne laisse pas de nous inquiéter. 

En effet, si, comme de nombreux citoyens et associations, nous nous inquiétons de la richesse et de la finesse des données personnelles collectées par le compteur, si, comme beaucoup, nous trouvons suspectes et obscures les conditions dans lesquelles ce prototype a été choisi, si, comme une partie des observateurs, nous nous demandons si ce compteur va vraiment générer des économies pour les abonnés, notre principal sujet de préoccupation, en lien avec notre objet social, est le surcroît de pollution électromagnétique à laquelle ce nouveau compteur « intelligent » exposera les abonnés, au sein même de leur habitation. 

En effet, en l’état, les informations entre les appareils électriques et le compteur seront transmises par CPL (courant porteur en ligne), c’est-à-dire un signal que le circuit électrique « normal », non blindé, n’est pas fait pour transporter. Il en résulte un rayonnement constant, au moins près des murs, et une pollution de l’ensemble du circuit électrique de l’habitat. 

Arrivé au concentrateur, pour relayer l’information jusqu’à ERDF, nous passons en GSM, soit une technologie sans fil source de champs électromagnétiques importants. 

Voilà donc les citoyens exposés, du seul fait qu’ils utilisent de l’électricité, à une importante pollution électromagnétique qui vient s’ajouter à tout ce dans quoi ils baignent déjà (téléphones portables, antennes relais, DECT, WIFI, WiMAX…), dont l’effet cocktail n’est jamais étudié. 

Cette exposition serait particulièrement néfaste par son caractère subi (l’abonné est obligé d’en posséder un alors qu’il peut choisir de désactiver le WIFI voire de ne pas avoir de téléphone portable), proche (contrairement à une antenne relais qui se trouve sur le toit) et continu (contrairement, par exemple, à un téléphone portable que l’on peut éteindre). 

Or, des recherches indépendantes de plus en plus nombreuses montrent que l’exposition aux champs électromagnétiques peut favoriser cancers, maladies neuro-dégénératives, aggravation de maladies existantes comme le diabète, et chez les enfants, hyperactivité, autismes et troubles de l’attention et du développement. 

Un compteur intelligent c’est bien, que les enfants qui grandissent dans la maison aient une chance de le devenir, c’est encore mieux !! 

En mai 2011, l’OMS, pourtant peu soupçonnable de dureté excessive envers l’industrie, a classé les radiofréquences parmi le groupe des substances « cancérogènes possibles pour l’homme » (catégorie 2B). 

Partant, l’application du principe de précaution devrait conduire à éviter ces procédés partout où ils ne sont pas nécessaires. Or, les installations électriques, comme les compteurs, sont fixes : nul besoin pour eux d’utiliser des radiofréquences !! Des liaisons fixes, solides, comme la fibre optique, pourraient utilement transporter l’information pertinente, sans gaspillage énergétique et sans risque pour la santé. Nous vous remercions par avance de ne pas nous renvoyer, sur ce sujet, à l’ANSES. 

Son dernier rapport sur les radiofréquences date de 2009 et s’appuie sur des travaux beaucoup plus anciens, ce qui fait vraiment très loin vu la vitesse du développement technologique. 

La nouvelle classification de l’OMS rend obsolète tout ce qui s’est fait avant et crée un contexte radicalement nouveau. Un gouvernement n’a pas besoin d’experts pour prendre ses responsabilités et appliquer le principe, constitutionnel, de précaution. 

Les exemples américains et canadiens sont édifiants : dans ces deux pays, les compagnies de gaz, d’eau et d’électricité ont commencé à déployer des compteurs « intelligents ». 

Aux Etats-Unis, elles ont dû faire machine arrière, proposer une solution « d’opting out » aux abonnés, parfois réinstaller les anciens compteurs analogiques. Au Canada, les plaintes se multiplient, notamment à cause de problèmes de santé vécus par des personnes qui n’étaient, à l’origine, pas particulièrement « anti-ondes »… 

Dans notre univers mondialisé, ces exemples doivent être médités pour mettre en place, dans notre pays, des solutions sûres et incontestables. 

Tous les arguments de Robin des Toits contre le nouveau compteur « Linky » sont repris dans le recours que nous avons déposé le 25 Novembre 2011 contre la décision de généralisation en date du 28 Septembre dernier. Vous trouverez ce recours, toujours en cours d’examen devant le Conseil d‘Etat, joint au présent courrier. 

Comptant sur vous pour la prise en compte de ces observations dans l’intérêt de l’ensemble des citoyens, Et nous tenant naturellement à votre disposition pour tout complément d’information, Nous vous prions d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de nos sentiments respectueux et dévoués. 

Porte-Parole national 
Etienne CENDRIER 

Source : http://www.robindestoits.org/Compteurs-LINKY-lettre-ouverte-a-Madame-Delphine-BATHO-Ministre-de-l-Ecologie-du-Developpement-durable-et-de-l-Energie_a1830.html


Lettre à Cécile DUFLOT : « Politique du logement et dangers sanitaires d’origine électromagnétique » – Robin des Toits – 25/10/2012

A l’attention de Madame Cécile DUFLOT 
Ministre de l’Egalité des Territoires et du Logement 

Objet : Politique du logement et dangers sanitaires d’origine électromagnétique 

Madame la Ministre, 

L’association nationale Robin des Toits souhaite vous alerter sur le fait qu’en matière de logement le développement continuel des pollutions d’origines électromagnétiques entraîne des dangers et effets nocifs croissants sur la sécurité et la santé[1] des français,compte tenu de l’obsolescence et de l’inadéquation grandissantes des normes en vigueur qui ne garantissent absolument pas l’innocuité. 

Or chaque jour qui passe, les sources de pollution extérieure s’intensifient avec la multiplication des antennes-relais et la 4G (multiplication par un facteur 50 du rayonnement) qui se prépare, n’augurant rien de bon, sinon une nouvelle catastrophe sanitaire, sans équivalent. Pourtant, dans le même temps, les preuves scientifiques s’accumulent au sujet du caractère pathogène ou létal des Champs Electro-Magnétiques (CEM) : cancers, leucémies, AVC, maladies auto-immunes ou neuro-dégénératives, dépressions, suicides, électro-hypersensibilité (EHS) et chimico-sensibilité (MCS), etc.

Or il semble que rien ne vienne arrêter ni même limiter cette fuite en avant technologique et électromagnétique pourtant incompatible avec la biologie de tout le vivant.

Lire la suite sur le site de Robin des toits 


Courrier au directeur des rédactions du Monde Magazine – Robin des Toits – 08/11/2012

A l’attention de Monsieur Erik IZRAELEWICZ – Directeur des rédactions 

Monsieur le Directeur de la rédaction, 

Vous avez fait paraître, dans votre édition du « Monde Magazine » datée du 28 octobre 2012, un article intitulé « la tablette, nouveau doudou numérique ». Cet article, tout en restant ouvert aux innovations technologiques actuelles, est remarquable par son caractère nuancé et non sottement technophile. Il souligne notamment l’absence de recul quant à l’utilisation des tablettes par les enfants et le défaut total de contrôle des applications prétendument pédagogiques. Sur ces points, ce « papier » est véritablement digne d’éloges. 

L’association nationale Robin des Toits, pour la sécurité sanitaire dans les technologies sans fil, souhaite appeler votre attention sur le fait que ces développements omettent cependant un point particulièrement important, de nature à peser sur la décision des parents qui, en cette période d’approche de Noël, songent à offrir, ou à s’offrir, une tablette susceptible d’être utilisée par leurs enfants. Il s’agit de l’exposition aux champs électromagnétiques résultant de l’utilisation d’une tablette.

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Source : http://www.robindestoits.org/SUPER-Wi-fi-lettre-de-Robin-des-Toits-a-Madame-Marisol-TOURAINE-Ministre-des-Affaires-sociales-et-de-la-Sante-18-11_a1832.html


SUPER Wi-fi : lettre de Robin des Toits à Madame Marisol TOURAINE, Ministre des Affaires sociales et de la Santé – 18/11/2012

Madame la Ministre, 

Le lancement de l’expérimentation du Super Wifi a été annoncé récemment. Ce système a pour but de fournir un accès au Haut Débit à des utilisateurs situés dans des zones rurales. L’autorisation a été donnée pour la Seine-Maritime, pour tester la fiabilité technique du système et son absence d’interférence avec la TNT. Ces antennes devraient avoir une portée de 100 km, au moins. 

Vous n’ignorez pas que toutes les technologies sans fil qui sont déployées à grande vitesse depuis quelques années posent question quant à leur innocuité pour les personnes. Dans tous les pays, et dans le nôtre, dans toutes les régions, des voix se font entendre pour dénoncer les effets délétères du bain électromagnétique dans lequel toute la population tend à être immergée. 

Les témoignages de personnes atteintes se multiplient. Elles sont dites électrohypersensibles (EHS). La question est en fait plus complexe et les scientifiques qui y travaillent tendent à dire que le déclenchement d’une EHS est dû à un syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques (SICEM) qui dégénère en EHS pour une catégorie de population dite « susceptible ». L’absence de susceptibilité n’est donc pas une garantie contre la possibilité d’être atteint de SICEM. Car ce risque existe pour toute exposition trop longue ou trop forte à des CEM. Et donc pour une part de la population qui est et sera croissante si la politique actuelle n’est pas revue. Vous savez que les radiofréquences ont été classifiées potentiellement cancérogènes par l’OMS le 31 Mai 2011. Tout ceci est suffisamment alarmant pour que ce gouvernement ne se contente pas d’attendre les résultats de la consultation mise en place par ses prédécesseurs. Son orientation vers une explication psychologique des troubles vécus est très contestable (à Paris, menée par le professeur Choudat).

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Source : 

http://www.robindestoits.org/SUPER-Wi-fi-lettre-de-Robin-des-Toits-a-Madame-Marisol-TOURAINE-Ministre-des-Affaires-sociales-et-de-la-Sante-18-11_a1832.html


SAISIE DU PREFET DE LA REGION DES PAYS DE LA LOIRE – PREFET DE LOIRE ATLANTIQUE – Robin des Toits – 06/11/2012

au sujet du trouble à l’ordre public 
constitué par des émissions électromagnétiques clandestines.

Les émissions électromagnétiques du type LTE 4G ont été lancées à Nantes dans les conditions d’une double absence : 
– absence de toute enquête sanitaire préalable à la mise en service. 
Alors qu’à leur niveau le plus haut en Europe les autorités judiciaires viennent de confirmer que les émissions du groupe téléphonie mobile sont cause de cancer. 
– absence de toute information publique de la population. 

L’association nationale Robin des Toits a demandé à ce sujet une audience au Préfet de la Région des Pays de la Loire, également Préfet de Loire Atlantique. 
S’agissant d’un trouble à l’ordre public, l’autorité à saisir était évidemment celle qui a la charge d’y veiller. 

Au cours de cette audience, tenue dans les locaux de la Préfecture le 30 Octobre 2012, l’association nationale Robin des Toits a présenté au Préfet deux informations sur l’état présent des reconnaissances officielles de l’attaque de la Santé par ce groupe d’émissions. 
Dans les domaines politique, judiciaire et scientifique. 
En précisant que dans la situation actuelle, la responsabilité des autorités en charge des réglementations est pleinement engagée. 
Et que le risque encouru se nomme mise en danger d’autrui. 
L’association a de plus présenté au Préfet trois propositions d’action. 

Pour information, nous vous joignons copie du dossier remis au Préfet. 

Robin des Toits a déclaré qu’il était disponible pour toute coordination d’information et d’action avec les Services Publics. 

Nous vous tiendrons informés des suites données par le Préfet 

— 
Marc CENDRIER 
Chargé de l’Information Scientifique 

Brigitte BOUTEILLER 
Déléguée Régionale 

saisieprefetregionpaysdelaloire_2012_10_31.pdf SaisiePrefetRegionPaysDeLaLoire_2012_10_31.pdf  (134.4 Ko)

Source : http://www.robindestoits.org/SAISIE-DU-PREFET-DE-LA-REGION-DES-PAYS-DE-LA-LOIRE-PREFET-DE-LOIRE-ATLANTIQUE-Robin-des-Toits-06-11-2012_a1823.html



 

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OGM : la guerre secrète pour décrédibiliser l’étude Séralini

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LES BLOGS

Benjamin Sourice
Journaliste chez Précaire&Militant
Publié le 12/11/2012 à 13h15

Des grains de maïs MON810, génétiquement modifiés, produits par Monsanto, lors d’une manifestation anti-OGM à Trèbes, près de Carcassonne, le 23 janvier 2012 (ERIC CABANIS/AFP)

Pour enterrer définitivement l’étude controversée du professeur Gilles-Eric Séralini tendant à démontrer la nocivité potentielle d’un maïs OGM et de l’herbicide Roundup,ses détracteurs ont trouvé un moyen simple : obtenir de la très sérieuse revue Food and Chemical Toxicology (FCT) qui l’a publiée, qu’elle se rétracte et « retire » l’étude de la liste de ses publications.

C’est à quoi s’emploient de nombreux experts, dans une bataille qui ressemble à une opération savemment orchestrée. Une véritable guerre de relations publiques où tous les coups sont permis.

La revue scientifique a publié en ligne une vingtaine de lettres de détracteurs ainsi qu’une « réponse aux critiques » rédigée par l’équipe Séralini. Débat scientifique légitime, me diriez-vous ? Pourtant, derrière la cohorte des titres universitaires affichés, se dessine une « biotech-sphère » où s’entremêlent chercheurs en biotechnologie, spécialistes en politique de régulation et représentants de l’industrie.

La tactique de ces partisans de la biotechnologie ? Dénoncer la « mauvaise science » (« junk science ») de ces « chercheurs-militants » systématiquement présentés comme des « activistes liés à la cause écologiste » et « animés d’intérêts personnels ».

Un réseau international

L’une des premières lettres publiées est collective. Elle est signée par 26 personnes, pour la plupart des scientifiques, dont le détracteur national de Séralini : Marc Fellous de l’Association française pour les biotechnologie végétale (AFBV).

OGM : DEUX ARTICLES POUR POURSUIVRE LE DÉBAT

Nous publions ce lundi deux articles extrêmement contradictoires mais qui nous semblent intéressants l’un et l’autre, deux pièces à apporter au dossier OGM

Notre blogueur Benjamin Sourice, journaliste mais aussi militant anti-OGM (il a fondé le collectif « Combat Monsanto ») a enquêté sur les liens entre les détracteurs de l’étude de Gilles-Eric Séralini sur la supposée nocivité des OGM. Il en ressort que nombre d’entre eux sont liés à l’industrie agroalimentaire, voire à Monsanto.

Jérôme Quirant, pour sa part, membre du comité éditorial de « Science et pseudo-science », récapituleavec une grande clarté toutes les critiques – qu’il partage – contre l’étude de Séralini.

P. Riché

L’AFBV est également derrière lecommuniqué vengeur des Académies [PDF] dénonçantl’« orchestration de la réputation d’un scientifique […] pour répandre des peurs » ou insistant sur le profil « militant » deGilles-Eric Séralini.

Après enquête, nombre des co-signataires, aux côtés de Marc Fellous, sont liés au groupe pro-OGM Agricultural biotechnology world (AgBioWorld) animé par le généticien C.S Prakash, lui-même signataire de la lettre collective.

Prakash et son organisation sont également les auteurs de deux pétitions [la première recueille 57 signatures  ; la seconde 731] pour réclamer « la diffusion des données brutes » de Gille-Eric Séralini. Etonnamment, les premières signatures de chaque pétition correspondent aux mandataires de lettres envoyées à la revue FCT. Par ailleurs, de nombreux signataires anonymes profitent de ces pétitions en ligne pour écorner la réputation du Pr. Séralini

Campagnes virales et diffamation

En 2002, le quotidien britannique The Guardian révélaitqu’AgBioWorld avait joué un rôle majeur dans une « campagne virale » de diffamation contre le lanceur d’alerte Ignacio Chapelaaprès qu’il eut découvert la pollution génétique du maïs mexicain par des OGM.

L’enquête indique que le site de l’association était hébergé par le cabinet de communication Bivings, mandaté par Monsanto et dirigé par un certain Jay Byrne.

Celui-ci utilisait de fausses identités (« Mary Murphy et Andura Smetacek ») pour parler au nom « de la communauté scientifique » et insister sur les liens de Chapela avec les écologistes, assimilés à des « terroristes » et des « vandales ».

La société Bivings a été dissoute en décembre 2011 suite à une cyber-attaque des Anonymous dans la cadre de l’opération « End Monsanto ». Mais Byrne a depuis repris ses quartiers à Saint Louis (Illinois, USA), où siège Monsanto, avec sa nouvelle société V-fluence.

C’est le même type de stratégie de diffamation que suit Henry Miller, signataire du courrier collectif à FCT, référent « régulation sanitaire » d’AgBioWorld et membre du think-tank néoconservateur Hoover Institution.

Dans une série d’articles publiée par Forbes, il qualifie l’étude Séralini de « frauduleuse » et dénonce les « profiteurs de peur » issus d’une« industrie de la protestation financée par les intérêts du bio ».

Or, cette tribune au vitriol est cosignée… par Jay Byrne. Le magazinea dû révéler a-posteriori son CV de responsable de la communication virale pour Monsanto (1997-2001).

Le CV de Henry Miller est tout aussi intéressant puisqu’il s’agit du « père fondateur » (1989-1994) de la réglementation des OGM au sein de l’Agence fédérale américaine des produits alimentaires et médicamenteux (Food and drug administration). Il est l’architecte, avec l’ancien avocat de Monsanto Michael Taylor, du fameux« principe d’équivalence en substance », la pierre angulaire de la réglementation des OGM dans le monde entier.

Des conflits d’intérêts masqués

Autre tactique saisissante parmi les détracteurs de Séralini : dissimuler leur lien avec l’industrie en se présentant systématiquement comme des scientifiques rattachés à des universités ou des centres de recherche.

Il en va ainsi pour Anthony Trewavas et Bruce Chassy, référents « biologie » et « OGM » d’AgBioWorld. Tous deux auteurs de courriers réclamant la rétractation de Food and Chemical Toxicilogy.

Se présentant comme professeur émérite en sécurité alimentaire à l’université de l’Illinois, Chassy est un lobbyiste ayant participé à la rédaction de travaux pour Dow Chemicals, autre géant des biotech, afin de simplifier, voir supprimer, les réglementations sanitaires sur les OGM. Il est également le directeur de publication, avec un salarié de Monsanto, de deux rapports d’orientation [2004, PDF ; 2008, PDF] sur la réglementation des OGM pour l’International life science institute (ILSI), le principal lobby sur les questions de réglementation sanitaire touchant à l’agroalimentaire.

A noter que deux dirigeants du panel OGM de l’Agence européenne de sécurité alimentaire (EFSA), Harry Kuiper, qui l’a dirigé pendant près de dix ans (2003-2012) et Gijs Kleter, son actuel vice-président, ont travaillé sur ces documents stratégiques de l’ILSI sous la direction de Chassy.

Par ailleurs, si trois auteurs de lettres spécifient ouvertement leur lien contractuel avec Monsanto, le Dr. Andrew Cockburn se présente modestement comme « toxicologiste à l’université de Newcastle ». Pourtant, jusqu’en 2003, M. Cockburn était Directeur Scientifique pour Monsanto Europe/Afrique avant de monter sa société de lobbying Toxico-Logical Consulting Ltd

Et puisque ce monde est petit, le Dr. Cockburn est également directeur du Groupe d’Experts de l’ILSI sur l’évaluation des aliments contenant des nano-matériaux…

Un lobby à 13 milliards de dollars

La litanie des conflits d’intérêts et autres positionnements pro-biotech de la cinquantaine de détracteurs publics de l’étude Séralini pourrait se poursuivre sur des pages. On croise des représentants de syndicats indiens de promotion des biotechnologie, d’autres souhaitant stopper la faim dans le monde avec une ration d’OGM, ou encore des spécialistes de la communication pro-OGM (David Tribe) et autreslobbyistes travaillant entre São Paulo (Lucia de Souza), Washington et Bruxelles, le triangle d’or des OGM…

Un monde clos qui réagit de façon épidermique à l’étude Séralini, celle-ci menaçant la stratégie commerciale bien huilée d’une industrie des semences OGM engrangeant 13 milliards de dollars en 2011. Face au poids de ce lobby, déterminé à enterrer toute voix discordante, la revue Food and Chemicals Toxicology pourra-t-elle résister ?

SOURCE : http://blogs.rue89.com/de-interet-conflit/2012/11/12/ogm-la-guerre-secrete-pour-decredibiliser-letude-seralini-228894

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Toulouse : Antennes relais, la Mairie aurait-elle un double langage?

 

Double langage  ?  ? ?? 
L’antenne relais, dont l’installation est prévue au 39 de l’avenue J. Lebrix, constituera la 20 ème pour ce secteur dans un rayon de 1 km. Cette implantation fait suite au permis délivré par la Mairie. Le risque sanitaire est patent avec 20 antennes aussi concentrées et la dépréciation des constructions est effective. Aussi des habitants et notre association se sont mobilisés, et cela d’autant que l’opérateur n’avait pas respecté les obligations légales et ses propres engagements, pris par écrit, d’information de la population. De plus le principe de précaution doit être effectif.
La Municipalité a été sensible aux actions menées : elle a organisé des rencontres entre élus et représentants
de notre association, entre élus, habitants et représentants de l’opérateur concerné. Il est apparu, lors de celles-ci, une convergence effective entre  les positions de fond (puissance d’émission, principe de précaution..) des habitants, de notre association et celles de la Municipalité. Comme le droit lui est reconnu, un habitant, voisin immédiat du lieu de
l’implantation de l’antenne, a déposé un recours auprès du Tribunal Administratif. Il y développe des arguments recoupant les positions de fond communes à la Municipalité, aux habitants et à notre association.
Dans sa réponse au Juge du Tribunal Administratif,  la Municipalité, pour faire avancer la jurisprudence, aurait pu prendre appui sur les arguments développés dans le recours, arguments qu’elle a pourtant partagé publiquement. Elle a décidé, au contraire, de rejeter ceux-ci mais surtout de demander une sanction financière de 1500€ à l’encontre de la personne ayant exercé ce recours. Nous pourrions comprendre que la Mairie conteste l’argumentation développée auprès du Tribunal Administratif au titre du permis accordé, mais pourquoi demander cette sanction financière ?
N’oublions pas que c’est l’opérateur qui, au départ, n’a pas respecté les engagements légaux d’information,  et que les arguments développées dans le recours sont une réelle convergence entre la Municipalité et les habitants.
La demande de 1500€ pourrait se justifier par le coût d’un tel recours pour la Mairie. Or il n’y a pas, dans le recours, de demande d’indemnisation financière De plus l’action menée par les habitants a été soutenue par notre association qui ne demande pas de subvention de fonctionnement à la Municipalité et qui n’a pas de local mis à sa disposition par celle-ci.
Si la municipalité persistait sur cette voie incompréhensible, véritable double langage, elle et les élus du secteur entameraient leur capital confiance envers les habitants et notre association, alors que notre engagement dans la démocratie de proximité a toujours été l’objet d’un dialogue clair et constructif.
Robert SARCOS


SOURCE : http://toulouse7notrequartier.com/

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Antennes relais: conflits d’intérêts?

L’EXPRESS   Justine Sagot, publié le 09/11/2012 à 19:12

Deux rapports sur les antennes relais ont conclu à l’absence de risque sanitaire avéré. Mais selon le Dr Annie Sasco, il pourrait être biaisé par des conflits d’intérêts.  

Selon le Docteur Annie Sasco, directrice de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, les discordances scientifiques au sujet de la dangerosité des antenness’expliqueraient en partie par les conflits d’intérêts auxquels certains spécialistes seraient confrontés. L’un des cas parfois évoqués à ce propos est celui de Bernard Veyret. Tout en étant membre du conseil scientifique de Bouygues Télécoms depuis 2001, ce scientifique de renom a été président de l’étude « Téléphonie mobile et santé », menée par l’Agence française de sécurité sanitaire et environnement en avril 2003, puis expert au sein d’une étude confiée à la même agence et publiée en 2005. Ces deux rapports majeurs ont conclu à l’absence de risque sanitaire avéré. 

Sollicité par L’Express, Bernard Veyret se défend de tout manque d’impartialité:  » Si l’Afsse m’a nommé en tant qu’expert pour mener certaines études, c’est qu’elle a estimé que je ne présentais aucun conflit d’intérêts. Je suis membre du comité scientifique d’un opérateur, c’est une situation courante pour de nombreux scientifiques, il faut bien que les opérateurs aient un avis scientifique direct sur les effets sanitaires de leurs produits, et cela constitue le meilleur moyen d’être au fait de l’évolution de l’industrie ». 

Le cas de Bernard Veyret n’est pas isolé. Le 22 mai 2011, alors qu’il s’apprêtait à présider le groupe d’experts en épidémiologie du CIRC à l’OMS, groupe chargé d’évaluer les effets des ondes électromagnétiques au regard de l’ensemble des études publiées, le professeur suédois Anders Ahlbom avait été démis de ses fonctions en raison d’un conflit d’intérêts révélé par les médias. Le professeur avait en effet fondé en 2010 la société de lobbying « Gunnar Ahlbom AB « , basée à Bruxelles et spécialisée dans le conseil auprès de l’industrie des télécommunications, notamment en matière de réglementation européenne. D’après Annie Sasco, de nombreux laboratoires et études dans ce domaine sont financés par l’industrie de la téléphonie mobile, à défaut de financements publics. « Je me bats pour une recherche totalement indépendante de l’industrie » déclare-elle, mais force est de constater qu' » en France, les chercheurs lanceurs d’alerte rencontrent des difficultés pour effectuer leurs travaux, ils sont peu protégés ».

SOURCE : http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/sante/antennes-relais-conflits-d-interets_1185523.html

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Ces maires qui veulent faire taire l’agora

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  Article par Yannis Youlountas

PUBLIÉ LE JEUDI 25 OCTOBRE 2012, 00:00 – MODIFIÉ LE 25/10/12 – DÉMOCRATIE RÉELLE – LIEN PERMANENT

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De plus en plus de maires, pour la plupart UMP, interdisent les tracts et pétitions sur les marchés. Ce phénomène s’est accru cette année, à la suite d’une décision étonnante du Conseil d’État considérant que ce genre d’arrêté « ne porte pas atteinte aux libertés d’expression et de communication » [1]. Depuis le début de l’automne, on ne compte plus les maires qui s’engouffrent dans la brèche au grand dam des associations, syndicats ou partis d’opposition. Dès lors, quand faire signer des pétitions ou diffuser un tract appelant à manifester, si ce n’est quand on peut croiser un peu de monde sur la place publique ? Quand inviter à participer à un débat ou proposer un petit journal contredisant les orientations du premier magistrat de la ville dans son clinquant magazine municipal ? Au carrefour désert de la zone industrielle, à côté du panneau d’entrée de la ville ? Sur le parking du supermarché voisin, entre deux rondes de vigiles ?

« Avant l’avènement des médias, le marché était le lieu 
où l’on venait aux nouvelles, où l’on échangeait les informations, 
où l’on confrontait les points de vue. »

De tout temps, le débat public s’est tenu là où les citoyens avaient l’occasion de se rencontrer. En premier lieu : au marché, moment d’échange qui ne se réduisait pas à la seule consommation. Avant l’avènement des médias, le marché était le lieu où l’on venait aux nouvelles, où l’on échangeait les informations, où l’on confrontait les points de vue. L’agora signifie d’ailleurs, encore aujourd’hui, à la fois le lieu de débat et le cœur du marché. Si Socrate avait choisi d’écrire, aurait-il pu tracter sur l’agora athénienne ? Se serait-il heurté à un brave notable lui interdisant de le faire ? « Vous comprenez, mon bon monsieur, nous sommes ici dans un espace commun, tranquille et paisible, où l’opinion de chacun ne doit pas heurter celle d’autrui ni gêner d’aucune manière le sacro-saint commerce ». Gageons que ce notable aurait également éloigné Diogène au moyen d’un arrêté anti-mendicité ! Nos maires auraient-ils oublié qu’ils ne sont en rien mandatés pour imposer ce qui doit se dire, où, quand et comment ? Il n’y a que quatre règles qui s’appliquent à un tract ou à une pétition : ne pas diffamer, ne pas troubler « l’ordre public », être signé (auteur et imprimeur) et ne pas être jeté sur la voie publique. C’est pourquoi, ce que le Conseil d’État a légitimé n’est rien d’autre qu’un abus de pouvoir de quelques maires qui, sans une rapide remise en question, deviendront bientôt des dizaines et des centaines à travers la France. La démocratie, quand bien même représentative, ne peut se déléguer au point de confisquer le « pouvoir du peuple » d’échanger des opinions et des documents là où il se rencontre librement dans l’espace public.

« Faudra-t-il se résoudre à ne plus se rendre sur l’agora
que pour y consommer ? »

Après les maires UMP de Valenciennes, Nogent-sur-Marne, Colmar, Léguevin, Saint-Cyr-l’École, Orléans et Vic-sur-Aisne, Alain Chatillon, sénateur-maire UMP de Revel, vient de franchir le pas, lui aussi, tout en se réclamant de l’amour de la démocratie et de la culture humaniste. A-t-il bien lu Voltaire et sa défense de l’opinion d’autrui ? Dans cette petite ville de la Haute-Garonne, l’ensemble de l’opposition a cosigné un appel au maintien de cet usage traditionnel de l’expression démocratique, soutenu par une intervention de la Ligue des Droits de l’Homme. Faudra-t-il se résoudre à ne plus se rendre sur l’agora que pour y consommer ? Irons-nous jusqu’à interdire tout signe visuel d’opinion politique [2et, pourquoi pas, toute parole déplacée dans une conversation avec le tripier ou la fromagère ? Comme il fera bon, dès lors, savourer le bonheur d’être tous d’accord avec Monsieur le Maire, plus que jamais officier vigilant de la police municipale.

Yannis Youlountas, Libération, 25 octobre 2012, en page Rebonds (texte intégral)

Sur le même sujet : MENACE SUR L’AGORA (pétition)

Notes :

[1] Req. n°358495 du 17 avril 2012.

[2] écharpe rouge, chapeau mitterrandien, pull-over fleuri ou tee-shirt « ni dieu ni maître » (signes ostentatoires de prosélytisme sur la voie publique).

Les commentaires pour cet article sont modérés. Soyons constructifs dans nos échanges, témoignages, informations, analyses ou recherches de solutions. 

Pour tout problème technique concernant la signature de la pétition, merci de le signaler précisément à menacesurlagora(AT)netoyens.info 

Vous pouvez aussi nous envoyez votre signature ou vos listes de signataires par courriel pour que nous les enregistrions, par exemple d’après la récolte d’une pétition papier (prénom NOM qualité et/ou lieu). Merci à toutes celles et ceux qui font signer sur leur lieu de travail, dans leurs associations, organisations… et, bien sûr, sur les marchés !


Répondre à ce commentaire par Revel bastide uniquement commerciale ?Revel bastide uniquement commerciale ? ·  28 OCTOBRE 2012, 21:39 Répondre à ce commentaire par Revel bastide uniquement commerciale ? 

Revel est une petite ville de Haute-Garonne et son marché a lieu tous les samedis matins.

La commission paritaire du Marché de Revel est composée à 50% d’élus (6 dont 5 de la majorité de droite et 1 seul de l’opposition, en l’occurrence socialiste) et 50% de commerçants (6, manifestement proches de la majorité de droite).

En novembre 2011, la commission préparait déjà le terrain pour une modification du règlement du marché, avec des prétextes complètement fallacieux et injustes.

Un peu moins d’un an plus tard, il y a quelques jours, le règlement du marché a donc été modifié en interdisant totalement la distribution de tracts et de tous documents : journaux gratuits, pétitions, et même tracts pour des lotos ou des cours de guitares ! Parmi les élus, seule la représentante de l’opposition a voté contre. Il est à relever que, comme dans d’autres villes de France, les représentants des commerçants se sont permis, sans la moindre gêne, de priver brutalement leurs consommateurs-citoyens engagés dans la vie associative, syndicale ou politique, de toute expression et diffusion d’informations le seul jour efficace et donc essentiel. Commerce contre citoyenneté ? Réduction forcée des citoyens à des consommateurs au coeur de l’espace public ? N’est-ce pas le signe inquitétant d’une époque vouée à la marchandisation totale de l’humain et de son environnement ?

Depuis quelques jours, dans l’article 13 du règlement du Marché de Revel, il est précisé désormais :

“Il est interdit sur le marché :
de distribuer de la publicité commerciale ou des tracts et imprimés de toute nature à l’intérieur du périmètre du marché et le long des voies piétonnes comme défini sur le plan joint en annexe.”

Ne reste plus que l’arrêté imminent du Maire qui l’a déjà annoncé lors du Conseil municipal du premier octobre dernier. Alors, doit-on se laisser faire, et continuer à laisser grignoter toutes nos libertés, ou doit-on réagir et comment ? Qu’en pensez-vous ?

Parmi d’autres organisations, sachez que la Ligue des Droits de l’Homme a pris position contre cet abus de pouvoir et a écrit plusieurs fois au Maire, mais celui-ci n’a rien voulu entendre !

En tout cas, merci à tous de votre soutien qui fait chaud au coeur à Revel comme ailleurs, puisque nous sommes de plus en plus nombreux à subir cela en France ! Et bravo pour cette pétition nationale qui défend nos libertés fondamentales et dénonce une lente déchéance de la citoyenneté ! Nous ne nous laisserons pas faire !

Source de l’article :  http://www.netoyens.info/index.php/contrib/26/10/2012/ces-maires-qui-veulent-faire-taire-lagora


Commentaire :

Une question tout de même auquel je n’ai pas encore de réponse : comment va faire Monsieur le MAIRE aux prochaines élections pour distribuer ces propres tracts, ira-t-il sur le marché enfreindre sa propre loi ?

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Arbas. Téléphonie et champs magnétiques : premières mesures

   PUBLIÉ LE 13/11/2012 08:35

Les antennes du Mont Aragnouet ()

Les antennes du mont Aragnouet

Depuis le mois de septembre, des questions sont posées dans la vallée de l’Arbas sur le danger que représente pour la santé l’installation par Bouygues d’une nouvelle antenne relais,jouxtant celle de SFR. Dès le premier débat, François Arcangéli s’était engagé à faire prendre des mesures pour évaluer plus précisément les modifications et les risques apportés par un second émetteur.Après une première rencontre au Conseil Régional avec les associations Robin des Toits et Antenne 31, deux représentants de ces associations ont été reçues par la mairie d’Arbas afin de dresser l’étar des lieux de l’ensemble des champs électromagnétiques sur la commune.

Les mesures effectuées au mois d’octobre sont relativement rassurantes puisque sur la place de la mairie, on relève par exemple 0,006 V/m (Par mesure de précaution et le conseil de l’Europe préconise même de tendre vers le 0,2 V/m).En revanche, sur la même place et devant une maison , on a relevé 0,9V/m dûs soit à un Wifi actif, soit à un téléphone fixe sans fil. ( voir http://francois-arcangeli.com)/spip.php?article31)

Ces mesures seront renouvelées après la mise en fonctionnement du relais Bouygues.

Pour François Arcangeli, on peut dire qu’ «à Arbas, dans l’état actuel, et compte tenu du très grand éloignement du relais SFR (1,5 Km du centre du village), les champs électromagnétiques liés à la téléphonie mobile sont très faibles, puisque 100 fois inférieurs aux normes recommandées par les associations. Il restera à vérifier que la nouvelle implantation ne génère pas une augmentation significative lors de sa mise en service, l’impact d’une évolution vers la 4G n’étant pas à écarter».

Ce premier relevé a au moins une valeur pédagogique puisqu’il a mis en lumière la dangerosité des micro-ondes (38V/m)et des téléphones fixes sans fil (43V/m) et permet de réveiller la vigilance face à un danger invisible tel que les ondes électro-magnétiques .En attendant les prochaines mesures, chacun peut poursuivre la recherche dans son environnement et apprendre à limiter les risques dans son propre foyer.

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2012/11/13/1487871-arbas-telephonie-et-champs-magnetiques-premieres-mesures.html

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Antennes relais: la difficile percée du principe de précaution

L’EXPRESS   Justine Sagot, publié le 10/11/2012 à 14:03

Alors que le débat sur leur dangerosité continue de diviser les scientifiques, la justice elle-même hésite à faire jouer le principe de précaution, au grand regret de certaines associations.  

Antennes relais: la difficile percée du principe de précaution

SANTE – Quelle est la dangerosité des antennes relais?

AFP/THOMAS COEX

Pour le petit Romain, tout a commencé le 20 juin 2007. Un jour qu’il n’oubliera jamais, ses parents non plus. Alors âgé de sept ans, Romain est inscrit à l’école primaire de Rexpoëde (Nord), située à 80 mètres de plusieurs antennes relais de téléphonie mobile. En l’examinant, les médecins découvrent qu’il est atteint d’une tumeur cérébrale de 5 cm de diamètre. Opéré le soir même, il commence une longue lutte contre la maladie, un calvaire qui le laissera d’abord dans un fauteuil roulant pendant plusieurs mois, puis dans une chambre stérile pour y recevoir des traitements de chimiothérapie. 

>> Lire aussi: Antennes relais: conflits d’intérêts? 

Cinq ans ont passé. Romain est aujourd’hui en voie de rémission. Mais Zoé, une fillette de 5 ans inscrite dans la même école, a connu un destin plus dramatique elle est morte en 2009 de la même maladie. « Lorsqu’elle est décédée, je me suis dit que ce n’était pas un hasard, que quelque chose ne tournait pas rond avec ces antennes relais » confie Isabelle Burgrave, la maman de Romain. 

Taux anormalement élevé de cancers infantiles

Selon un recensement de l’association Priartem (Pour une réglementation des implantations d’antennes relais de téléphonie mobile), cette école nordiste fait partie des six établissements scolaires français qui, exposés de manière directe au champ électromagnétique d’antennes relais, présentent – ou ont présenté – un taux anormalement élevé de cancers infantiles. Les premiers cas sont apparus au tout début des années 2000 à Saint-Cyr l’Ecole (Yvelines), Ruitz (Pas-de-Calais), Lyon puis à Draveil (Essonne), Rexpoëde et Villeneuve-de-la-Raho (Pyrénées orientales)*. « Le lien entre les maladies et les antennes n’est pas prouvé, mais cela fait beaucoup de coïncidences », estime Paul , 43 ans, dont la petite fille, élève à l’école de Ruitz pendant deux ans, a été emportée par un cancer du cerveau en 2004. 

Pour l’heure, les études scientifiques se succèdent, et se contredisent. La présidente de Priartem, Janine Le Calvez, voit là un « message brouillé » et ajoute que les  » intérêts économiques majeurs qui sont en jeu « , n’incitent guère le gouvernement à modifier la législation en vigueur. 

Tandis que plusieurs pays européens (Autriche, Luxembourg, Italie, Russie, Pologne…) fixent des seuils d’exposition aux ondes électromagnétiques allant de 0,6 volts/mètre à 6 volts/mètre, la France, par un décret du 3 mai 2002, fixe, elle, les valeurs limites d’exposition du public à un champ électromagnétique de 41 à 61 v/m. « Cette loi est obsolète », tranche Janine Le Calvez. 

« Distribution aléatoire des cancers sur le territoire »

Les enquêtes menées par l’Institut national de veille sanitaire (INVS) à Ruiz et Saint-Cyr l’Ecole ont conclu à une « distribution aléatoire des cancers sur le territoire ». Autrement dit, tout cela relèverait du hasard. Georges Salines, directeur du département  » Santé environnement  » de l’INVS, le confirme à L’Express :  » A partir du moment où aucun lien entre les maladies et les ondes n’est clairement établi, on ne peut pas exclure que ces cas soient dus au hasard « .

Aucune enquête sanitaire approfondie n’a par la suite été jugée utile en ce qui concerne les quatre autres cas recensés par Priartem. « On ne pouvait pas nous faire le coup du hasard six fois » ironise Janine Le Calvez. Pour Georges Salines, ces choix sont justifiés. Selon lui, le signalement de deux cas de cancers sur une zone et dans une période limitée est effectivement « supérieur à la moyenne nationale », mais aucun facteur environnemental n’a été identifié comme risque sanitaire potentiel dans les enquêtes en question, et de nombreux autres cas similaires existent en France, sans que des antennes relais soient situées à proximité. 

Reste que la population infantile est plus sensible aux champs électromagnétiques. Selon le Dr Annie Sasco, directrice de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, et ancienne directrice d’une unité de recherche au Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il faudrait comparer les cas détectés dans des établissements exposés aux ondes et ceux apparus dans des écoles non exposées. Pour elle, le doute sur l’innocuité des antennes relais devrait profiter aux riverains. 

En mai 2011, le CIRC a classé les champs électromagnétiques parmi les agents « cancérogènes possibles pour l’être humain ». Or, d’après le Dr Sasco, l’OMS disposait de suffisamment d’éléments pour les placer  » de façon exceptionnelle sur la seule base d’une évidence épidémiologique limitée » dans la catégorie supérieure – donc plus inquiétante – des agents « cancérogènes probables pour l’être humain ». Mais une telle classification aurait « incité les gouvernements à adopter de nouvelles réglementations », souligne Janine Le Calvez. 

« La nouvelle stratégie juridique » des opérateurs de téléphonie mobile

Dans ces conditions, certains riverains tentent d’obtenir de la justice le retrait ou le déplacement des antennes. L’incertitude scientifique se déplace alors sur le terrain juridique, compliquant la tâche de magistrats hésitants et eux-mêmes en désaccord…. 

Ainsi, en octobre 2008, le tribunal de grande instance de Nanterre (Hauts-de-Seine) prononçait le démantèlement d’une antenne à Tassin-La-demi-Lune (Rhöne). Motif : au regard de certaines connaissances scientifiques, les habitants étaient fondés à craindre des dommages. Mais de telles décisions demeurent rares. D’après l’avocat aixois Jean Victor Borel, spécialisé dans le contentieux judiciaire des antennes relais, le principe constitutionnel de précaution, en vertu duquel l’absence de certitudes scientifiques ne saurait retarder l’adoption de mesures préventives, n’est pas clairement privilégié par les juges. 

Un maire peut, lui, user de ses pouvoirs pour interdire une nouvelle antenne sur le territoire communal. Mais d’après Me Borel, le Conseil d’Etat tend à « resserrer la visse » depuis 2005, « de telle sorte que les chances d’aboutissement devant le juge administratif sont devenues quasi nulles ». Ainsi, le 30 janvier dernier, le Conseil d’Etat a annulé les arrêtés d’interdiction d’implantation d’antennes Orange prononcés par le maire de Noisy-le-Grand, Michel Pajon, estimant que le risque n’était pas suffisamment caractérisé. Une décision que déplore Me Borel: « Voilà que le Conseil d’Etat se substitue au maire dans son appréciation du risque sanitaire et ne prend en considération que les études concluant à l’absence de risque. Or qui aujourd’hui peut balayer les études allant dans le sens inverse? ». 

Les opérateurs de téléphonie mobile, conscients d’une prise de position du juge administratif plus favorable à leurs intérêts, jouent depuis quatre ans la carte de l’incompétence du juge judiciaire pour traiter des demandes de démantèlement d’antennes. Cette  » stratégie « , s’avère payante. Les autorisations d’implantation d’antennes sont délivrées aux opérateurs par l’Autorité Nationale des Fréquences (ANFR), autorité publique. Le 14 mai dernier, le Tribunal des conflits a considéré que leur remise en cause par des personnes privées devant des magistrats de l’ordre judiciaire constituait une immixtion dans les pouvoirs de l’Etat et a ainsi tranché en faveur de la compétence exclusive du juge administratif. Selon Me Borel, cette décision n’offrant plus qu’une seule voie de recours aux riverains est « lourde de conséquences en matière de démocratie ». Ne serait-elle pas davantage  » une construction politique?  » ou du moins « une solution artificielle visant à aboutir au résultat souhaité? ». Les opérateurs viennent en tout cas de remporter une bataille juridique importante dans la guerre des ondes.

Cancers infantiles

Parmi les élèves de l’école Bizet à Saint-Cyr l’École (Yvelines), trois enfants ont été touchés par des cancers du cerveau. Les antennes placées sur les toits de l’établissement ont été démontées en 2003 sous la pression des riverains. Un scénario semblable à celui de l’école de Ruitz (Pas-de-Calais), située à 50 mètres d’une antenne démantelée en 2005 à la suite des décès de quatre élèves atteints de cancers du système nerveux cérébral ou de leucémies. En 2008, deux autres cas de cancers infantiles signalés à l’école Victor Hugo de Lyon, avaient justifié le retrait d’une antenne avoisinante. Les maladies infantiles similaires apparues par la suite dans certains établissements scolaires, n’ont pas suffi à imposer le démantèlement des antennes situées à proximité. Il s’agit de l’école du Belvédère à Draveil (Essonne), située à 100 mètres d’antennes relais et touchée par trois cas de cancers, de l’école de Rexpoëde (Nord) où deux cas de cancers ont été détectés en 2007 et 2009, et de l’établissement Alfred Sauvy à Villeneuve-de-la-Raho (Pyrénées Orientales) où trois cas sont apparus. Dans cette dernière commune, les associations Priartem et Rexpoëde Environnement devraient rencontrer en décembre, le sous-préfet de Dunkerque afin de solliciter le déplacement des antennes en cause. A Villeneuve-de-la-Raho, l’association Un Mât pour les ondes est en pourparlers avec les opérateurs pour que vingt-cinq antennes soient déplacées

source : http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/sante/antennes-relais-la-difficile-percee-du-principe-de-precaution_1185518.html

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Courrier au directeur des rédactions du Monde Magazine – Robin des Toits – 08/11/2012

Courrier au directeur des rédactions du Monde Magazine - Robin des Toits - 08/11/2012

A l’attention de Monsieur Erik IZRAELEWICZ – Directeur des rédactions 

Monsieur le Directeur de la rédaction, 

Vous avez fait paraître, dans votre édition du « Monde Magazine » datée du 28 octobre 2012, un article intitulé « la tablette, nouveau doudou numérique ». Cet article, tout en restant ouvert aux innovations technologiques actuelles, est remarquable par son caractère nuancé et non sottement technophile. Il souligne notamment l’absence de recul quant à l’utilisation des tablettes par les enfants et le défaut total de contrôle des applications prétendument pédagogiques. Sur ces points, ce « papier » est véritablement digne d’éloges. 

L’association nationale Robin des Toits, pour la sécurité sanitaire dans les technologies sans fil, souhaite appeler votre attention sur le fait que ces développements omettent cependant un point particulièrement important, de nature à peser sur la décision des parents qui, en cette période d’approche de Noël, songent à offrir, ou à s’offrir, une tablette susceptible d’être utilisée par leurs enfants. Il s’agit de l’exposition aux champs électromagnétiques résultant de l’utilisation d’une tablette. 

En effet, ces tablettes sont, et leurs fabricants s’en vantent, connectées en permanence et par défaut à Internet. La possibilité d’opter pour une connexion filaire, qui existe sur l’ordinateur familial comme sur les PC portables, n’existe pas dans le cas des tablettes. Résultat, l’utilisateur est en permanence bombardé de champs électromagnétiques de type 3G et/ou Wifi, dont la nocivité n’est aujourd’hui pas sérieusement contestée. 

C’est ainsi qu’en janvier 2012, l’étude de Conrado Avendano, Ariela Mata et autres (Department of Obstétrics and Gynecology, Eastern Virginia Medical School, Norfolk, Virginia et Nascentis Medicina Reproductiva, Cordoba, Argentine[1]) mettait en évidence son impact sur la fertilité masculine. Les travaux du scientifique américain G.Carlo suggèrent quant à eux le lien entre le Wifi et différents troubles neurologiques chez l’enfant, en particulier l’autisme (qui explose depuis quelques années, l’avez-vous remarqué ?). 
[1] http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22112647 

D’une manière générale, les radiofréquences ont été classées comme « cancérogènes possible » (catégorie 2B) par l’OMS en mai 2011. 

Les parents sont-ils informés de cette réalité ? 
Quel parent offrirait à son enfant un jouet « cancérogène possible » ? 

Comment ne pas voir que quelle que soit la gravité du risque, il est plus élevé pour les enfants, dont les organes sont en développement, dont les tissus sont moins épais, et dont l’exposition sera plus longue au cours de leur vie ? 

Se fondant sur ce constat, le Conseil de l’Europe (27 mai 2011) comme le comité national russe pour la protection contre les rayonnements non ionisants (19 juin 2012) recommandent de préférer la connexion filaire au Wifi dans les écoles. Evidemment, ces recommandations valent aussi pour le lieu de vie des enfants !! 
En France, la fabrication de terminaux radioélectriques spécialement destinée aux moins de 6 ans est prohibée par la loi, comme l’est la publicité pour les téléphones portables en direction des moins de 14 ans (loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement). Si les tablettes ne sont pas incluses dans le périmètre de l’interdiction de publicité, c’est tout simplement… qu’à l’époque elles n’existaient pas ! Beaucoup de parents hésitent à offrir un téléphone mobile à leurs enfants, mais n’ont pas cette hésitation pour les tablettes, alors que c’est exactement la même chose et que la tablette se porte près d’organes tout aussi vitaux que le cerveau, on ne vous fait pas de dessin… 

Bref, fabriquer, vendre, promouvoir des tablettes pour les enfants, et en offrir aux siens, est gravement irresponsable. Cupidité chez les uns, fascination technologique chez les autres, l’inconscience règne. Pour encore combien de temps ? 

Etienne CENDRIER 
Porte-Parole national 

P.S. : 
En forme de clin d’œil, un article du même numéro du « Monde Magazine » souligne la hausse alarmante de nos factures d’électricité. 
Nos cyber-joujoux, extrêmement gourmands en énergie (qu’ils diffusent ensuite dans l’air, sous forme de radiofréquences), n’y seraient-il pas pour quelque chose ? 

Voir également : 

– Les tablettes numériques junior hors-la-loi ? – Robin des Toits – 10/09/2012

SOURCE : http://www.robindestoits.org/Courrier-au-directeur-des-redactions-du-Monde-Magazine-Robin-des-Toits-08-11-2012_a1827.html

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