Saint-Puy : Ils disent non au WiFi

  • Post category:Non classé

sudouest.jpg   16 février 2011 06h00 | Par Franck Meslin

 L'antenne devait initialement trôner sur le clocher de l'église. photo archives « so »

L’antenne devait initialement trôner sur le clocher de l’église. PHOTO ARCHIVES « SO »

Depuis quelques jours, tous les habitants s’interrogent sur le site que la Communauté de communes de la Ténarèze retiendra pour installer l’antenne WiFi qui sème la discorde depuis trois semaines. Le sujet sera peut-être évoqué ce soir à Caussens, lors du Conseil communautaire auquel doit se rendre une délégation du collectif Wi-non.

« Nous y allons juste pour écouter », indique Bernard Larraz, à la tête de cette centaine d’opposants au projet, initialement envisagé sur le clocher de l’église.

Affilié à l’association nationale Robin des toits, le collectif met en avant les effets néfastes de ces technologies à ondes électromagnétiques sur la santé. Depuis dimanche, le blog du collectif met en ligne toutes les études scientifiques sur le sujet ainsi que les solutions alternatives. « Le WiFi n’est aujourd’hui plus la seule technologie pour couvrir les zones blanches et offrir le haut débit à tout le monde », argumente Bernard Larraz qui préconise d’opter pour le satellite. « En tout cas, nous ne voulons pas de cette antenne dans le village, en vertu du principe de précaution », conclut-il.

Nouveaux sites à l’étude
La communauté de communes envisage pourtant son installation sur le château de Monluc. Son propriétaire, Noël Lassus, confirme avoir rendez-vous la semaine prochaine afin de se faire exposer le projet. « Je n’ai aucun a priori sur la question. Je serai à la fois attentif et vigilant », confiait-il hier.

D’autres lieux d’implantation, en périphérie du bourg seraient également à l’étude. « Cette réalisation favorisera le développement économique et touristique de notre territoire », souligne le maire de Saint-Puy. Et Michel Labatut de déplorer l’attitude déraisonnable du collectif. « L’installation proposée sur la commune respectera toutes les normes, y compris celles préconisées par les associations comme Robin des toits », indique l’élu.

Pour le maire, le dialogue est désormais difficile avec un collectif, en opposition « par principe » qui pratique « la désinformation ». De leur côté, les membres de Wi non entendent solliciter un rendez-vous avec le président de la communauté de communes, Jean-Claude Peyrecave, afin de dénouer la situation. « Il y aura d’autres communes de l’intercommunalité, comme Beaucaire, confrontées à la même situation. Les populations doivent être informées et le débat ouvert sur ces équipements », conclut Bernard Larraz.

http://www.collectifwinon.venez.fr


Source : http://www.sudouest.fr/2011/02/16/ils-disent-non-au-wifi-319581-2277.php  

  

Facebooktwitterlinkedinmail

Mediator : Irène Frachon dénonce « Servier ou l’art d’enfumer »

Accueil   Par Sophie Verney-Caillat | Rue89 | 04/03/2011 | 11H36

Celle qui a révélé le scandale fustige « la violence des labos » contre laquelle de meilleurs contrôles doivent nous protéger. Entretien.

Irène Frachon (Jean-Claude Coutausse).

Elle est celle sans qui le scandale du Mediator serait resté étouffé. Le docteur Irène Frachon, pneumologue à Brest, tente de tirer les premières leçons de l’affaire, après l’audition de Jacques Servier par la mission d’enquête parlementaire.

Rue89 : Avec du recul, arrivez-vous à identifier ce qui n’a pas fonctionné dans la chaîne de décision  ?

Irène Frachon : Il se peut que des responsabilités individuelles soient identifiées plus tard, mais pour l’instant je n’en vois pas apparaître de façon indiscutable.

Je vois un problème systémique, qui a trait à la sociologie : on s’aperçoit que notre système sanitaire est incapable de protéger nos concitoyens de la violence prédatrice d’un laboratoire privé.

Cette violence peut être physique lorsqu’elle s’exerce par la destruction des valves du cœur comme dans l’exemple du Mediator, psychologique lorsque les victimes sont obligées de porter plainte individuellement dans des procédures traumatisantes qui peuvent durer des années, économique quand un laboratoire peut siphonner la Sécurité sociale, faire du business y compris au risque de la vie des gens.

Que vous a inspiré l’audition de Jacques Servier – fondateur du laboratoire éponyme qui a fabriqué le Mediator – par la mission d’information parlementaire ?

D’après ce qu’on m’en a rapporté, je constate l’usage d’un discours formaté, avec les éléments de langage comme on dit, qui s’appliquent aussi bien à l’affaire du Mediator en général qu’à des cas particuliers de victimes.

Par exemple, Servier affirme que le Mediator n’est pas un anorexigène mais un antidiabétique. C’est comme de dire que la dame qui a fait une valvulopathie avait des problèmes cardiaques avant de consommer du Mediator alors que ces « problèmes » sont insignifiants… tout comme est insignifiante l’action antidiabétique du Mediator, puissant anorexigène !

C’est de la manipulation mentale qui joue sur les mots et l’inculture médicale des interlocuteurs.

Vous parlez de la patiente qui a fait un arrêt cardiaque après une expertise éprouvante.

Oui, cette dame était ma patiente à Brest. C’est un cas d’école car on a la chance d’avoir ses échographies avant la prise du médicament.

Son cœur était qualifié d’un peu « globuleux » selon une échographie cardiaque de 2005, mais fonctionnait bien et ses valves étaient normales. Elle prend du Mediator en 2006, un an plus tard, des petites fuites apparaissent au niveau des valves, elle poursuit avec le Mediator, deux ans plus tard ses valves sont détruites.

Après que ses valves ont été changées lors d’une opération en 2009, trois spécialistes du cœur observent des lésions typiques liées au Mediator. Tous les critères classiques d’imputabilité sont présents.

Qu’attendez-vous du laboratoire Servier ?

Servier nie l’évidence et se focalise sur un détail insignifiant, l’art de l’enfumage. Servier fait diversion pour que les experts oublient l’essentiel. C’est ainsi qu’ils ont fait oublier pendant 35 ans que le Mediator était de la fenfluramine.

Ils disent que le rapport de l’Igas comporte des éléments manquants (3 000 pages d’annexes quand même ! ), mais ils auraient pu demander à être entendus. Ils prétendent systématiquement de la même façon que les dossiers des malades sont incomplets alors qu’il s’agit d’éléments sans pertinence. Quand ils viennent à l’Assemblée nationale, ils demandent le huis clos et ne viennent sans aucun élément nouveau.

On n’attend qu’une chose pour avoir un vrai débat contradictoire, ce sont des éléments scientifiques publiés pour dire que ce n’est pas un anorexigène mais un antidiabétique ou discuter du nombre des morts.

D’où vient le chiffre de 38 morts avancé par Servier ? Jacques Servier a reconnu devant les députés que les trois morts évoqués lors de la cérémonie des vœux du 1er janvier relevaient de son « intime conviction », avouez que c’est léger comme argument scientifique !

Il est sûrement difficile pour l’inventeur d’une molécule de se rendre compte que non seulement elle n’a pas d’intérêt médical mais qu’en plus elle peut être toxique. Mais le progrès scientifique dépend de la capacité à reconnaître ses erreurs pour les dépasser.

 

Dessin de Baudry

Comment Servier a-t-il réussi à créer un écran de fumée tel qu’il n’a pas permis aux experts de réaliser que le Mediator n’était rien d’autre qu’un anorexigène  ?

L’éventail de réactions lors des auditions est très large : ça va du discours purement «  administratif  » et finalement glaçant d’un Jean Marimbert [limogé de la direction de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), ndlr], qui semble ignorer la réalité corporelle des victimes, à la reconnaissance lucide et fataliste de cette impuissance, en passant par des refus des responsabilités… mais on sent qu’on n’a pas toutes les pièces du puzzle.

Comment la mise sur le marché du Mediator a-t-elle seulement été possible  ?

A l’époque, les autorisations de mise sur le marché étaient essentiellement obtenues par des données pharmacologiques et non cliniques : on faisait des manipulations en laboratoire et on transposait les résultats chez l’homme. Or, les effets sur le rat et sur l’homme ne sont pas les mêmes.

Aujourd’hui, ça a changé. Les données sont toujours fournies par le labo, mais il faut des études cliniques réalisées sur des malades, très encadrées, comparatives, tirées au sort et en double aveugle.

Ce qui importe, ce sont les inspections de l’Afssaps pour contrôler la validité de ces études. Il faudrait d’énormes moyens de contrôle, comme ceux de la FDA aux Etats-Unis, du moins je crois.

Je ne me suis toujours pas remise du fait que les pharmacologues de l’Afssaps savaient depuis 1998 que le principe actif du Mediator était la norfenfluramine [molécule proche de l’amphétamine, ndlr]. Soit c’est absurde, soit c’est de la corruption, je n’ai toujours pas de réponse.

Pourquoi les « lanceurs d’alerte », comme vous, ou la revue Prescrire n’ont-ils pas été entendus  ?

Les experts se disent que ces molécules ne valent pas grand-chose, alors ils les négligent, sans réaliser que cinq millions de personnes ont été exposées.

L’Afssaps a tout le temps peur de perdre des procès contre les labos, c’est son cauchemar, donc elle recule sans cesse, attend les études pendant des années, en mettant de côté la santé des patients. Sans compter les vraies taupes envoyées par les laboratoires, des gens qui infiltrent des assemblées et peuvent se transformer en poison sans que les autres ne s’en rendent compte.

A-t-on voulu vous faire taire  ?

"Médiator, 150 mg, combien de morts ?" d'Irène Frachon.

En juin 2010, la publication de mon livre a été censurée, et j’ai lu des paroles désagréables et agressives sur moi de la part de membres de l’Afssaps (« petit soldat narcissique »), me menaçant de diverses représailles dont m’a protégée le député Gérard Bapt.

Il faut dire qu’un livre aussi frontal c’est quand même rare. Le milieu médical a bien verrouillé la parole, et les gens étaient stupéfaits de mon toupet.

J’ai eu de la chance que Xavier Bertrand ait pris la suite de Bachelot, je ne suis pas sûre qu’elle ou son cabinet auraient eu la même aptitude au dialogue.

Que pensez-vous des propositions de réforme du ministre ?

Le numéro 8 de Rue89 Le Mensuel (mars 2011).Les propositions de Xavier Bertrand sont ambitieuses, mais la résistance en face est colossale. La transparence est une condition nécessaire mais insuffisante. L’essentiel, c’est l’indépendance de l’expertise et des médecins, il faut financer un vrai contrôle des études cliniques, des experts indépendants et payés, une formation médicale sans les lobbys pharmaceutiques.

Cette interview figure au sommaire du dossier dunuméro 8 de Rue89 Le Mensuel (mars 2011) « Comment les labos achètent l’info ». Elle a été complétée des dernières actualités sur ce sujet.

Photo et illustration : Irène Frachon (Jean-Claude Coutausse) ; dessin de Baudry

Source : http://www.rue89.com/2011/03/04/mediator-irene-frachon-denonce-servier-ou-lart-denfumer-193273

Facebooktwitterlinkedinmail

Le « WikiLeaks » des gaz de schiste sur la radioactivité

  • Post category:Information

rue89_logo-copie-1.gif   Par Sophie Verney-Caillat | Rue89 | 02/03/2011 | 10H10

gazschisteradioactivite.jpg

La gigantesque enquête sur les gaz de schiste publiée par le New York Times est une nouvelle bombe lancée sur cette technique d’extraction contre laquelle la mobilisation grandit en France. Non seulement les preuves d’effets sur la santé se multiplient, mais l’enquête révèle que l’eau rejetée par les puits est radioactive.
Le quotidien américain a consacré de gros moyens au déchiffrage des quelque 30 000 pages de documents confidentiels provenant de l’agence américaine de protection de l’environnement, l’EPA, et de différentes sources internes à l’industrie, qu’il s’est procurés. Une méthode « à la manière de WikiLeaks », mais avec le professionnalisme des équipes du journal, qui ont ajouté aux données brutes :

•une infographie interactive : une carte recense la radioactivité présente dans 149 des quelque 200 puits installés dans l’Etat de Pennsylvanie et recense 42 puits dont l’eau rejetée dépasse la norme autorisée pour l’eau potable en radium, 4 dans le cas de l’uranium, 41 dans celui du benzène, 128 les dépassent pour le « gross alpha » (des radiations causées par les émissions d’uranium et de radium) ;
•un reportage vidéo où l’on voit des habitants des montagnes rocheuses (Colorado) obligés de déménager parce que les gaz de schiste les ont « empoisonnés ». Nausées, diarrhées, saignements de nez… ils se disent contaminés par les fuites provenant des extractions autour de chez eux ;
•et un fichier excel d’analyse de plus de 200 échantillons pris dans les puits : les taux de radium et d’uranium sont mentionnés ainsi que le cancérigène benzène.

La fracturation hydraulique, la technique des mini-séismes

Pour bien comprendre comment l’extraction peut se répercuter sur la santé, il faut avoir en tête tout le processus bien particulier de la fracturation hydraulique, la méthode non conventionnelle qui permet d’aller chercher dans des poches géologiques très profondes le gaz naturel.

Comme l’explique l’infographie, les derricks temporairement installés en surface creusent un puits à plusieurs milliers de mètres sous terre, un puits vertical puis horizontal (en forme de L) à l’endroit où le gaz est présent.

Parfois, le forage traverse des nappes phréatiques. Du ciment sert à étanchéifier le puits, mais il se peut qu’il soit poreux et que les produits chimiques injectés pour faire exploser la roche contaminent les nappes d’eau souterraines (celles qui servent à l’eau potable).

La technique de la fracturation hydraulique provoque une explosion de la roche perméable grâce à l’injection à très haute pression de millions de litres d’eau chargée en produits chimiques, une méthode qui s’assimile à la création d’un mini-tremblement de terre.

Cette eau contenant 500 à 2 000 produits, dont une partie sont des cancérigènes connus, tels le benzène (mais d’autres seraient pires encore) est injectée en profondeur pour maintenir le puits ouvert et permettre l’extraction. Puis une bonne partie (peut-être la moitié) des eaux usées remonte à la surface, l’autre restant sous terre au risque de contaminer les nappes.

L’eau remontée contient parfois des substances radioactives à des taux qui dépassent plus de mille fois les seuils autorisés pour l’eau potable. Elle n’est certes pas bue, mais décante dans des bassins de rétention, susceptibles de fuir, par exemple lors de grosses averses.

Le New York Times a beau avoir enquêté pendant des mois, interviewant toutes les sources qui voulaient bien s’exprimer (riverains, industrie, agence de l’environnement, centres de recherche), il reste prudent sur les conclusions à tirer : il ne dit pas qu’il faut cesser immédiatement d’extraire cette énergie qui crée des emplois et promet au pays une plus grande indépendance énergétique, mais dénonce la complaisance des autorités avec l’industrie.

Les répercussions sur la santé

Comme l’avait montré le documentaire « Gasland », la fracturation hydraulique a rendu l’eau imbuvable dans nombre d’endroits des Etats-Unis. Parfois même, l’eau est tellement chargée de gaz quand elle sort du robinet, qu’elle brûle au contact d’une allumette.

Le quotidien insiste sur le fait que les 493 000 puits en exploitation aux Etats-Unis génèrent des quantités faramineuses d’eaux usées (jusqu’à 4 millions de litres par puits). Ces eaux très chargées en sels corrosifs et en produits cancérigènes et parfois radioactifs (certains naturellement présents dans le sol et remontés avec l’eau comme le radium) décantent dans des stations d’épuration avant de rejoindre les rivières puis les robinets des gens.

L’industrie avoue dans des documents internes ne pas savoir totalement éliminer la radioactivité de ces eaux usées. Problème : les stations de potabilisation situées en aval des bassins de décantation ne testent pas toujours la radioactivité. Par exemple en Pennsylvanie, aucun prélèvement n’a été fait depuis 2006.

L’agence fédérale de protection de l’environnement (EPA) se dit préoccupée par les gaz de schiste, d’autant qu’un certain nombre d’installations « sont probablement hors la loi » en ce qui concerne les normes de pollution.

Si aucun cancer lié au gaz de schiste n’est encore avéré, des constats inquiétants sont relevés. Ainsi, au Texas (93 000 puits de gaz de schiste), un hôpital a recensé 25% d’enfants asthmatiques dans la population des six contés voisins, contre une moyenne de 7% dans l’état.

Les Etats-Unis commenceraient-ils à douter de la fiabilité de cette technique d’extraction qui fait si peur à la France ? « On brûle les meubles pour chauffer la maison », constate John H. Quigley, qui était jusqu’il y a peu secrétaire du département de Conservation des ressources naturelles. Entre le charbon sale et la dangereuse fracturation hydraulique, il semble que ce soit la peste ou le choléra.

Source : http://www.rue89.com/planete89/2011/03/02/le-wikileaks-des-gaz-de-schiste-la-radioactivite-192960

Facebooktwitterlinkedinmail

Factures explosives de téléphonie mobile

 

Après le scandale de la 3G, il faut éteindre la mèche pour la voix !

Sur la base d’une plainte d’une consommatrice, et de l’enquête qui s’en est suivie, l’UFC-Que Choisir s’alarme aujourd’hui de l’existence d’éventuels abus relatifs aux appels vocaux et en appelle aux pouvoirs publics pour une véritable sécurisation des consommateurs.

Partie vivre à l’étranger, Madame P. a procédé à la résiliation de toutes ses lignes de téléphonie mobile. Cependant, quelques semaines après, elle constate qu’Orange a prélevé la somme de 1 770,91 € sur son compte et que l’opérateur lui demande encore 2 249,23 €. Madame P. conteste ces factures et porte plainte contre X pour usage frauduleux de sa ligne. Contacté par UFC-Que Choisir, Orange prétend n’avoir aucune trace de cette résiliation alors même que l’opérateur a procédé à la résiliation d’une autre ligne de sa cliente le même jour. L’opérateur rejette également toute responsabilité dans l’éventualité d’une fraude et prétend ne pas avoir connaissance de cas similaires. Pourtant, lorsque nous avons appelé le commissariat de police où Madame P. a porté plainte (en France), ce dernier nous a informés que ce cas n’est pas isolé et qu’une enquête est en cours.

Au-delà de la résiliation qui n’a pas été prise en compte par Orange, cette affaire pose plusieurs questions :

Est-il normal qu’Orange ait laissé passer une facture de 1 770,91 € puis de 2 249,23 € ? N’y a t-il pas eu un manquement de l’opérateur, d’une part parce qu’il n’a pas identifié un usage anormal de la ligne, et d’autre part parce qu’il n’a peut-être pas mis en place tous les dispositifs nécessaires pour éviter ce type de fraudes ? Rappelons qu’après les différents scandales relatifs au dépassement de forfaits sur les clés 3 G, l’opérateur s’était engagé à mettre en place des mécanismes de contrôle….
La deuxième question est celle de la protection des consommateurs en cas de fraudes. En effet, est-il normal qu’un consommateur paie sa facture mobile lorsqu’il est victime de ce type d’abus, alors même que l’usage frauduleux d’une carte bancaire donne lieu à un remboursement ? L’extension de ce dispositif à la téléphonie mobile constituerait une incitation réelle pour que les opérateurs mettent en place des mesures techniques adaptées pour éviter ce type d’accidents.
L’UFC-Que Choisir rappelle que suite à des factures explosives, des mécanismes de blocages existent comme ceux prévus par le règlement européen « roaming » pour la 3G. Au vu de l’actualité, la mise en place d’un tel dispositif en France pour tous les types d’usages mobile devrait être sérieusement envisagée. L’association propose qu’au-delà d’un certain dépassement de forfait (choisi par le consommateur ou de 50 € par défaut) le consommateur ne puisse plus utiliser son terminal ou uniquement pour recevoir des appels et joindre les secours. Pour pouvoir utiliser à nouveau son mobile le consommateur devrait alors appeler son opérateur.

Soucieuse que toute la lumière soit faite sur ce dossier et de garantir une sécurisation des factures de téléphonie mobile pour tous les consommateurs, l’UFC-Que Choisir :

Lance un appel à témoignages sur son site Internet, pour que tous les consommateurs ayant subi ce type de désagréments se signalent.
Est intervenue auprès de la DGCCRF pour qu’une enquête soit diligentée sans délai sur ce type de fraudes, plus particulièrement leurs origines et le nombre de consommateurs touchés.
Demande aux pouvoirs publics d’envisager un système d’alerte et de blocages en cas de dépassements importants de forfaits.
Source : http://www.quechoisir.org/telecom-multimedia/communique-factures-explosives-de-telephonie-mobile-apres-le-scandale-de-la-3g-il-faut-eteindre-la-meche-pour-la-voix/?utm_source=nlh&utm_medium=email&utm_campaign=nlh110301

Facebooktwitterlinkedinmail

La colère d’Irène Frachon

Logo : France 3
La  pneumologue juge dangereuses les méthodes des laboratoires Servier pour la santé des victimes du Mediator.

Invitée en direct dans notre journal, Irène Frachon laisse éclater sa colère contre les laboratoires Servier. Céférina Cordoba, une patiente ayant consommé du Mediator, est « entre la vie et la mort ».

Cette patiente a porté plainte contre les laboratoires Servier. Elle a du se soumettre à une expertise médicale dans le cadre de la procédure judiciaire. Un examen de plus de quatre heures à la suite duquel elle a fait un arrêt cardiaque.

Céférina Cordoba est actuellement en coma artificiel au CHU de Rennes. Son état est jugé préoccupant.

Irène Frachon, la pneumologue qui a mis au jour les dangers du médicament Mediator, accuse : « le mensonge, le déni des laboratoires Servier est plus qu’inacceptable. Cela devient meurtrier ! ».

Voir l’interwiev d’Irène Frachon sur France 3

 

Source : http://bretagne.france3.fr/info/la-colere-d-irene-frachon-67597723.html

Facebooktwitterlinkedinmail

[France 2] Complément d’Enquête : Les nouveaux redresseurs de torts

Au sommaire de l’émission « Complément d’Enquête », diffusée lundi 28 février 2011 à 22 heures 10 sur France 2 :

Complément d'enquête


 

 

Les nouveaux redresseurs de torts


Du scandale du Médiator, aux révélations de Wikileaks, autant d’affaires qui n’auraient jamais vu le jour sans l’acharnement de femmes ou d’hommes seuls mais déterminés…

Qui sont ces nouveaux justiciers dont Julian Assange est le modèle et qui n’hésitent plus à affronter les gouvernements, à briser l’omerta et les secrets d’Etat ? Pour alerter et mobiliser, leurs armes ne sont plus le sit-in et les tracts, mais Internet, la télévision ou même le cinéma.

Parmi eux, il y a ces jeunes hackers qui déstabilisent des multinationales depuis leur chambre d’ado. Mais aussi ces femmes qui ont mis leur carrière en péril pour défendre une juste cause, comme Irène Frachon, Véronique Vasseur ou Sihem Souïd. Pourquoi ont-ils choisi de dire non, quel qu’en soit le prix ?

Entre engagement citoyen et dictature de la transparence absolue, Complément d’enquête sur ces nouveaux militants et leurs combats.

Les reportages :

Assange ou démon ?
Réalisé par Jérôme Bermyn et Zidene Berkous

Qui est réellement Julian Assange, le fondateur du site internet Wikileaks ? En quelques mois, cet ancien pirate informatique a divulgué 250 000 documents confidentiels de l’armée ou de la diplomatie américaine. Dangereux activiste ou martyr de la liberté d’expression ? Enquête sur cet homme mystérieux, traqué par les justices américaines et suédoises, qui s’est retranché dans un manoir anglais. Pourquoi ses premiers soutiens le critiquent-ils aujourd’hui ? Quelles seront ses prochaines révélations ?

Femmes de tête
Réalisé par Fabien Chadeau et Claire-Marie Denis

Elles sont mères de famille, médecin ou policier. On les croyait fragiles et, pourtant, elles n’ont pas hésité à taper du poing sur la table, au risque de sacrifier leur carrière. Qu’elles dénoncent les ravages du Médiator, le délabrement des prisons en France ou le racisme dans la police, comment ces femmes ont-elles organisé leur combat ? Révocation, divorce, quelles ont été les conséquences de leur engagement sur leurs vies ?

La croisade de Josh Fox
Réalisé par Samuel Humez

Vous ne le connaissez pas encore, mais aux Etats-Unis, il est en passe de devenir un héros. Josh Fox n’a pas accepté de voir l’eau de son robinet s’enflammer, et ses voisins tomber malades… Il a filmé son enquête sur le gaz de schiste et les nouvelles méthodes d’extraction des compagnies pétrolières. Son documentaire, Gasland, est aujourd’hui nominé aux Oscars ! D’Hollywood au plateau du Larzac, portrait de ce militant caméra au poing.

Internet : l’arme fatale
Réalisé par Yvan Martinet

Il vit en Auvergne, il est âgé d’à peine 15 ans, et il a réussi à pirater le site de Visa pour venger Wikileaks et Julian Assange, dont les comptes venaient d’être bloqués ! Qui sont ces nouveaux hackers qui mettent leurs compétences informatiques au service de leur militantisme ? Comment s’organisent-ils sur Internet ? Quels risques sont-ils prêts à prendre ?

SOURCE : http://www.telleestmatele.com/article-france-2-complement-d-enquete-les-nouveaux-redresseurs-de-torts-67952886.html


Facebooktwitterlinkedinmail

Irène Frachon à Toulouse

    le 5 mars à Palumbo
Olga, l'animatrice de l'atelier chants, vous invite à partager ces séances dans la joie et la détente. / Photo DDM
Irène Frachon . / Photo DDM
Elle est celle par qui le scandale du Mediator est arrivé. Irène Frachon, pneumologue au CHU de Brest, auteur d’un livre-choc « Mediator, 150 mg » est plus que jamais sous les feux des projecteurs alors que l’affaire du médicament antidiabétique du laboratoire Servier occupe depuis plusieurs mois la scène nationale.

Après une halte à Toulouse, le 4 mars (1), le docteur Frachon participera à une réunion publique, le samedi 5 mars à 9 h 45, à la salle Georges-Palumbo où elle pourra notamment dialoguer avec des anciens utilisateurs du Mediator.

LE DÉSARROI DES PATIENTS.

C’est justement le désarroi des patients qui anime le combat du médecin brestois depuis qu’elle a découvert la toxicité du Mediator pour le cœur. Et provoqué au moins 500 décès.

À Brest, Irène Frachon suit les patients victimes d’hypertension artérielle pulmonaire. C’est après la lecture de la revue spécialisée » Prescrire », en 2006 qui s’insurgeait contre le manque de réactions après des cas de maladie dus au Mediator (150 hospitalisations par an selon la Caisse nationale d’assurance maladie) que la pneumologue a entamé une enquête de trois ans. Le principal mérite de ce travail aura été de mettre le doigt sur 20 ans d’obstination du laboratoire Servier à masquer les risques dus à l’absorption de son « coupe-faim ».

Le docteur Frachon s’est rappelée que des médecins s’étaient déjà battus pour faire interdire en 1997 l’Isoméride, un dérivé d’amphétamine qui s’est révélé toxique pour les poumons et pour le cœur. Or l’Isoméride comme le Mediator se dégradent dans le corps pour donner la même molécule toxique : le norfenfluramine.

Le 5 mars à Saint-Jean, le docteur Frachon devrait revenir sur son expérience hospitalière, notamment quand elle a pu assister à l’autopsie d’une patiente dont les valves cardiaques s’étaient déformées. Un moment important pour une prise de conscience.

(1) Irène Frachon sera à la librairie Ombres Blanches, samedi 4 mars à 18 heures où elle dédicarea son ouvrage, » Mediator, 150 mg. Combien de morts ? » (éditions Dialogue). Puis, à l’invitation du GREP Midi-Pyrénées, elle participera à une réunion publique, à 20 h 30, à l’École Supérieure de Commerce, boulevard Lascrosses. Entrée : 5 €.

LE SOUTIEN DE GERARD BAPT.

De passage à Toulouse, Irène Frachon répondra, le 5 mars à l’invitation de Gérard Bapt à Saint-Jean. Cette visite n’a rien d’étonnant si l’on se souvient que le député de Haute-Garonne a été, l’a passé le premier soutien politique de la pneumologue de Brest avant que n’éclate au grand jour,le scandale du Médiator.

Le docteur Frachon a été la première à être auditionnée, le 26 janvier par la commission d’information parlementaire président par Gérard Bapt.

Président du groupe d’études sur la santé environnementale,le député avait dénoncé l’ostracisme dont était victime Irène Frachon après la sortie de son livre.


Voir l’affiche de la réunion du vendredi 4 mars à l’école de commerce

Facebooktwitterlinkedinmail