Montauban : La justice donne le feu vert pour implanter l’antenne relais rue de la république

LA-D-p-che-copie-1.png   PUBLIÉ LE 04/05/2011 07:43 | J.-PH.L.

Danielle Deloche avait lancé une campagne de pétitions pour s'opposer à l'antenne relais./Photo DDM, C.Longo.

Danielle Deloche avait lancé une campagne de pétitions pour s’opposer à l’antenne relais./Photo DDM, C.Longo.

L’action en justice entreprise par des riverains des rues de la Résistance et de la République pour empêcher l’implantation d’une antenne relais de téléphonie a échoué.

Gilbert Caballero, Danielle Deloche et Dominique Forestié le disent d’une seule et même voix : « On s’arrête là, on est complètement dégoûtés ». Ces trois commerçants qui exercent leur profession rues de la Résistance et de la République ont rendu les armes et se sont fait une raison, non sans mal ! L’antenne relais de téléphonie sera bien implantée sur le toit d’un immeuble situé en face de la librairie Deloche et de l’imprimerie Forestié et à quelques mètres à peine du salon de coiffure de Gilbert Caballero. Une défaite au goût amer pour ce trio qui avait lancé une pétition pour appuyer son action de refus. Pétition qui avait reçu plusieurs dizaines de signatures. Dominique Forestié s’est fait le porte-parole de ses collègues pour relever : « Le jugement du 8 mars du TGI de Montauban, précise-t-il, indique notamment que le risque sanitaire que nous invoquons est hypothétique et que la preuve de son réel danger n’est pas dûment rapportée. Plus fort que cela, il est également spécifié qu’il n’existe pas d’activités humaines sans risques possibles ».

Quelques instants de réflexion et notre homme poursuit : « En fait, il y aura non pas une antenne mais bien deux, dont une qui sera cachée sous une protection spécifique et qui ne sera pas visible. Je vais les avoir à quinze mètres à peine de chez moi. Je ne suis pas un scientifique mais une antenne relais, ce n’est pas quelque chose que l’on souhaite avoir au-dessus de la tête de sa famille. J’ai envisagé de déménager, ça fait soixante ans que j’occupe ce logement mais, très franchement, je ne me vois pas vivre avec cette antenne aussi près ». Danielle Deloche, pour sa part, n’a pas compris que cette antenne puisse être implantée « dans le périmètre sacré de la cathédrale en ne connaissant pas aussi les risques véritables qu’elle présente pour tous ceux qui vivront à quelques mètres à peine 24 heures/24 ».

Le chiffre : 6 000
Euros > A verser. «In solidum» pour les trois commerçants montalbanais aux sociétés SFR et Cogetrel auxquels s’ajouteront les dépens. C’est la note présentée par la justice.

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2011/05/04/1073489-La-justice-donne-le-feu-vert-pour-implanter-l-antenne-relais.html

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Vers une loi pour interdire phtalates et parabènes ?

France Info   Mercredi 4 mai

France Info - Les cosmétiques seront les premiers visés par cette interdiction. - © Clivia - Fotolia.com

Les cosmétiques seront les premiers visés par cette interdiction.
© Clivia – Fotolia.com

A la surprise générale l’Assemblée a adopté une proposition de loi du Nouveau centre interdisant l’utilisation des phtalates et parabènes. Un vote qui n’est pas anodin puisque ces substances sont présentes dans de nombreux produits quotidiens. Déjà interdits dans les jouets pour enfants, le gouvernement voulait attendre avant de les interdire plus largement.
Depuis plusieurs années, ces substances chimiques étaient dans le viseur des associations de consommateurs. Plusieurs études scientifiques ont en effet montré que les phtalates avaient « des effets délétères sur la mise en place du potentiel reproducteur masculin dans l’espèce humaine » .

Le Nouveau Centre s’est donc saisi du sujet et a proposé une loi les interdisant. Surprise : ce texte rejeté en avril en commission des Affaires sociales vient d’être adopté. Contre toute attente et surtout contre l’avis du gouvernement.
Le résultat du vote (236 voix contre 222) a été accueilli par des applaudissements à gauche de l’hémicycle.

Question : que va-t-il se passer maintenant ? Car phtalates et parabènes sont présents dans de très nombreux produits : emballages, adhésifs, peintures, vernis à ongles, laques pour les cheveux, parfums… Le gouvernement voulait attendre les résultats d’analyses scientifiques prévus pour la fin de l’année avant de légiférer. Il va falloir accélérer le mouvement…

Caroline Caldier, avec agences

SOURCE :  http://www.france-info.com/france-societe-2011-05-03-phtalates-et-parabenes-interdits-par-la-loi-533989-9-12.html

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Le flop du WIMAX dans le Sud-Ouest

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LES NOUVELLES  le 24/03/2011

Le WIMAX est très souvent proposé comme alternative à l’ADSL dans les zones blanches, face à l’Internet par satellite, ce qui n’est pas du goût de tout le monde et notamment de l’Association Intercollectif 64 qui publie une lettre ouverte que nous vous proposons ci-après.

L’Intercollectif 64 est une association des Pyrénées-Atlantiques qui milite pour le développement de la fibre optique et contre la prolifération des ondes électromagnétiques, et notamment contre la multiplication des émetteurs WIMAX.

Lettre ouverte de l’INTERCOLLECTIF 64

Certaines personnalités du Conseil Général et de Net 64 viennent de « fêter » le bien minable score de 1000 abonnés au Wimax en deux ans dans les Pyrénées-Atlantiques.

Avec l’importante évolution de l’internet par satellite (mais qui n’offrira toujours pas un internet illimité) qui va se mettre en place dans quelques mois, et France Télécom qui commence à couvrir les communes en zone blanche du haut débit dans notre département par l’implantation de nouveaux nœuds de raccordement qui se terminera fin 2013, on peut parier que très peu de nouveaux foyers prendront le risque d’une grosse déception avec le Wimax, qui de surcroît revient très cher à l’abonné pour un bien piètre service. D’ailleurs, actuellement, dans quelques communes du Pays Basque ou cette technologie hertzienne est déjà en place depuis deux ans, des pétitions demandant à l’opérateur historique une couverture ADSL commencent à circuler et connaissent beaucoup de succès chez les abonnés mécontents du Wimax, cela veut tout dire.

Le Wimax, il faut l’admettre, est en fin de vie. Ses fournisseurs d’accès, mais également ses principaux opérateurs comme Nokia, Nortel, HDRR, Alcatel et autres, ont, en moins de deux ans, abandonné cette technologie en France. Comble de malchance pour les élus de notre département, Mr Marc TAIEB, Directeur Général de BOLLORE TELECOM, le plus gros détenteur, et de loin, de licences Wimax, déclarait en substance le 21 février dernier : » si j’étais un élu de zone rurale, jamais je n’opterai pour le Wimax qui reste une technologie pour les zones urbaines » !!! Maintenant qu’il s’est bien rempli les poches avec ça, il désavoue publiquement les élus des Régions et des Conseils Généraux qui se sont laissés séduire, bravo !!!

Et quel gâchis! Tenez-vous bien chers contribuables de notre département: 1000 abonnés pour un investissement de 9 millions d’euros = 9000 euros par abonné!! Incroyable, mais vrai!
Pas cher le Wimax dites-donc, Mesdames et Messieurs les Conseillers Généraux !!

Mais ce n’est pas tout! Dans dix, vingt ou trente ans, qui paiera les conséquences de ce terrible scandale sanitaire à venir occasionné par les maléfiques rayonnements électromagnétiques produits autant par le Wimax que par la téléphonie mobile, et qui irradient les humains, les animaux les végétaux et feront des milliers de malades et de victimes, pendant d’innombrables années?
Certainement pas les fournisseurs d’accès et les opérateurs du Wimax qui n’existeront sans doute plus. Les compagnies d’assurances ? Non plus, elles excluent la couverture de ces risques. Alors qui? Les élus du Conseil Général qui ont fait ce choix? Evidemment non ! Soyez certains, ce seront encore une fois les malades, les victimes et leur entourage d’abord, puis la sécurité sociale, bref, vous et nous les contribuables, qui paierons la note de ce scandale! Inacceptable!!

Incompréhensible aussi! Alors que 30 NRA-ZO en collecte cuivre coûteraient 1,5 million d’€, ou mieux encore, 30 nœuds de raccordement fibrés, c’est-à-dire reliés à la fibre optique, à raison de 150 000€ l’unité, l’investissement reviendrait à 4,5 millions d’euros pour obtenir une couverture fiable et pérenne de la quasi totalité des foyers des communes en zone blanche de l’ADSL des P.A.

Sachant tout cela, que dire des conseillers généraux qui persistent encore à dire que le WIMAX reste la solution la plus sûre et la moins onéreuse pour permettre l’accès au haut débit à tous les foyers du Béarn et du Pays Basque?

En même temps que la revendication de l’ADSL, l’action de l’INTERCOLLECTIF 64 a aussi consisté, ces derniers mois, à rencontrer les élus de notre département pour les informer sur le risque sanitaire des rayonnements électromagnétiques; mais ils ont été peu nombreux à nos yeux ceux qui ont accepté de nous recevoir ou qui nous ont réellement entendus.

SOURCE : http://www.internetparsatellite.net/index.php/t/2/news/1380/flop-wimax-dans-sud-ouest.html

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Nouveau protocole de mesure : Janine Le Calvez rappelle l’opposition de Priartem à l’abandon du principe de valeur maximale d’exposition.

PRIARTEM-copie-1.jpg  29 mars 2011 – par Priartem

Suite à la promulgation d’une norme européenne visant à uniformiser les protocoles de mesure européens, la France s’apprête à abandonner son protocole et à opter pour la version la plus restrictive de cette nouvelle norme. Voici l’analyse que Janine Le Calvez transmet à l’ANFR sur le projet qui lui a été transmis.
Lettre à l’attention de Monsieur Arnaud Miquel, ANFR

Cher Monsieur,

Vous avez bien voulu nous demander de réagir sur le projet de protocole tel qu’il se définit aujourd’hui avant les ultimes arbitrages.

Je tiens donc ici à rappeler l’opposition de Priartem au projet tel qu’il nous est présenté. Nous contestons fondamentalement l’abandon des mesures spectrales avec extrapolation dans toutes les situations. Nous considérons qu’il s’agit là d’un recul par rapport à l’existant qui remet en cause le concept de valeur maximale d’exposition. Lorsque l’on regarde les rapports de mesure, dans la quasi totalité des cas, les valeurs calculées à la sonde à large bande sont inférieures à celles mesurées à l’analyseur de spectre et extrapolées. Si l’objectif est de donner une représentation minimisée par rapport à ce qui se fait aujourd’hui des expositions, on voit bien à qui cela peut profiter. Certainement pas aux riverains.

Dans ce contexte, nous notons que ce qui est proposé correspond à l’orientation la plus éloignée de ce qui se fait justement. Ce nouveau protocole se réfère à une norme européenne, laquelle prévoit deux types de mesures : un cas, dit A, qui correspond à la mesure à la sonde à large bande, mesure de l’existant donc au moment de la mesure et englobant toutes les fréquences, hormis les basses fréquences ; un cas, dit B, qui correspond à l’analyse spectrale avec extrapolation, soit ce qui se fait aujourd’hui, amélioré par la prise en compte de fréquences beaucoup plus élevées qui n’étaient, jusqu’à ce jour, pas mesurées. Cette même norme fixe le déclenchement systématique du cas B à une valeur pouvant aller, selon les choix des Etats, de 1,4 V/m à 6 V/m, la recommandation étant une valeur de 2 V/m. Au lieu de faire au mieux en se fixant sur la valeur la plus basse de 1,4 V/m, le choix qui a été retenu a repris la valeur maximale de 6 V/m. Une fois de plus nous allons nous trouver dans le peloton des mauvais élèves de l’Europe.

Quant à l’argument selon lequel, les riverains pourront, dans tous les cas, demander que soit appliqué le protocole dit cas B, nous considérons qu’il remet en cause l’équité entre les citoyens, séparant ceux qui sont informés et qui pourront opter pour la solution la plus riche d’enseignements sur la réalité de leur exposition et les autres qui se contenteront d’une information sur leur exposition à un moment T.

La proposition qui est faite comporte un autre handicap : la mesure à large bande ne permet pas d’isoler les fréquences de la téléphonie mobile, ce qui permet toujours à l’opérateur de dire qu’il n’est pas forcément le plus fort contributeur. Vous avez essayé de corriger ce problème en proposant une mesure qualifiés d’ « informative ». Ce serait là un moindre mal mais, pour avoir entendu les premières réactions des opérateurs, lors du dernier comité de suivi du 23 mars, je crains que cette proposition ne fasse long feu. Enfin, sur le texte proposé, je reviendrai simplement sur une phrase dont j’ose espérer qu’elle manque simplement de clarté. Dans l’introduction, au 5ème paragraphe, la seconde phrase dit que : « Pour certaines catégories de réseaux, une extrapolation peut être calculée sous réserve que la mesure effectuée le permette. » J’ose donc espérer qu’elle doit se lire ainsi : « Pour certaines catégories de réseau, des extrapolations seront effectuées pour toutes mesures réalisées à l’analyseur de spectre. » Si ma lecture n’est pas la bonne, je vous remercie de me le faire savoir car ceci signifierait que le recul est encore plus important que je ne l’ai analysé jusqu’ici.

Merci de bien vouloir relayer mes remarques lors de la réunion du groupe de travail.

Cordialement

Janine Le Calvez, Présidente de Priartem

Source : http://antennes31.over-blog.com/ext/http://www.priartem.fr/

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Smartphones mouchards : que nous veulent Apple et Google ?

Accueil   Par François Krug | Eco89 | 25/04/2011 | 09H57

Sur les iPhone d’Apple, un fichier caché enregistre tous les mouvements de l’utilisateur pendant près d’un an. Les téléphones équipés du système Android de Google sont munis d’un fichier similaire. Ces découvertes relancent le débat sur la protection de la vie privée : Apple et Google cherchent-ils à nous faciliter la vie ou à nous fliquer ?
Que les portables soient géolocalisés, ce n’est pas une découverte : pour relayer les appels, les opérateurs téléphoniques ont besoin de nous situer par rapport aux relais les plus proches. Le débat sur la protection de ces données n’est pas nouveau non plus, même si celle-ci est garantie par la loi.

Cette fois-ci, il ne s’agit pas de données transmises dans les airs aux opérateurs, mais stockées physiquement sur le téléphone. Et même sur l’ordinateur avec lequel l’appareil est synchronisé.

Bizarrement, Apple et Google n’avaient pas jugé utile de mettre le grand public au courant de l’existence de ces fichiers. Les deux mastodontes sont justement connus pour leur goût du secret. De quoi renforcer immédiatement les soupçons.

D’autant que ces données sont très peu protégées. Le fichier caché d’Apple peut ainsi enregistrer les déplacements pendant près d’un an, mais il n’est même pas crypté. Il suffit d’emprunter ou de voler le téléphone ou l’ordinateur d’un utilisateur pour retracer sa vie privée. Mais est-ce vraiment le seul risque ?

Que trouve-t-on dans les fichiers cachés ?
On doit la révélation du fichier caché d’Apple à deux experts de la marque, Alasdair Allan et Pete Warden. Ils l’ont découvert par hasard, en décortiquant leurs iPhones et en y trouvant un fichier baptisé « Consolidated.db » : à quoi pouvait-il bien servir ?

Ils ont dévoilé la réponse mercredi sur le site Radar : « Consolidated.db » enregistre la localisation de l’iPhone lorsqu’il passe près d’antennes relais ou de réseaux WiFi. Et il peut stocker un nombre impressionnant de données. Au minimum dix mois d’allées et venues. Apple l’a installé sur les appareils équipés du système d’exploitation iOS4, lancé en juin 2010. Toutes les données récoltées depuis sont stockées sur le fichier.

Si vous possédez un iPhone, vous pouvez facilement faire l’expérience. Et pas besoin d’être un « geek » : Allan et Warden ont mis en ligne une application dénichant les données et les situant immédiatement sur une carte, une fois l’appareil branché sur votre ordinateur. Comme plusieurs riverains, je l’ai testée. Le fichier a une meilleure mémoire que moi : j’avais presque oublié ces escapades au bord de la mer et dans la région lyonnaise remontant à l’été dernier. (Voir la capture d’écran)

Les déplacements de François Krug selon l'application iPhone Tracker.

Une nouvelle preuve de la naïveté des adulateurs d’Apple, ont rigolé les critiques de la marque. Ils n’ont pas souri très longtemps. Vendredi, le Wall Street Journal révélait que Google avait installé un fichier similaire dans son système d’exploitation Android, adopté par Samsung, Motorola ou encore Sony Ericsson.

Le fichier d’Android se contente, lui, d’enregistrer les 200 dernières antennes relais et les 50 derniers réseaux WiFi croisés sur son chemin. Et pour y accéder, la manœuvre est plus compliquée : contrairement à l’iPhone, impossible d’y accéder directement en branchant son téléphone sur son ordinateur. L’ex-hacker Samy Kamkar, qui a découvert le fichier d’Android, a lui aussi mis au point une application permettant d’accéder aux données.

Les échelles sont différentes, mais le problème est là : Apple et Google contrôlant l’essentiel du marché, la plupart des smartphones enregistrent les mouvements de leurs utilisateurs à leur insu. Dans quel but ?

A quoi servent ces données ?
Ce n’est pas la première fois qu’on accuse Apple et Google de jouer à Big Brother. Leur business repose en grande partie sur la collecte de données. Et sur la discrétion : pas question de révéler les secrets de fabrication de leurs produits.

L’inquiétude suscitée par le mystérieux fichier d’Apple agace pourtant plusieurs spécialistes. Comme Alex Levinson, qui assure sur son blog que « ce fichier caché n’est ni nouveau, ni secret ». Au passage, petit règlement de comptes entre geeks : lui, il connaissait l’existence du fichier depuis l’an dernier mais il n’en avait pas fait toute une affaire.

Cela n’explique ni à quoi sert ce fichier, ni pourquoi Apple n’en parle jamais. Le blog GadgetLab du magazine Wired s’est donc penché sur ces deux questions. Et ses réponses mettent à mal la théorie du complot : Apple n’a jamais caché l’existence de ce fichier, il n’a simplement pas jugé utile d’en parler au grand public.

L’an dernier, le Congrès américain s’était déjà inquiété de la protection de la vie privée des utilisateurs de l’iPhone. Et dans une longue lettre, Apple lui avait fourni une réponse détaillée, mais passée inaperçue :

oui, l’iPhone enregistre la localisation des antennes relais et des réseaux WiFi ;
ces données sont enregistrées uniquement si l’utilisateur a autorisé la localisation dans les réglages de l’appareil ;
ces données sont bien envoyées à Apple, toutes les douze heures, mais elles resteraient anonymes et ne lui permettraient pas d’identifier l’utilisateur ;
la base de données ainsi constituée chez Apple permettrait de repérer plus facilement l’utilisateur, et donc d’améliorer les performances des applications qu’il utilise (par exemple, lorsqu’il cherche son itinéraire sur un plan).
La justification est identique pour Android et Google : en somme, il s’agirait simplement de rendre les smartphones encore plus « smart ». Et il n’y aurait aucune raison de s’effrayer.

Cela n’explique pas tout. Si Apple met à jour les informations toutes les douze heures dans sa base de données, quel est l’intérêt de les stocker physiquement sur l’iPhone, qui plus est pendant près d’un an ? La lettre envoyée au Congrès ne l’explique pas. Pour certains spécialistes, ce ne serait qu’un bug, une bourde sans grandes conséquences.

Peut-on protéger ses données ?
L’affaire aura au moins appris aux utilisateurs de smartphones qu’ils sont suivis à la trace, pas seulement par leurs opérateurs téléphoniques. Et qu’ils l’avaient accepté sans faire attention : la géolocalisation est évoquée discrètement dans les conditions d’utilisation, ces documents qu’on ne lit jamais vraiment jusqu’au bout.

Les utilisateurs de l’iPhone ou d’un téléphone Android peuvent mettre fin assez facilement au pistage. Pour l’iPhone par exemple, cliquez sur l’icône « Réglages », puis sur « Services de localisation » : si cette case affiche « oui », il suffit de la décocher.

Selon Apple et Google, l’affaire se limite donc au choix de l’utilisateur et, de leur part, à une volonté de bien faire et de rendre service. Ils oublient qu’il s’agit aussi d’un problème de sécurité.

L’autre solution pour protéger cette partie de sa vie privée, c’est donc de se montrer prudent. Et d’éviter qu’un voleur ou qu’un conjoint jaloux mette la main sur son iPhone, son téléphone Android ou son ordinateur…

Illustration : les déplacements de François Krug selon l’application iPhone Tracker.

Source :   http://www.rue89.com/explicateur/2011/04/25/smartphones-mouchards-que-nous-veulent-apple-et-google-201180

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Mediator: comment on décourage les victimes de porter plainte

Marianne2      Clotilde Cadu et Jean-Claude Jaillette – Marianne | Dimanche 17 Avril 2011 à 12:01 | Lu 6754 fois.

Les victimes du Mediator se heurtent de plus en plus souvent au mutisme de leurs médecins, réticents à leur communiquer leur dossier médical.

(capture d'écran Dailymotion - BFMTV - cc)

(capture d’écran Dailymotion – BFMTV – cc)

Elle voulait porter plainte contre le laboratoire Servier. Simplement demander réparation au fabricant du Mediator et de l’Isoméride, médicaments qu’elle a consommé pendant des années. Elle s’était dit que son médecin, celui qui lui avait prescrit les pilules aujourd’hui maudites, allait l’aider à reconstituer son dossier médical. Au lieu de lui fournir les ordonnances qu’il lui avait rédigées, son toubib l’a sèchement réprimandée, lui expliquant que Servier se retournerait contre elle pour lui demander des dommages et intérêts, et qu’il lui faudrait vendre sa maison pour les payer… Du coup, Annie*, découragée, a préféré laisser tomber. Et ils sont nombreux les patients qui comme Annie se heurtent à une fin de non-recevoir de la part de leur toubib.

Craignant sans nul doute d’être tenus pour responsables dans ce scandale sanitaire, les médecins se couvrent. Semblent frappés d’amnésie dès qu’il s’agit du Mediator. « C’est toujours très compliqué d’avoir les dossiers médicaux », se désole Christine Ravaz, avocate de victimes du Mediator. « On sent qu’ils ont peur que l’Office nationale d’indemnisation des accidents médicaux (ONIAM, qui devrait indemniser les victimes avant de se faire rembourser par le ou les responsables du drame, nldr) se retournent contre eux ». Les services du ministère de la Santé ont reçu plusieurs signalements similaires et ont fini par saisir par un courrier du 3 février la Caisse nationale d’assurance maladie, le Conseil de l’Ordre des pharmaciens ainsi que les organisations syndicales de médecins « afin qu’ils sensibilisent fortement les agents, pharmaciens ou médecins concernés à la nécessité de communiquer toutes les informations aux personnes qui viendraient les consulter au sujet de leur prise passée de produits contenant du benfluorex », la substance active du Mediator.

Et Dieu sait qu’il y a du boulot en la matière ! « Dès que j’ai eu connaissance du scandale du Mediator par la télévision, j’ai consulté mon médecin traitant pour lui faire connaître que j’avais pris ce médicament. Sa réponse a été « ça, on oublie » », raconte une victime. A une autre, on refuse un contrôle cardio-vasculaire ou hépatique « car Mediator n’est qu’une vaste intoxication médiatique ». « Je suis quand même déçu de notre médecin traitant qui ne veut rien entendre depuis novembre 2010 et qui fait la politique de l’autruche », écrit un patient au docteur Irène Frachon, la pneumologue qui a lancé l’alerte sur le Mediator. « Je lui ai fait part du traitement que j’ai suivi durant 9 ans, Mediator, mais il n’a pas voulu en tenir compte, en disant qu’il ne fallait pas rendre ce médicament responsable de tout ».

Reste que cette stratégie de non-communication semble faire les affaires du laboratoire. Car sans document, pas d’expertise. Et sans expertise, pas d’indemnisation… A moins d’une semaine d’une expertise judiciaire, l’avocate de Servier a ainsi demandé le report de l’examen au motif qu’ « aucune pièce ne nous a été communiquée à ce jour »… « On a arrêté de chercher les responsabilités dans cette affaire. Qui est responsable de quelle partie ? On ne sait pas. Et déjà on se tourne vers le petit bouc émissaire, le prescripteur », explique Claude Leicher, président du syndicat MG France, refusant que la profession endosse toute la responsabilité. Qui devra au final payer ? L’ONIAM aura la lourde tâche de le déterminer. Reste qu’en attendant, ce sont bel et bien les victimes qui trinquent. 

* le prénom a été changé

Source :  http://www.marianne2.fr/Mediator-comment-on-decourage-les-victimes-de-porter-plainte_a205041.html

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Médiator : Certains patients malades vont poursuivre leur médecin

francesoir.jpg   

Des victimes du Mediator vont porter plainte contre leur médecin traitant qui ne veut pas leur fournir leur dossier médical. En effet, sans preuve, les malades ne peuvent pas prouver la prise du médicament.

Le scandale du Mediator continue de faire parler de lui. Alors que l’Etat va créer un fonds d’indemnisation pour les victimes, certaines d’entre elles vont porter plainte contre leur médecin traitant puisque celui-ci ne veut pas leur fournir leur dossier médical. Et tout pourrait aller très vite.

En effet, une première plainte pourrait être déposée la semaine prochaine dans le Var. Ces personnes ont décidé de faire appel à la justice parce que leur médecin refuse de communiquer leurs dossiers médicaux. Or, pour être indemnisé comme les autres victimes du Mediator, il faut pouvoir prouver, ordonnances à l’appui, que l’antidiabétique des Laboratoires Servier également utilisé comme coupe-faim a bien été prescrit. Une étape indispensable pour pouvoir faire le lien avec les pathologies dont ils souffrent et la prise du fameux médicament. 

« Le patient a le droit d’obtenir la communication intégrale de son dossier, explique sur Europe 1 leur avocate Me Christine Ravaz. Est-ce que les médecins cherchent à se couvrir de leurs responsabilités ? Le Mediator était uniquement autorisé pour les diabétiques de type 2, mais des médecins l’ont souvent prescrit comme coupe-faim, sans indiquer sur l’ordonnance que la prescription était hors autorisation de mise sur le marché. » Christine Ravaz a également saisi le ministre de la Santé Xavier Bertrand.

De son côté, Nicolas Godefroy, responsable juridique à l’UFC-Que Choisir, en charge notamment du dossier Mediator, a indiqué ce vendredi matin sur Europe 1 que son association souhaitait « très clairement engager la responsabilité de Servier » et pas forcément celle des médecins généralistes qui ont prescrit le médicament.

Par Actu France Soir

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