EXPERIMENTATION DIMINUTION DE L’EXPOSITION AUX ANTENNES-RELAIS : VERS UNE RUPTURE DE CONTRAT

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Grenelle des Ondes, Grenelle de l’Environnement, même constat : de l’affichage; aucune volonté politique.

La Fédération Française des Télécoms (F.F.T) est en passe de réaliser une OPA sur l’expérimentation de la diminution de l’exposition aux antennes-relais.
Chacun peut en juger à la lecture des objectifs initiaux de cette expérimentation et la proposition avancée par la F.F.T.

Présentation initiale des objectifs en Janvier 2010 :
…/…
« Le comité opérationnel a sélectionné le 26 novembre 2009 seize communes pilotes volontaires pour réaliser les expérimentations sur l’exposition après une phase d’appel à candidatures auprès des communes. Elles sont représentatives de six environnements : rural relief faible, rural montagneux, péri-urbain, urbain moderne dense, urbain ancien dense, quartier d’affaire / haute densité. Sous réserve de vérification technique, des modélisations et des expérimentations seront conduites pour chaque quartier.

4.1.3 Simulation de l’exposition et de la couverture avec une modification de la configuration du réseau La diminution de la puissance des antennes devrait avoir un effet direct sur la couverture. Il convient donc d’envisager la modélisation d’une modification de la configuration des réseaux visant à diminuer l’exposition tout en préservant  une couverture et une qualité de service équivalentes ou à traiter d’éventuels points atypiques (densification macrocellulaire, déploiement de microcellules, modification des caractéristiques d’antennes…).

4.2 Expérimentation terrain
…/…
Les mesures sur le terrain sont réalisées sur la zone d’expérimentation mais lors de l’expérimentation d’une diminution de la puissance des antennes, l’ensemble des antennes relais situés à l’intérieur de la zone d’impact pour la couverture est pris en compte. »

Cette expérimentation, initiée par Robin des Toits et acceptée par le Gouvernement, avait suscité la candidature de 238 communes. C’est dire l’intérêt et l’attente de la population et des élus.
16 communes seront retenues par le Comité Opérationnel (COMOP).
Mais, après deux années de discussions et de mises au point, les opérateurs oeuvrent pour que l’expérimentation n’ait plus lieu qu’à un seul endroit et sur une antenne-relais par opérateur. 
L’expérimentation ne porterait plus que sur une seule Ville ; ce n’est plus l’exposition du public qui est réduite, mais l’expérimentation au point de perdre toute valeur ; on passe ainsi d’une expérimentation « ouverte » à une expérimentation « orientée » dont le résultat est fixé à l’avance : montrer la dégradation du service !!

Proposition de la Fédération Française des Télécoms (F.F.T.) en date du 09 Juin 2011:
../…
« Le principe de l’expérimentation vise à montrer la dégradation de la couverture 2G sur le terrain après un abaissement effectif de la puissance d’une antenne sur le réseau en exploitation (configuration actuelle du réseau). …/… Afin de limiter l’impact client lors de cette expérimentation, l’étude portera sur une seule cellule du réseau par opérateur…/…  » (en gras : souligné par RdT)

La « proposition des opérateurs » survient alors que l’OMS vient de classer les radiofréquences de la téléphonie mobile dans la catégorie « cancérogène possible » ; que le Conseil de l’Europe vient de demander un abaissement de l’exposition aux antennes-relais à 0,6 V/ m ; et que France 3 a diffusé un documentaire accablant sur le dossier de la téléphonie mobile « Mauvaises Ondes » http://www.robindestoits.org/VIDEO-documentaire-Mauvaises-ondes-France-3-18-05-2011_a1238.html
Il est donc urgent d’appliquer le Principe de Précaution.

Et dans ce contexte, le Président du COMOP n’a pas rejeté cette « proposition » qui constitue pourtant un camouflet pour les institutions et les élus engagés envers les citoyens dans le souci de la Santé Publique.
Va-t-on voir à nouveau un politique trahir promesses et engagements pour ne pas froisser des industriels ?

Robin des Toits ne cautionnera pas un COMOP qui romprait ses engagements envers population et élus locaux.
Robin des Toits attend la réaction de l’Association des Maires de France (AMF) à ce coup de force.

Voir le communiqué au format PDF


Sourcehttp://www.robindestoits.org

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Gaillac. Dangerosité des antennes

   PUBLIÉ LE 14/06/2011 08:43 | LADEPECHE.FR

Gaillac. Dangerosité des antennes

Gaillac. Dangerosité des antennes

Le Collectif Antennes Relais 81 est né le 15 mars. Il regroupe des associations ou collectifs d’opposants aux antennes de forte puissance, de Carmaux, Castres, Lempaut, Rabastens, Rivières, Sainte Croix, Saint-Paul Cap de Joux et Robin des Toits Tarn. Ce mercredi 15 juin, il organise un déplacement à Toulouse pour entendre la conférence du Professeur Le Ruz: «Les pollutions électromagnétiques et leurs effets sur la santé». Elle se tiendra amphi n° 9, faculté du Mirail (50 m du métro mirail Université) à partir de 20h heures.

Le professeur Le Ruz a participé au documentaire explosif diffusé sur France3 en mai : « Mauvaises Ondes ». Il mettait en évidence les travaux menés par des laboratoires indépendants, c’est-à-dire non financés par les opérateurs, qui révèlent l’émergence de maladies graves (tumeurs, leucémies …) liées à l’exposition aux ondes électromagnétiques (OEM) de haute fréquence (notamment téléphonie mobile et WiFi). Il montrait aussi que les pouvoirs publics et les laboratoires officiels sont muselés par les opérateurs. Le 31 mai, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a communiqué sur les risques probables de cancers liés à l’usage du téléphone mobile. 

Pour se rendre à la conférence, le Collectif Antenne Relais de Rivières organise un covoiturage ce mercredi 15 juin. Rendez-vous à 18h15 devant la Mairie. Départ : 18h30. Participation aux frais : 5 € par personne. Inscriptions : mairie de Rivières 05 63 41 72 65 ou collectif.antennes.81@gmail.com

SOURCE : http://www.ladepeche.fr/article/2011/06/14/1106411-gaillac-dangerosite-des-antennes.html

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– Édition Spéciale Référendum : "A une écrasante majorité l’Italie plébiscite par vote sa sortie du nucléaire"

  • Post category:Nucléaire

Next-up

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A une écrasante majorité l’Italie vote sa sortie du nucléaire. 
CARTORADIATIONS 13 06 2011
C’est par un plébiscite (≥ 90 %) que les Italiens ont décidé par référendum de sortir du nucléaire !.
Ce dimanche soir à la clôture du premier jour de scrutin, le taux de participation au référendum incluant la sortie de l’Italie du nucléaire a battu tous les records des précédents référendums en s’établissant à 41,1 % selon le Ministère de l’Intérieur, ce taux était très encourageant.
Ce lundi à la fermeture de bureaux de vote, les projections du taux final de participation s’établirait à plus de 57 %, ce qui signifierait que le quorum de 50 % étant largement atteint, la levée de cet obstacle permettrait de valider les résultats du référendum, ceci sans attendre la comptabilisation du vote des résidents Italiens à l’étranger.
Silvio Berlusconi avait déclaré : « Je pense que je n’irai pas voter: c’est le droit des citoyens de participer ou non à un référendum. » Cette invitation indirecte à l’abstention ne doit rien au hasard, c’était la dernière carte possible pour que le Cavaliere ne subisse une cuisante défaite, le quorum du référendum étant atteint, il vient donc d’échouer dans cette ultime stratégie de basse politique. Dans cette démarche sans précédent et totalement contraire au devoir institutionnel Silvio Berlusconi était soutenu par plus de la moitié des membres de son gouvernement qui avaient déclaré qu’ils déserteront les urnes.
L’enjeu essentiel de ce référendum concernait le retour de l’Italie à l’énergie nucléaire, le résultat sera selon les sondages un vote massif à plus de 94 % et définitif des citoyens contre la réintroduction de l’énergie du nucléaire en Italie, ou plus simplement à terme la fin de l’énergie nucléaire en Italie, donc sa sortie du nucléaire, au même titre que l’Allemagne et la Suisse.

Voir la suite sur le site de Next-up.

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Villeneuve-de-la Raho : Antennes relais et Cancers infantiles Manifestation Préfecture Perpignan

Interview de Nathalie Ouzoulias de Robin des Toits :
« Maintenant avec la déclaration de l’OMS les Élus doivent décider s’ils sont du coté des opérateurs ou de la population, la situation n’est plus tenable, continuer à dire que  tout va bien c’est du déni ».

Voir la vidéo sur le site de next-up

UMPLO_Villeneuve_de_la_Raho_Manifestation_antennes_relais_Perpignan_08_06_2011

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COMPTEURS INTELLIGENTS : INVASION DE DOMICILE ?

contaminations-chimiques.info  vendredi 10 juin 2011 Par Denis Lebioda, dans Ondes Electro-Magnétiques

L’excellente revue québecoise « La maison du 21° siècle » publie un article très intéressant de son rédacteur en chef André Fauteux.

Où l’on se rend compte que les craintes et critiques émises sur la pertinence de l’installation par EDF/ERDF des compteurs « intelligents » Linky n’est pas une lubie franco-française. Et que les mêmes problèmes sanitaires se posent tout autant Outre-Atlantique…

Par André Fauteux
Publié par : http://www.21esiecle.qc.ca/compteurs-intelligents-invasion-de-domicile
Le : Juin 2011
L’idée semblait brillante. Des compteurs d’électricité ou de gaz qui utilisent des radiofréquences pour transmettre sur de longues distances vos données de consommation et qui pourraient un jour reporter l’usage de certains appareils énergivores en période de pointe, alors que les tarifs seront plus élevés. Hydro-Québec teste présentement environ 3 000 de ces compteurs dits intelligents à Saint-Jean-sur-Richelieu, Trois-Rivières, Sept-Îles et Val-d’Or. Toutefois, ce projet pilote inquiète sérieusement les personnes hypersensibles à la pollution électromagnétique. D’ici 2017, Hydro-Québec compte remplacer tous les vieux compteurs analogiques résidentiels par cette nouvelle technologie digitale. Toutefois, ces compteurs dits « intelligents » inquiètent sérieusement les personnes hypersensibles à la pollution électromagnétique. En effet, elle risque de mettre en péril leur dernier refuge contre les méfaits sanitaires de l’électrosmog. « Pour moi, ce serait une catastrophe, je n’aurais d’autre choix que de déménager », affirme José Levesque, un résidant de Saint-Colomban, dans les Basses-Laurentides.

En mai 2009, l’homme de 40 ans, père de deux adolescents, a dû quitter définitivement son emploi d’installateur et programmeur de centrales de téléphonie sans fil dans des magasins et usines à grande surface. Ces systèmes sont semblables aux routeurs d’ordinateurs Wi-Fi et aux téléphones sans fil résidentiels (dont l’usage est déconseillé en vertu du principe de précaution par les gouvernements allemand et suisse), sauf qu’ils sont dotés de plusieurs antennes relais. Exposé pendant huit ans aux micro-ondes émises par ces systèmes, M. Levesque est soudainement devenu électrosensible à la fin de 2005. « Au début, ça pinçait dans mon oreille lorsque je téléphonais. Ensuite, j’avais beau utiliser une oreillette, j’étais étourdi et mon oreille bourdonnait. Puis en me levant un matin, je marchais comme un gars saoul et j’entendais un timbre comme un détecteur de fumée dans mon oreille. » Il a ensuite compris qu’une faible exposition à des micro-ondes augmente la tension artérielle dans sa tête : « Mon visage devient engourdi, j’ai mal à la tête, et si je persiste à rester là de nombreuse heures, je peux même saigner du nez ou des vaisseaux sanguins peuvent éclater dans mes yeux. Ça m’est déjà arrivé dans un hôpital du centre-ville doté d’émetteurs de téléphonie et Wi-Fi! »

En visite chez un ami, il a d’ailleurs éprouvé ce même mal de tête avant de découvrir qu’Hydro-Québec avait installé un compteur sans fil sans en avertir le propriétaire. « J’ai mesuré les ondes avec mon lecteur de radiofréquences et ça tapait au fond, à plus de 2 000 microwatts par mètre carré » (µW/m2). » Au moins deux groupes d’experts américains (bioinitiative.org et buildingbiology.net) recommandent de ne jamais être exposé à plus de 10 µW/m2 et idéalement de s’en tenir à 0,1 µW/m2.

L’expérience californienne

En Californie, le fournisseur d’énergie Pacific Gas & Electric avait déjà installé deux millions de ces nouveaux compteurs avant de découvrir que certains étaient imprécis, entraînant des surfacturations. En outre, 2 000 personnes se sont plaintes de symptômes attribués aux brèves mais intenses pulsations de micro-ondes qu’ils émettent périodiquement. Une vingtaine de municipalités ont imposé un moratoire d’un an sur leur installation, et le représentant démocrate de San Rafael, Jared Huffman, a pour sa part demandé une enquête sur leurs effets sanitaires.

Malgré ces plaintes et bien qu’aucune étude n’ait encore été réalisée sur l’innocuité des compteurs sans fil, les autorités affirment que les technologies sans fil sont sécuritaires : « Santé Canada n’a aucune raison scientifique de considérer l’usage des téléphones cellulaires ou des équipements Wi-Fi comme dangereux pour la santé », nous écrivait récemment Christelle Legault, attachée de presse au ministère fédéral. Quant à José Levesque, plusieurs médecins lui ont dit ne pas pouvoir traiter l’électrosensibilité : « Certains avaient peur de perdre leur droit de pratique car cette condition n’est pas reconnue par le Collège des médecins du Québec ».

De nombreux Ontariens se plaignent également de malaises attribués aux compteurs sans fil du fournisseur d’électricité Hydro One, relate Martin Weatherall, un résidant de Stratford, dans la région de Kitchener. Cet ancien policier devenu électrosensible dirige l’Initiative canadienne pour arrêter la pollution électromagnétique sans fil et électrique (www.weepinitiative.org). Depuis que ces compteurs ont été installés, dit-il, des citoyens de Stratford se plaignent de problèmes de sommeil, de maux de tête, de vertiges, de cauchemars, de colères inexpliquées, d’animaux malades, etc. Des symptômes qui ne se résorbent que lorsque cesse l’exposition, par exemple en couchant au sous-sol, en recouvrant les murs avec un revêtement d’aluminium ou en quittant leur domicile.

Explications techniques

Ces compteurs dits intelligents sont « très préoccupants », affirme un expert en électrosmog basé au Wisconsin, Dave Stetzer, sur son site Web electricalpollution.com. « Ils vous exposent à des radiofréquences (dont des micro-ondes) de façon continuelle et sans votre consentement. Vous êtes exposés aux émissions de tous les compteurs dans votre secteur car ils ont une portée de transmission de plus de 2 milles (3,2 km). C’est ce qui expliquerait pourquoi une personne dont le compteur transmet seulement une fois par heure peut avoir des problèmes de sommeil. » Cependant, la situation serait encore plus dangereuse si un répétiteur est installé sur votre maison. Certains de ces appareils compilent les données sur la consommation de jusqu’à 500, voire 1 000 maisons, plus de 100 fois par minute dans le cas du modèle de Trilliant Networks utilisé par Hydro One, rapporte Martin Weatherall.

Selon Dave Stetzer, les objectifs visés avec les compteurs intelligents pourraient être atteints en toute sécurité par d’autres moyens. Par exemple, en envoyant périodiquement de l’information par fil téléphonique ou par câble.

Chez Hydro-Québec, l’attaché de presse Danielle Chabot affirme qu’on n’a pas encore choisi la technologie qui sera retenue pour le projet Lecture à Distance, prévu en 2011. « Un deuxième projet pilote avec environ 25 000 compteurs est prévu à l’été 2011, dans des zones urbaines et rurales, soit : Montréal, Boucherville et la MRC Memphrémagog. »

Enfin, à savoir si la société d’État accommodera les électrosensibles comme José Levesque qui a demandé de conserver son compteur filé, Mme Chabot a répondu : « Il est trop tôt à ce stade-ci du projet pour définir les orientations compte tenu que nous n’avons pas finalisé le choix technologique. Toutefois, pour chaque projet déposé à la Régie de l’énergie, Hydro-Québec procède aux études requises : environnement, santé, etc. Ce dépôt à la Régie de l’énergie est prévu en 2012. »

Pour plus de détails, voici un article de notre numéro d’été 2011 : Le groupe écologiste qui a déclenché la guerre à l’industrie des gaz de schiste s’intéresse au dossier des compteurs intelligents. Selon une étude américaine, dans certains cas, par exemple si vous étiez situé à trois pieds d’un compteur intelligent qui émettrait souvent, votre dose d’exposition aux radiofréquences pourrait dépasser celle d’un usager moyen du téléphone cellulaire.

Lire aussi !

le site du collectif québécois Sauvons nos enfants des micro-ondes.
Compteurs AQLPA (format pdf)

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VIDEO : OMS – les téléphones portables sont "peut-être cancérogènes" – C à dire – France 5 – 03/06/2011

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Des experts internationaux rassemblés à Lyon sous l’égide du Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), une agence de l’OMS, ont statué, mardi 31 mai 2011, sur le risque éventuel de l’usage du téléphone portable, un appareil que possèdent et utilisent, en majorité quotidiennement, plus de 60 millions de Français. Classées désormais en catégorie 2B, les ondes électromagnétiques émises notamment par ces mobiles sont, selon eux, « possiblement cancérigènes ».

Avec cette décision, indique Etienne Cendrier, porte-parole de l’association Les Robins des toits, « l’OMS prend un peu ses distances avec le lobby de la téléphonie mobile, parce que l’on avait, un peu comme dans l’histoire du tabac ou de l’amiante, des scientifiques qui disaient : ’Pas de soucis’, mais qui étaient payés ou étaient en lien direct avec l’industrie. Donc là, l’OMS commence à reconnaître le risque lié au portable et aux technologies sans fil. Parce que c’est les radiofréquences qui ont été mises dans la catégorie 2B ».

Aujourd’hui, poursuit-il, « il y a beaucoup de gens dans le corps médical qui disent qu’il y a effectivement une augmentation » des cancers. « Moi, je ne suis pas médecin, je ne peux pas faire le lien, mais il faut quinze à vingt ans pour que les cancers se développent. Le corps médical nous dit : de plus en plus de gens sont atteints. Ils parlent d’épidémie de cancers du cerveau. Est-ce que c’est lié à cela ou pas ? Je ne le sais pas. » Mais, nous, avec Les Robins des toits, « nous sommes là pour le principe de précaution. Je parlais précédemment du tabac ou de l’amiante. Dans l’histoire de l’amiante, il y a un élément impartial qui arrive assez vite. En 1919, les compagnies d’assurances britanniques et américaines ont cessé de couvrir les risques sanitaires liés à l’amiante. Depuis 2000, les principales compagnies d’assurances mondiales refusent de couvrir les risques liés aux émissions d’ondes électromagnétiques et très récemment, en octobre dernier, la Lloyd’s, qui est une de ces très grandes compagnies, a sorti un rapport où elle compare le dossier de l’amiante à celui de la téléphonie mobile. Et on ne peut pas dire que c’est des gens partiaux », dit-il.

Chez Les Robins des toits, « nous ne prônons pas l’interdiction du portable, sauf pour deux catégories de personnes : les femmes enceintes – qui devraient ne pas l’utiliser tout le temps de la gestation – et les enfants – qui ne devraient pas en avoir, même en kit mains-libres. Pour nous, la technologie est arrivée il y a une quinzaine d’années dans nos vies, mais les enfants de maintenant sont exposés in utero et dès qu’ils naissent. Or », souligne notre invité, « ce que donnera plus tard ce type d’expositions, on n’en sait rien. Donc, il faut prendre le principe de précaution. »

Par ailleurs, il est conseillé aux hommes de ne pas mettre leur téléphone portable dans leurs poches de pantalon, car « il y a des risques qui sont mis en avant par certains scientifiques sur la fertilité. Il vaut mieux également avoir le bon vieux réveil que le portable, à côté de soi lorsque l’on dort, car en fait, le téléphone portable quand il est en veille, tire toutes les six minutes vers une antenne-relais pour que l’on puisse vous repérer, donc il faut éviter ce ’flash d‘ondes’, on va dire ».

Enfin, l’OMS préconise de limiter à « pas plus de trois minutes » les conversations avec un téléphone portable et de faire une pause de « deux heures » entre chaque appel. « Cela, personne ne le fait. Il faut donc changer son mode de fonctionnement » et que « les gens soient conscients que le danger commence à être connu », déclare Etienne Cendrier.

Réagissez aux propos de l’invité

Rappel des faits

Le 31 mai 2011, l’OMS annonçait avoir classé comme « cancérogènes possibles » les rayonnements électromagnétiques des téléphones portables.

Sur le plateau de « C à dire ?! », Etienne Cendrier, porte-parole et fondateur de l’association Robin des toits, commente les conséquences politiques et comportementales que cette décision pourrait induire.

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La révolution du portable : Les dangers de l’addiction

    Par Pr Chems Eddine Eddine Chitour.

«La science a fait des hommes des dieux avant qu’ils ne deviennent des hommes.» 
Jean Rostand (Pensée d’un biologiste)
 
Un pavé dans la mare le 31 mai, l´OMS publie une étude concernant les dangers potentiels du portable. Cette organisation, on s´en souvient, a été discréditée lourdement dans l´affaire de la grippe aviaire et précédemment dans son rôle de caisse de résonnance de l´Aiea dans l´affaire de Tchernobyl où le drame a été minimisé sur instruction. Comment alors comprendre ce revirement vertueux quand on sait que depuis près de vingt ans, c´est une véritable guerre de tranchées que se livrent les barons mondiaux de la téléphonie mobile et les Etats et les sociétés civiles. Globalement et pendant longtemps, les études sur la nocivité des ondes électromagnétiques ont été financées par…les lobbys, ce qui fait que les résultats étaient, on l´aura compris, favorables aux fabricants de portables.
 
La téléphonie mobile, ou téléphonie cellulaire, est un moyen de télécommunication par téléphone sans fil. Ce moyen de communication s´est largement répandu à la fin des années 1990. La téléphonie mobile est fondée sur la radiotéléphonie, c´est-à-dire la transmission de la voix à l´aide d´onde radioélectrique (fréquences dans la bande des 900 et 1800 MHz). Le téléphone mobile semble réussir là où ont échoué des technologies antérieures: devenir un couteau suisse numérique. Comme ce dernier, le téléphone mobile tient dans la poche, est relativement simple à utiliser et recouvre une multitude de fonctions liées au nomadisme. En 2007, le nombre de souscripteurs de téléphone mobile était supérieur au nombre de lignes de téléphone fixe dans 191 pays et territoires sur un total de 197 pour lesquels les données sont disponibles. (1)

Les dangers de l’utilisation  portable
 
L´OMS relève que les risques d´accident de la circulation sont multipliés par 3 ou 4 lors de l´utilisation de mobiles (que le conducteur utilise ou non un kit «mains libres»). Une étude de l´administration américaine pour la sécurité sur les autoroutes, la National Highway Traffic Safety Administration (Nhtsa), a relevé qu´aux États-Unis en 2005, à un instant donné, environ 6% des conducteurs utilisaient un téléphone tenu en main en conduisant (soit 974.000 véhicules à un moment donné), et que 0,7% des conducteurs téléphonaient avec un écouteur/microphone déporté, et que 0,2%des conducteurs étaient en train de composer un numéro.(1)
 
On sait que les effets des radiofréquences sont de plus en plus dangereux. Ils se caractérisent surtout par la perte de myéline, substance gainant les fibres nerveuses à 100 MHz les radiations pénètrent tout le cerveau, toute la moelle et tout l´oeil. Selon une équipe de chercheurs de l´université de Coblence, les champs électromagnétiques perturberaient les abeilles dont le sens de l´orientation est basé sur les champs magnétiques terrestres et qui émettent des signaux de 180 à 250 hertzs dans leurs danses de communication.
 
Déjà dans une étude en l´an 2000, l´attention a été attirée sur les dangers des ondes électromagnétiques: «Maux de tête, troubles auditifs, picotements de la peau, clignements oculaires, pertes de mémoire, troubles de la concentration, bourdonnements d´oreilles…» Les études contradictoires se multiplient pour démontrer les dangers des téléphones portables. Parmi les risques liés à l´utilisation de la technologie des ondes radio, deux sembleraient avoir une incidence directe sur notre cerveau. Les effets thermiques sont les plus palpables. En effet, l´utilisation continue d´un mobile pendant 20 minutes fait augmenter la température des tissus en contact de 1° Celsius. C´est alors le cortex, la partie la plus sensible du cerveau se trouvant à proximité de l´oreille, qui absorbe cette fluctuation thermique. Second danger: l´émission par l´antenne d´ondes ultracourtes de très hautes fréquences émises au niveau de l´antenne qui sont absorbées pour moitié par la tête de l´utilisateur.
 
« D´après de nombreux spécialistes, il est possible, à terme, que l´ADN cellulaire soit lésé, ce qui provoquerait des tumeurs cancéreuses. Les kits mains libres (systèmes de plus en plus répandus d´oreillette permettant de téléphoner tout en conduisant) mis récemment sur le marché, font l´objet d´études aux conclusions contradictoires: augmentation de 30% des radiations absorbées par le cerveau selon une enquête britannique, réduction jusqu´à vingt fois des ondes électromagnétiques transmises vers le cerveau, d´après une récente étude israélienne. Suivant l´étude menée par Which, le magazine de l´Association britannique des consommateurs, celui-ci affirme que les kits mains libres pourraient augmenter la transmission des ondes au cerveau. En effet, les chercheurs ont établi que le fil qui va du téléphone à l´oreille agirait comme une antenne véhiculant trois fois plus de radiations au cerveau de l´utilisateur qu´un portable utilisé classiquement. Au contraire, répond l´étude menée par les Israéliens: l´éloignement de l´oreille du télépone au fil du kit mains libres réduirait jusqu´à 20 fois le niveau des ondes électromagnétiques transmises vers le cerveau». (2)

En se basant sur une revue de littérature d´études épidémiologiques, l´OMS a conclu en 2005 qu´il est peu probable que l´exposition aux ondes électromagnétiques des téléphones mobiles ait des conséquences néfastes sur la santé des usagers. Le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) coordonne l´étude internationale «Interphone» qui vise à préciser les liens éventuels entre l´utilisation des mobiles et le cancer. Il s´agit de la plus grande enquête épidémiologique menée sur le sujet. En mai 2010, les premiers résultats de l´étude Interphone ont été publiés dans la revue International Journal of Epidemilogy. Les premiers résultats publiés, portant sur l´observation de 10.700 personnes dans treize pays, concluent qu´«aucune augmentation du risque de gliome ou de méningiome n´a été observée en relation avec l´utilisation du téléphone mobile. (…) Ce consensus pourrait être complètement bouleversé avec la publication, le 31 mai 2011, du dernier rapport du Centre International de recherche sur le cancer, dépendant de l´OMS: à l´opposé de ses conclusions de 2010, le Circ a en effet, conclu que l´utilisation des téléphones portables entraîne un risque accru de développer un gliome. Par conséquent, les champs de radiofréquence sont désormais classés dans la catégorie 2B des cancérogènes potentiels. (1)
 
L´agence de recherche sur le cancer, écrit Paul Benkimoun de l´Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué, mardi 31 mai, que l´usage des téléphones portables devait être considéré comme «peut-être cancérogène pour l´homme». Cette classification marque une évolution notable, alors que le téléphone mobile compte 5 milliards d´abonnés dans le monde. A l´heure où les experts rendaient leur avis, le site de l´OMS indiquait encore qu´il «est clair que si les champs électromagnétiques ont un effet sur le cancer, une augmentation du risque ne sera qu´extrêmement petite». (…) Les travaux menés chez l´animal ont abouti à «des preuves limitées d´un risque», a déclaré le docteur Samet. Interrogé sur le problème du conflit d´intérêts – qui a provoqué le retrait d´un des experts initialement pressentis -, le docteur Straif a assuré que la question «était prise très au sérieux par le Circ et que la décision n´avait subi aucune influence de la part des opérateurs». (3)
 
« A la lumière de conclusions de l´OMS sur le danger des ondes, Corinne Lepage en appelle au principe de précaution. Au nom du principe de précaution, constitutionnel, le législateur pourrait-il imposer le port de l´oreille, face à un téléphone portable «potentiellement cancérigène»? C´est en tout cas l´idée lancée par la députée européenne (Cap21) Corinne Lepage. Les conclusions du Centre international de recherche sur le cancer de l´OMS, rendues le 31 mai, selon lesquelles il y a «un risque accru de gliome, un type de cancer du cerveau associé à l´usage du téléphone mobile», lui inspirent la réflexion suivante: «Soyons pragmatiques, on ne va pas faire baisser l´utilisation des portables (il y a cinq milliards d´abonnés dans le monde, Ndlr). Mais on peut imposer aux constructeurs une ergonomie qui empêche l´utilisation sans oreillette.» (4)
 
C´est la première fois que l´OMS fait un lien aussi direct entre cancer et téléphone portable. En effet, malgré les multiples études et alertes d´associations anti-antennes relais ou d´organisations comme le Priartem, le débat sur le caractère dangereux ou non des téléphones portables, a toujours été sur le mode de l´affrontement, entre soupçons de lobbying et contre-études. Pour nous au quotidien, il est recommandé de privilégier les kits mains libres avec oreillettes, le haut-parleur, qui permet d´éloigner le téléphone de l´oreille pendant la conversation, l´envoi de textos à la place d´un appel, le téléphone fixe notamment. Il est aussi recommandé d´éviter si possible de téléphoner pendant longtemps à l´intérieur d´endroits confinés (ascenseurs ou voiture), car les ondes électromagnétiques émises sont plus puissantes, du fait de la réduction de la surface. Quant aux enfants, du fait de leur croissance, leur cerveau plus fragile, est doublement plus exposé aux ondes électromagnétiques. Ils doivent donc être le moins exposés possible aux téléphones portables. (5)
 
 
Les  énormes enjeux économiques
 
Selon plusieurs observateurs, les enjeux économiques du secteur sont tels que les opérateurs de téléphonie mobile créeraient des conflits d´intérêts en finançant partiellement les recherches sur la question pour mieux en contrôler les résultats. Les chercheurs Heny Lai et Ross Adey ont tout deux renoncé à continuer à travailler respectivement pour le Wireless Technology Research Center et Motorola qui souhaitaient orienter ou censurer les résultats de leurs expériences. L´épidémiologiste américain George Carlo a affirmé en 2007 que les études «financées par l´industrie ont six fois plus de chances de ne rien trouver que celles qui sont financées de façon indépendante.» Selon lui, «95% des études sont financées par l´industrie. L´industrie contrôle quasiment la science et la diffusion des informations scientifiques. Elle contrôle la façon dont le public perçoit ou ne perçoit pas les dangers». En France, même l´Académie de médecine a priori neutre et non «manipulable», déclare pour sa part que «le principe de précaution ne saurait se transformer en machine alarmiste, surtout quand plusieurs milliards de portables sont utilisés dans le monde sans conséquences sanitaires apparentes depuis 15 ans». (1)
 
On l’aura compris,  les enjeux économiques se chiffrent par milliards, d´où une omerta qui a longtemps régné sur les risques pour la santé des téléphones portables, mais la vérité finit toujours par percer les barrières de toutes natures. En janvier 2011, le nombre d´abonnements à la téléphonie mobile passe à 5 milliards, selon un rapport de l´ONU. L´usage du téléphone portable a explosé dans les pays les plus pauvres, là où le réseau téléphonique fixe est souvent embryonnaire. En 2008, trois abonnements sur quatre (soit trois milliards) ont été souscrits dans les pays en voie de développement, contre un sur quatre en 2000.
 
Le cabinet d´audit AT Kearney a publié en 2009 une étude sur l´impact environnemental de la téléphonie mobile. Il estime que la consommation en énergie d´une heure de conversation téléphonique équivaut à celle d´un lave-linge à 40°C. De plus, l´émission de CO2 des 3,5 milliards de téléphones portables en circulation dans le monde s´élève à 40 millions de tonnes, soit l´équivalent de 21,5 millions d´automobiles de petite cylindrée.
 
Sociologie du portable et néfaste addiction
 
Le téléphone portable brouille la limite, auparavant assez imperméable, entre vie professionnelle et vie privée, notamment en période de vacances. Le téléphone portable, devenu objet multimédia généraliste, provoque des phénomènes de dépendance psychologique personnelle. Certains lui reprochent de supprimer les «temps morts», désormais consacrés à des conversations, des SMS ou des jeux, et qui permettaient notamment l´observation, la réflexion, etc. Le mobile a habitué le citoyen du début du xxie siècle à pouvoir joindre n´importe qui n´importe quand. Certains lui reprochent de créer un sentiment d´urgence et d´impatience artificiel, brouillant la hiérarchie entre ce qui est important et ce qui ne l´est pas.
 
Il faut reconnaître que les téléphones portables permettent de s´exprimer de diverses manières, qui se sont beaucoup développés ces dernières années. Cette polyvalence, ce renouvellement constant des fonctionnalités, vise la cible privilégiée des adolescents. Sans doute l´adolescent est-il un individu idéologiquement malléable, mais il n´empêche que tout est mis en oeuvre pour qu´il achète, renouvelle ses achats, consomme en masse.
 
En 2005, une étude de la London Business School affirmait aussi que, chaque fois que le taux d´équipement en mobiles d´un pays augmente de 10%, le PIB croît de 0,5%. Voilà pour la doxa néo-libérale. Il n’empêche que cette information de l’OMS a jeté la panique ; On parle maintenant  de kit main libre  pour sauver le marché juteux des portables tout en créant un autre segment pour la fabrication de ces kit main libre ; Pourtant, beaucoup de scientifiques disent que l’oreillette et le fil qui la relie au portable agissent  comme antenne décuplant ainsi le flux d’onde.. Faisons confiance aux fabricants ;  nul doute qu’ils proposeront une autre question qui leur permettra de gagner du temps et de l’argent.
 
On peut s’interroger sur  la valeur ajoutée d’un portable  à coté d’autres priorités , notamment pour les citoyens des PVD qui en face du monde des technologies de l’information et de la communication à défaut, de la voie royale du savoir utile, ils y entrent par une voie dérobée et par effraction, ne goutant que le côté ludique sans lendemain et c’est là  la grande arnaque.
 
L´addiction, à titre d´exemple est particulièrement significative en Algérie où on compterait plus de 20 millions de portables pour 35 millions d´habitants. Est-ce pour autant que le portable crée de la richesse? Nous ne le croyons pas. L´Algérie transfère chaque année l´équivalent de 2 milliards de dollars et on comprend que la bataille soit féroce entre les différents opérateurs. L´utilité du portable est de loin discutable, créant des habitudes de consommation qui ne sont pas le fruit d´un effort, un portable scotché à l´oreille pour parler dans le vide comme le recommande un opérateur, est non seulement inutile, coûteux mais pourrait amener à de nouvelles pathologies coûteuses pour la société. Est-ce cela le développement?
 
Plus largement, la citation de Jean Rostand est d´une brûlante actualité ;  des technologies de plus en plus dangereuses, du fait qu´elles n´ont pas été éprouvées sur la durée,  sont mises sur le marché pour le plus grand bien de cette mondialisation-laminoir qui fabrique des consommateurs qui ne pensent pas mais qui dépensent en victimes consentantes. Ces découvertes insuffisamment mâtures doivent être mieux encadrés et les docteurs Faust qui proposent ces  nouvelles technologies  doivent prendre toutes leurs responsabilités    Doit-on laisser , la mondialisation, cette machine du diable pour reprendre l’expression du philosophe Dufour, broyer  dans  sa marche vers l’abîme, aussi des rapports sociaux  qui ont littéralement explosé  alors qu’ils ont mis des siècles à se sédimenter? disparaître en une ou deux générations ?  La question reste posée.

Professeur Chems Eddine  Chitour
 
Ecole Polytechnique enp-du.dz

1. Téléphonie mobile: Encyclopédie Wikipédia http://fr.wikipedia.org /wiki/T%C3%A9l%C3%A9phonie_mobile – cite_note-1

2. Le téléphone portable est-il dangereux pour la santé?
http://www.doctissimo.fr/html/sante/mag_2000/mag1/sa_1649_telepho_ porta.htm  (mai 2000)
 
3. Paul Benkimoun: Pour l´OMS, le téléphone portable peut être cancérogène Le Monde 01.06.11
 
4. Sophie Verney-Caillat: Portable «cancérigène», oreillette obligatoire? Rue89 01/06/2011
 
5. Le téléphone portable dangereux pour la santé? Ses ondes seraient potentiellement cancérigènes, Staff Culturefemme 2 juin 2011
 

Chems Eddine Chitour est un collaborateur régulier de Mondialisation.ca.  Articles de Chems Eddine Chitour publiés par Mondialisation.ca
Source :  http://mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=25147

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Fukushima : Midi-Pyrénées, une des régions les plus touchées

  • Post category:Nucléaire

   PUBLIÉ LE 26/05/2011 08:24 – MODIFIÉ LE 26/05/2011 À 11:13 | PHILIPPE RIOUX

Fukushima comme Tchernobyl

Fukushima comme Tchernobyl

L’arrivée sur l’Europe d’un nuage radioactif après l’accident survenu à la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, avait conduit le gouvernement à assurer que les leçons de Tchernobyl – le fameux nuage s’arrêtant prétendument à nos frontières – avaient été tirées. Cette fois-ci, c’est en toute transparence que les Français connaîtraient la réalité des retombées radioactives. Jusqu’à hier, ce scénario n’avait souffert d’aucune faille. Las ! La Criirad (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité) a jeté ce mercredi un pavé dans la marre en demandant au Premier ministre d’ouvrir une enquête indépendante sur de « graves dysfonctionnements » concernant l’évaluation des retombées radioactives.

« Nous publions une carte qui prouve que la France a été contaminée dès le 22 mars, soit deux jours avant la date indiquée par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Cette contamination n’a pas concerné seulement le sommet du Puy-de-Dôme mais les trois quarts de la France et plus particulièrement le Sud-Ouest », expliquait hier à La Dépêche, Corinne Castanier, directrice de la Criirad.

« Cela paraît invraisemblable que ces mesures importantes n’aient pas été communiquées en temps et en heure ; tout comme cela paraît invraisemblable qu’il y ait eu une erreur de la part d’experts de l’IRSN.

Selon nous, l’IRSN était tellement obnubilé par ses modélisations mathématiques qu’il a tout misé dessus pour démontrer coûte que coûte que ses prévisions d’une arrivée du nuage le 24 mars étaient bonnes. Lorsque les mesures du 22 lui sont parvenues, l’IRSN n’a pas dit qu’il s’était trompé de 48 heures. Mentir pour protéger une réputation et une modélisation au détriment de l’information du public, c’est très grave. Il y a une dimension de scandale. Que se passera-t-il lorsqu’il y aura un grave incident nucléaire en France ? », s’interroge Corinne Castanier, qui estime que, même si l’impact sanitaire de la radioactivité mesurée reste limité, les populations sensibles (femmes enceintes, enfants) auraient pu recevoir plus tôt les recommandations d’usage sur la consommation de produits laitiers ou de légumes.

Contacté par nos soins, le cabinet de la ministre de l’Écologie n’avait pas réagi hier soir au courrier de la Criirad.

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Source :  http://www.ladepeche.fr/article/2011/05/26/1090779-fukushima-notre-region-plus-touchee.html

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