Une France sans nuage

Droit-médial.com

Écrit par Charles Duchemin   

Jeudi, 08 septembre 2011 06:35

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Les frontières naturelles ou politiques de notre territoire n’ont pas empêché les légions romaines, les Huns ou les Vikings de fouler nos verts pâturages. La ligne Maginot, elle-même, n’a pas réussi à repousser l’envahisseur teuton. Mais en 1986, un gouvernement a réussi à interdire l’entrée du territoire à un nuage radioactif venant de Tchernobyl ! Il aura suffi de quelques décisions dans les salons feutrés de la République pour que cette page de l’Histoire de la France soit écrite. Les salades, les champignons, le lait français n’ont pas été contaminés par les retombées, évitant aux forces vives de l’agriculture et du commerce nationales quelques mois sans profits. Des élus courageux ont su dire “non” à ce nuage sournois qui avait réussi à faire interdire la consommation de ces produits dans les pays voisins de l’Hexagone au nom de la santé publique. Il y a quelques siècles, ce phénomène aurait été qualifié de miracle et les décideurs sanctifiés, mais, de nos jours, il n’est question que de la gestion responsable d’un nuage de particules radioactives francophobes que les autorités ont menée avec brio…

Le grand public découvrait à peine Internet quand, le 26 avril 1986, le réacteur flambant neuf d’une centrale nucléaire ukrainienne partit en fumée. Pas de réseaux sociaux, pas d’accès à des sources d’information indépendantes, seuls les journaux télévisés de deux grandes chaînes de l’époque (le 19/20 de FR3 n’a commencé que le 6 mai 1986) et les grands quotidiens, habitués à taire grands et petits secrets d’État, étaient là pour apporter la bonne parole à une population naturellement inquiète. Les fidèles de la grand-messe du 20 heures ne pouvaient pas douter du professionnalisme de journalistes tels que Marie-France Cubadda ou Jean-Claude Bourret pour TF1, Bernard Rapp ou Claude Sérillon pour Antenne 2, sur les plateaux desquels les experts gouvernementaux se succédaient pour expliquer que tout allait bien.

Dans un pays dont les dirigeants successifs avaient fait le choix du nucléaire et souhaitaient vendre sa technologie, pas question de penser que cette énergie pouvait comporter des risques pour le territoire national. D’autant plus que la France n’était (et n’est toujours) pas un pays où l’on pouvait imaginer que des malfaçons touchent une centrale nucléaire, comme c’était le cas pour la centrale de Tchernobyl. Impossible aussi de croire qu’une série d’erreurs humaines puissent entraîner la destruction de toutes les coques de protection mises en place et que la santé de tout un chacun puisse être menacée à 2000 kilomètres du lieu d’une telle catastrophe alors que la centrale la plus proche de Paris ne s’en situe qu’à quelques dizaines de kilomètres. Tout cela ne pouvait arriver (n’arrive et n’arrivera) qu’aux autres. C’est ce que se sont sans doute dit, en toute bonne foi, les ministres de l’époque.

D’ailleurs, la cour d’appel de Paris vient de leur donner raison. C’est en toute logique qu’elle a prononcé un non-lieu, le 7 septembre 2011, dans la seule affaire dans laquelle ce fameux nuage faisait de l’ombre au seul responsable poursuivi : le professeur Pierre Pellerin, 88 ans, ancien responsable du service central de protection contre les rayons ionisants (SCPRI). Un homme courageux qui a dû se rendre au tribunal n’ayant pas la chance de pouvoir rester chez lui faute d’être atteint d’anosognosie, mieux conservé en cela que le premier ministre de l’époque, Jacques Chirac, à qui l’on reprochait d’avoir dit que les retombées radioactives épargnaient la France. Il n’est pas nécessaire de poursuivre une enquête qui n’aboutira à rien puisque les analyses scientifiques, en France, ne permettent pas d’établir un lien entre le passage du nuage radioactif et des maladies de la thyroïde, comme le soulignaient les recommandations du Parquet.
Face à une telle injustice, ne faut-il pas conseiller au professeur Pellerin de porter plainte à l’encontre de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) qui en 2006 a publié des cartes montrant les zones du territoire national les plus exposées aux retombées de césium 137 ? Ne faut-il pas encourager ce scientifique à traîner en justice l’endocrinologue corse qui a osé suggérer une augmentation du nombre de cas de pathologies de la thyroïde après 1986 sur l’île de Beauté, particulièrement touchée ? Tout comme les laboratoires Servier ont réussi à faire condamner l’éditeur du Docteur Irène Frachon pour la couverture du livre dans lequel elle dénonçait le scandale du Mediator, Pierre Pellerin pourrait sans doute obtenir justice…

Mais en attendant, il faut rendre hommage aux hommes et aux femmes qui géraient les affaires de la France à cette époque, car ils ont su faire preuve de sang-froid face à ce nuage s’échappant d’un brasier atomique. Il est important de citer quelques-uns de ses élus que l’on ne remercie pas assez souvent : François Mitterand, alors président de la République ; Jacques Chirac, premier ministre, comme cela a déjà été dit ; Michèle Barzach, ministre de la santé ; Charles Pasqua, ministre de l’Intérieur et bien d’autres ministres ou secrétaires d’État, comme Alain Juppé, Michèle Alliot-Marie, Gérard Longuet, André Santini et tous les autres.

Il faut se réjouir que, dans cette affaire, il n’y ait aucun responsable et aucun coupable, juste des “présumées” victimes. Il est vrai qu’après l’affaire du sang contaminé et de ses « responsables, mais pas coupables », qui avait touché le gouvernement sortant (celui de Laurent Fabius, auquel appartenaient Georgina Dufoix et Edmond Hervé), une nouvelle mise en cause du pouvoir politique aurait été des plus malvenue. Elle n’aurait pas empêché les uns et les autres de poursuivre leur carrière au plus haut niveau, mais elle aurait pu entamer la confiance sans faille qu’ont les citoyens en leurs dirigeants.

Quelles leçons tirer de ce passé ?
Les accidents nucléaires ne peuvent survenir qu’à des milliers de kilomètres de la métropole, l’accident de Fukushima en est la preuve.
Les techniciens français, dont la compétence est reconnue dans le monde entier, sont à l’abri de toute erreur humaine.
Si les autorités japonaises ont été assez naïves pour croire d’une seule coque pouvait permettre de confiner un réacteur, les autorités françaises ne font pas la même erreur. Les centrales françaises sont à double coque et leurs systèmes de sécurité sont à toute épreuve. Les experts sont formels sur ce point, aussi sûrs d’eux que l’était le professeur Pellerin quand il parlait des retombées radioactives.
C’est uniquement grâce à l’efficacité du formidable système de santé français que le nombre de cancers de la thyroïde a augmenté après 1986. Pour les experts de l’Institut national de veille sanitaire (InVS), établissement public placé sous la tutelle du ministère chargé de la santé qui a conseillé le gouvernement au moment de la grippe H1N1, c’est l’évolution des pratiques médicales qui a permis un meilleur dépistage de cette pathologie à l’origine de cette augmentation.
La justice française est des mieux armée et totalement indépendante pour gérer les affaires qui touchent à la santé publique, surtout lorsqu’elles s’accompagnent d’un volet politique.
Il n’y a pas eu de victimes de la catastrophe de Tchernobyl dans l’Hexagone grâce à des décisions gouvernementales, aussi discrètes que courageuses.

Douce France..

SOURCE : http://droit-medical.com/actualites/27-humeur/959-france-sans-nuage


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Tchernobyl, Fukushima… On ne peut plus se fier à l’Etat

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Accueil  Par Michèle Rivasi | Députée européenne | 08/09/2011 | 17H30

La centrale de Tchernobyl et son sarcophage, le 24 février 2011 (Gleb Garanich/Reuters).

C’est officiellement la fin du long épilogue entourant le fameux nuage radioactif de Tchernobyl en France. Enfin, du moins, la fin que l’Etat souhaiterait nous faire accepter comme vérité historique. Après dix ans de lutte judiciaire, c’est la désillusion de troppour l’Association française des malades de la thyroïde (AFMT) et la Criirad. Les associations se pourvoiront en cassation, et, en dernier recours, nous ne pourrons que saisir la Cour européenne des droits de l’homme.

Alors que le procès du professeur Pierre Pellerin (seul responsable désigné de ce célèbre mensonge d’Etat) finit par un non-lieu, il convient de s’intéresser de près à cet évènement majeur disculpant l’énergie nucléaire et les méfaits de la radioactivité, pourtant bien connus. Ce procès devait faire date, mais l’Histoire ne retiendra qu’une chose : là où s’implante le nucléaire, la démocratie s’efface.

Une réaction française bien différente de celles de nos voisins

Si j’ai créé la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (Criirad), c’est bien parce que j’ai pu constater – en tant que scientifique – que les retombées radioactives étaient bien plus lourdes que ne l’avançait l’Etat français, et dépassaient les normes fixées par l’Union européenne.

En Europe, la France a fait figure d’exception, sûrement parce qu’en avril 1986, 23 réacteurs nucléaires étaient en construction, ou en projet de construction.

Alors que nos voisins ont interdit la consommation d’aliments contaminés aux populations les plus vulnérables, alors que le mois d’avril connaissait une météo propice à la fixation des retombées radioactives (bruines et brouillards), alors que la production laitière battait son plein…

L’Etat français n’a rien fait pour protéger les premières victimes de ce mensonge : les enfants en bas âge. Si ceux-ci n’avaient pas consommé d’aliments contaminés et avaient été confinés chez eux, ils seraient aujourd’hui en parfaite santé.

Simulacre de procès, influence de l’oligarchie nucléaire

En 2006, pourtant, une étude épidémiologique de l’Institut national de veille sanitaire (INVS) aurait dû tous nous rassurer. Mais quand on s’intéresse de près à ce document, avec un œil d’expert, on remarque que la méthode employée n’est pas valide : l’espace de temps utilisé par l’étude est trop court et le questionnaire employé insignifiant.

En réponse à cette étude déclarée officielle, et dans le cadre du procès Pellerin, la juge Bertella-Geoffroy a mandaté les professeurs Pierre-Marie Bras et Gilbert Mouthon afin de vérifier si l’on pouvait démontrer un lien de cause à effet entre le nuage radioactif et l’augmentation des troubles thyroïdiens.

Cette étude a pu s’effectuer grâce au travail réalisé par le premier et seul endocrinologue installé en Corse (le docteur Fauconnier, que la France entière devrait saluer), qui a permis de comparer les troubles avant et après le 24 avril 1986. Sur un échantillonnage de 2096 dossiers, ce rapport, révélé en août dernier a démontré une hausse de 44% à 100% des troubles thyroïdiens après le passage du nuage radioactif.

La Corse va lancer une vraie étude épidémiologique

Mais voilà, la cour d’assises ne s’est que contentée de suivre les recommandations du ministère public, qui estimait en mars dernier que les scientifiques n’avaient mis en évidence aucune conséquence sanitaire mesurable. Selon une source proche du dossier, le rapport d’août dernier n’a été ni étudié, ni pris en considération par le magistrat qui a rendu la décision de mercredi.

Rien de bien étonnant, puisque la juge Bertella-Geoffroy avait été dessaisie de son travail sur Tchernobyl quatre jours après la catastrophe de Fukushima et quinze jours avant le renvoi du procès de mercredi. Inquiétant. La population corse rejette ces conclusions, et l’Assemblée territoriale corse s’apprête à débloquer le mois prochain 400 000 euros pour lancer un appel d’offre afin de réaliser une véritable étude épidémiologique.

Au Japon, mères inquiètes, médecins écœurés

L’Etat japonais est allé loin dans le cynisme pour éviter l’affolement de la population : les pastilles d’iodure de potassium qui évitent la fixation d’iode radioactif sur la thyroïde n’ont pas été distribuées automatiquement à tous ceux qui auraient dû en prendre.

Face à des autorités empêtrées dans des déclarations douteuses et minimisant l’impact réel des retombées de Fukushima, des mères inquiètes, des médecins écœurés par la désinformation et de jeunes militants s’engagent pour contrer la fatalité qui leur est imposée.

Tout comme dans le cas français, l’Etat n’a pas souhaité indemniser les agriculteurs afin de les dissuader de revendre leur production contaminée. La radioactivité se retrouve ainsi dans la chaîne alimentaire, sans qu’aucun contrôle sérieux ne soit effectué.

Des bénévoles japonais en formation en France

Avec le soutien technique de la Criirad (qui a notamment effectué un don de matériel à hauteur de 10 000 euros), une équipe de bénévole japonais est venu suivre une formation de quatre jours en France, afin d’être formés dans le domaine destechniques de mesure de contamination et de radioprotection. En effet, les autorités japonaises ont effectué une évacuation forcée dans un périmètre trop restreint et n’offrent aucune possibilité de relogement à ceux qui vivent dans des zones pourtant bien contaminées.

Regroupés au sein du CRMS (Citizen’s Radioactivity Measuring Station) les militants du « Projet 47 » (du nom des 47 préfectures japonaises) et le Réseau citoyen pour sauver les enfants de Fukushima cherchent à collecter des fonds pour acheter du matériel de détection. Leur but principal est de minimiser l’exposition des habitants de la préfecture de Fukushima jusqu’à leur évacuation des zones contaminées en avril prochain (début de l’année fiscale et scolaire au Japon).

Encore une fois, le cynisme des autorités empêchera de parvenir à la création d’une véritable étude épidémiologique, à partir de laquelle nous pourrions tirer des enseignements primordiaux en cas de nouvelle catastrophe nucléaire. L’Histoire se répète…

Photo : la centrale de Tchernobyl et son sarcophage, le 24 février 2011 (Gleb Garanich/Reuters).

SOURCE : http://www.rue89.com/michele-rivasi/2011/09/08/tchernobyl-fukushima-on-ne-peut-plus-se-fier-a-letat-221160

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De retour de Fukushima, où le silence et les mensonges tuent

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Accueil   Par Corinne Lepage | Présidente de Cap21 | 02/09/2011 | 19H10

Fleurs de cerisier à Tokyo (David Lee/Picasa)

Depuis plusieurs semaines déjà, la catastrophe de Fukushima ne fait plus la une de l’actualité. Pour l’immense majorité de nos concitoyens, la question est réglée et il va quasi de soi que Tepco, et Areva pour ce qui est du traitement des eaux polluées, maîtrisent parfaitement la situation.

Les personnes qui devaient être évacuées l’ont été, le taux de radioactivité baisse et le Japon, vu de France, est prêt à faire redémarrer des centrales. Du reste, régulièrement, la presse, informée par les soins du lobby nucléaire français, indique que telle ou telle centrale va redémarrer.

Cela est dramatiquement et tragiquement faux.

Des millions de mètres cube d’eau contaminée

Tout d’abord, les autorités japonaises – j’ai rencontré le secrétaire d’Etat à l’Environnement, le vice-ministre de l’Environnement et le vice-gouverneur de Fukushima – reconnaissent que la catastrophe est en cours et que rien n’est réglé.Les informations sont très rares.

Les autorités admettent que trois cœurs nucléaires ont fondu et que les cuves ont été transpercées. Cependant, ils ignorent ce qu’il se passe aujourd’hui, en particulier ce point vital de savoir si le radié a été percé par le corium ou non, ce qui signifierait, bien entendu, la pollution irréversible de la nappe phréatique.

Concernant le traitement de l’eau, Greenpeace considère qu’il vient à peine de débuter. Les autorités reconnaissent l’entassement de boues radioactives dont évidemment personne ne veut parler mais aussi les millions de mètres cube d’eau contaminée.

Les dosimètres encore bloqués à l’aéroport

En second lieu, et c’est tout aussi préoccupant, la situation des familles qui vivent dans la région de Fukushima est, au sens propre du terme, véritablement tragique. J’ai passé près de deux heures avec l’association, qui regroupe plusieurs centaines de familles et qui est animée par des femmes déterminées et révoltées.

On peut les comprendre. Ce qui leur est arrivé rappelle de très près ce que nous avons vécu avec Tchernobyl et la manière dont les choses se mettent en place nous renvoie au spectre du passé.

Tout d’abord, et même si on peut comprendre que, vivant en même temps un tremblement de terre et un tsunami, la situation était passablement désorganisée, l’organisation météorologique japonaise était tout de même dans l’incapacité suspecte de fournir les cartes des vents au moment de la catastrophe de Fukushima. Les populations n’avaient aucune idée d’où venaient les vents.

Aucune instruction ne leur a été donnée, aucune pastille d’iode ne leur a été distribuée. Il a fallu attendre plus d’un mois pour qu’elles puissent disposer d’une information publique sur le niveau de contamination et aujourd’hui, ce sont 40 000 dosimètres qui restent bloqués par décision politique à l’aéroport de Tokyo. Les familles ne savent donc pas quel est le niveau de la radioactivité dans laquelle elles vivent.

Les mères inquiètes pour leurs enfants

Sur le plan de l’alimentation, des prélèvements sont faits mais leurs résultats sont donnés bien après que les aliments ont été mis sur le marché et consommés. L’essentiel pour ces mères est, bien entendu, la situation de leurs enfants.

Voyage de Corinne Lepage au Japon

Au Japon, comme partout dans les pays membres de l’AIEA, le niveau admissible pour les populations est de 1 millisievert par an. Il est de 20 millisieverts pour les travailleurs du nucléaire. Aujourd’hui, dans les zones où vivent ces gens, dans la préfecture de Fukushima, le niveau est largement supérieur avec 5 millisieverts, jusque parfois 20 millisieverts.

Ces femmes exigent pour leurs enfants comme pour elles-mêmes le droit de vivre dans un environnement à 1 millisievert. Le problème est que personne n’a les moyens de répondre positivement à leurs questions.

Il faut envisager une évacuation plus large

Deux solutions sont envisageables : soit la décontamination – et on en parle beaucoup au Japon – soit l’évacuation. Il semblerait que quelques cours de récréation aient fait l’objet d’une décontamination, qui consiste à retirer 50 à 60 cm de terre, dont on ne sait du reste pas où on va la stocker.

Cela permet de réduire le niveau de la pollution. C’est peut-être possible au niveau local avec des résultats qu’il conviendrait de vérifier. C’est évidemment impossible à l’échelle d’une préfecture entière.

De ce fait, c’est bien la deuxième solution qu’il faut envisager. Elle consiste bien évidemment à permettre aux gens qui le veulent de partir. Mais pour qu’ils puissent s’en aller, encore faut-il leur permettre d’aller vivre ailleurs.

La vérité de la situation, et c’est là tout son aspect tragique, c’est que les autorités japonaises font ce qu’elles peuvent dans une certaine mesure. Toutefois, puisque l’information est confisquée, les moyens donnés aux gens pour connaître la réalité de la situation leur sont refusés.

Les agriculteurs pas indemnisés

Du point de vue du changement et des décisions techniques à prendre, le monde agricole n’est pas en reste et devient lui aussi victime de la défaillance des autorités.

La préfecture de Fukushima promeut les produits agricoles de la région de Fukushima et se plaint des mauvaises rumeurs qui les concernent. Il m’a été fait cadeau d’un magnifique cageot de pêches. La vérité est, bien entendu, que l’immense majorité des produits de cette zone ne devrait pas être consommée mais pour qu’ils ne le soient pas, encore faut-il que les agriculteurs qui les produisent puissent être indemnisés et gagner leur vie. Or, tel n’est pas le cas.

Cette situation absolument tragique à laquelle est exposée le Japon s’exprimerait ainsi pour tout pays industrialisé, les mêmes risques produisant probablement les mêmes effets. C’est précisément la raison pour laquelle la chape du silence s’est mise sur le Japon.

Corinne Lepage au Japon

Les médecins montent des réseaux parallèles

Les médecins n’ont plus le droit de parler et n’osent plus parler. Il semblerait qu’un réseau de pédiatres essaye de se mettre en place, que certains médecins, notamment dans les zones rurales, essayent d’organiser la population de manière à ce qu’elle se protège le mieux possible et qu’un suivi médical puisse être mis sur pied.

Mais tout ceci se fait par une voie citoyenne, par une voie parallèle, j’allais dire occulte, car de manière tout à fait évidente. Les autorités nucléaires ont décidé qu’il n’y aurait pas de connaissances fines et précises des effets épidémiologiques de cette catastrophe.

C’est contre ce mur de silence qu’il convient que, nous tous, nous nous révoltions car il s’agit d’enfants et les enfants de Fukushima pourraient être enfants de Fessenheim, du Bugey ou du Blayet. C’est notre responsabilité de parler, d’agir et d’aider les associations qui se battent avec les plus grandes difficultés sur place.

Chut, le Japon va sortir du nucléaire

En revanche, les autorités japonaises, qui mesurent très probablement leurs limites, même si elles ne peuvent pas l’exprimer, semblent avoir pris une vraie décision : celle de sortir du nucléaire.

En effet, il faut savoir, et cette information est soigneusement cachée en France pour des raisons que chacun peut comprendre, que le Japon a réduit de 28% sa consommation électrique depuis Fukushima et près de 40% dans la région de Tokyo. Il n’y a plus aujourd’hui que 14 réacteurs qui sont en activité sur 57.

Cette réduction massive a été obtenue par un éventail de mesures : par exemple, l’extinction des lumières dans les ministères pendant la journée, l’absence de climatisation (malgré les 38 degrés qu’il faisait à Kyoto voici quelques jours), l’extinction des grandes publicités dans Tokyo le soir ou une organisation différente du système de production industrielle qui travaille en roulement et qui a ainsi permis d’obtenir ce résultat remarquable.

Aussi, quand nous, Européens, nous demandons si nous arriverons à faire moins 20% d’ici 2020, il y a beaucoup à apprendre de nos amis japonais. Le nouveau Premier ministre l’a affirmé lors de sa campagne électorale : le Japon est décidé à ne plus construire de nouvelles centrales nucléaires, ce qui veut dire qu’il va sortir du nucléaire.

Quand ? Cela dépend, bien sûr, des stress-tests qui seront réalisés et de la réouverture ou non des centrales nucléaires fermées aujourd’hui en raison de la maintenance d’ici mars 2012.

Photos : instruments de mesure de la radioactivité ; Corinne Lepage avec les femmes de Fukushima (François Damerval) ; fleurs de cerisier à Tokyo (David Lee/Picasa).

Source : http://www.rue89.com/corinne-lepage/2011/09/02/de-retour-de-fukushima-ou-le-silence-et-les-mensonges-tuent-220331

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L’abus de scanners est dangereux pour la santé

terraeco.net

(Crédit photo : muffet/flickr)


L’Autorité de sûreté nucléaire s’inquiète de l’utilisation excessive des scanners, qui expose les patients à de plus fortes doses de rayons ionisants.

L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) s’est inquiétée mercredi 7 juillet de l’augmentation des doses de radioactivité délivrées aux patients par imagerie médicale, en particulier par les scanners.

L’ASN rappelle qu’en 5 ans, les doses reçues ont augmenté de 47%, selon le rapport IRSN/InVS de 2010. L’organisme qualifie cette situation de « préoccupante », et préconise « le développement des techniques alternatives, au premier rang desquelles l’imagerie par résonance magnétique (IRM) ».

L’IRM, qui n’émet pas d’irradiation, a des zones d’applications privilégiées : le cerveau – en particulier en urgence pour les attaques cérébrales (AVC) – , la moelle épinière et est aussi très utile en rhumatologie et chez les enfants. La France ne possède que 8,7 IRM par million d’habitants contre une moyenne européenne de 20, souligne l’ASN. « Du fait d’un manque d’appareils en France, les délais de rendez-vous sont importants (>1 mois) et la substitution par l’IRM d’examens scanographiques ne peut pas être réalisée », regrette l’ASN.

Or un scanner du corps entier, ou thoraco-abdomino-pelvien, peut délivrer en une fois l’équivalent d’une dose de radiations (20 millisieverts ou mSv) qu’un travailleur du nucléaire (ou un radiologue) ne doit pas dépasser en une année, note le Dr Michel Bourguignon de l’ASN, interrogé par l’AFP.

La hausse incontrôlée de ces examens pourrait favoriser la survenue de cancers. Le problème concerne également la radiologie interventionnelle en neurologie (par exemple pour traiter un anévrisme cérébral sans ouvrir le crâne) et en cardiologie (débouchage d’artère etc.), précise à l’AFP le Dr Jean-Luc Godet, directeur des rayonnements ionisants et de la santé à l’ASN. Or, il est possible de réduire les doses.

Par ailleurs, les inspections de l’ASN en 2009 ont révélé des insuffisances de radioprotection dans les blocs opératoires où sont réalisés ce type d’actes radioguidés (cardiologie, neurologie, chirurgie, orthopédie…) : défaut de formation, infirmières manipulant des appareils à la place de manipulateurs qualifiés…

A l’occasion de la catastrophe de Fukushima, Terra eco avait réalisé un graphique montrant les doses de radiations reçues dans différentes situations d’exposition :

PDF - 1.6 Mo
SOURCE : http://www.terraeco.net/L-abus-de-scanners-est-dangereux,18394.html

Voir aussi : http://www.lepoint.fr/sante/alerte-contre-l-abus-de-scanners-07-07-2011-1350544_40.php


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Destination Pech-David pour les antennes de Bonhoure

   PUBLIÉ LE 24/08/2011 08:32 | B. DV.

Les nouvelles antennes FM surplomberont la ville depuis la colline de Pech David./Photo DDM archives

Les nouvelles antennes FM surplomberont la ville depuis la colline de Pech David./Photo DDM archives


Fin juillet, les acteurs du dossier de radio et de télédiffusion de l’agglomération toulousaine ont validé le principe d’un transfert des émetteurs FM de Bonhoure vers la colline de Pech-David

Il aura finalement fallu attendre l’arrivée de la TNT pour venir à bout du trop célèbre pylône de Bonhoure. Car pour faire de la place à ce nouveau venu dans le paysage électromagnétique toulousain, opérateurs, mairie, préfecture, mais également associations de riverains et membres du GIP France télé numérique chargé de la mise en œuvre technique de la TNT ont été contraints de s’asseoir autour de la même table pour imaginer une nouvelle répartition des émetteurs de radio et de télédiffusion sur l’agglomération. Ce jeu de chaises musicales, dont les règles sont pour le moment toujours en discussion, pourrait aboutir à l’organisation suivante : conformément à l’annonce du CSA (conseil supérieur de l’audiovisuel), les émetteurs de télévision hertzienne disparaîtront du pylône de Bonhoure les 27 et 28 septembre prochains, et les émissions de la TNT s’effectueront depuis le pylône France Télécom de Lafilaire-Duroux. Restera ensuite à trouver un nouveau site pour accueillir les émetteurs FM de Bonhoure. Fin juillet, les différents acteurs du dossier se sont mis d’accord sur un projet qui consisterait à créer, deux nouveaux pylônes dans un secteur à la fois non habité de la colline de Pech-David, et éloigné des installations hospitalières, pour y transférer le bouquet d’antennes radio de Bonhoure. Pour éviter une concentration des émissions sur ce secteur, les services de l’État ont de leur côté admis la nécessité de rapatrier les émetteurs de faible intensité utilisés par les services d’urgence et de sécurité actuellement implantés à Pech-David vers le pylône de Lafilaire Duroux. Selon le Capitole, si le protocole d’accord entre les différents partenaires est comme prévu signé au cours de la première quinzaine de septembre, il faudrait prévoir quatre à cinq mois de travaux pour réaliser les pylônes de Pech-David. La fin définitive du pylône de Bonhoure pourrait, quant à elle intervenir au cours du printemps 2012. A terme, la mairie souhaite également en finir avec l’ensemble des émetteurs radio du secteur de Jolimont. Mais les discussions avec les différentes radios FM privées qui émettent depuis les rues de Moscou et d’Assalit n’ont toutefois pas encore commencé.


Cinq cents foyers devront réorienter leur antenne

Le 27 septembre, lorsque le pylône de Lafilaire prendra le relais de celui de Bonhoure, environ 500 foyers domiciliés dans les quartiers du Château de l’Hers, Saint-Michel et autour de la Halle au grain et de la cathédrale Saint-Étienne pourraient être contraints de faire réorienter leur antenne pour capter correctement la TNT.

Il leur en coûtera de 70 € à 90 € si l’antenniste se contente de simplement déplacer leur ancienne antenne en direction du nouveau pylône, et de 150 € à 350 € si celle-ci doit en plus être changée.

SOURCE : http://www.ladepeche.fr/article/2011/08/24/1152386-destination-pech-david-pour-les-antennes-de-bonhoure.html


   PUBLIÉ LE 25/08/2011 09:06 | PROPOS RECUEILLIS PAR B. DAVODEAU

Bonhoure : les Verts satisfaits

Élisabeth Belaubre, Régis Godec et les candidats EELV devant le pylône de Bonhoure lors de la campagne des Européennes 2009./ DDM

Élisabeth Belaubre, Régis Godec et les candidats EELV devant le pylône de Bonhoure lors de la campagne des Européennes 2009./ DDM


Dans un communiqué de presse Élisabeth Belaubre, adjointe Europe écologie les verts (EELV) à la mairie de Toulouse, fait part de sa « grande satisfaction » à la suite de l’annonce du transfert des émetteurs FM du pylône de Bonhoure vers la colline de Pech-David. Également adjoint au maire et président du groupe EELV au Capitole, Régis Godec répond à nos questions.

Pourquoi a-t-il fallu trois ans pour arriver à cette solution ?

C’est un dossier très lourd car le pylône de Bonhoure est au cœur du site le plus sensible de France en terme de pollution électromagnétique. C’est donc une question qui ne pouvait être réglée à la va-vite. D’autant plus qu’il a fallu attendre le jugement du tribunal administratif pour que la mairie puisse demander à TDF (Télédiffusion de France) de déménager. Mais même après avoir gagné ce procès, la mairie ne pouvait pas exiger que TDF parte au pied levé sans lui proposer de solution de repli pour que les usagers puissent continuer à capter la radio et la télévision dans des conditions optimales.

Quel est le principe de cette réorganisation du paysage électromagnétique ?

Il s’agit d’une redistribution des émissions sur plusieurs sites pour mettre un terme à la concentration des ondes sur un seul secteur de Toulouse. C’est un grand soulagement pour les riverains.

Ne craignez-vous pas une réaction négative des habitants de Pech-David ?

Il faudra que nous parlions avec eux et que nous leur expliquions avec des chiffres précis ce que le transfert des émetteurs FM dans cette zone de Pech-David isolée des habitations représente précisément en terme d’émissions. La question du pylône de Bonhoure dont nous avons hérité a été assez compliquée à résoudre. Il est hors de question de déplacer le problème à un autre endroit de la ville.

SOURCE : http://www.ladepeche.fr/article/2011/08/25/1152755-bonhoure-les-verts-satisfaits.html

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Maureillas-las-IllasQuatre antennes-relais à "moins de 30 mètres" d’une crèche

    Le dimanche 21 août 2011 à 06h00 par Arnaud Andreu | Mis à jour à 11h19

 Seule la route menant à Saint-Jean sépare la crèche des antennes-relais implantées tout autour du château d'eau.

Seule la route menant à Saint-Jean sépare la crèche des antennes-relais implantées tout autour du château d’eau.  © Photo A. A.

En mai dernier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) décidait de classer les champs électromagnétiques comme « peut-être cancérogènes pour l’homme » (groupe 2B). C’est en apprenant la nouvelle que le maire du village, André Bordaneil, a choisi de reconsidérer sa position sur les antennes-relais. Deux des principaux opposants locaux à ces dernières, Jean-Pierre Ribas et Jacques Favre, saluent d’ailleurs ce revirement soudain. « Il est vrai que ces derniers temps, il a pris conscience de la situation et entamé des démarches vis-à-vis des opérateurs », reconnaissent-ils. Dans un récent courrier, l’édile a informé Jean-Pierre Ribas que le propriétaire du terrain accueillant l’antenne SFR qui surplombe son quartier, rue de la Côte-des-frères, avait décidé de ne pas renouveler le bail de location. L’antenne devrait donc avoir quitté les lieux dès l’an prochain. « Mais j’attends tout de même de la voir enlevée. Il faut rester prudent », estime le riverain, chez qui les médecins ont diagnostiqué en février 2009 un neurinome de l’acoustique. « C’est sûr que pour l’instant on ne peut rien prouver, poursuit Jean-Pierre Ribas. Mais les scientifiques de l’OMS considèrent qu’il n’est pas impossible que l’exposition aux rayonnements électromagnétiques puisse entraîner ce genre de tumeur ».

Un bail qui court jusqu’en mars 2018 

Si le déplacement de l’antenne jouxtant la rue de la Côte-des-frères semble en bonne voie, il n’en va pas de même pour ses quatre homologues implantées en 2004 par Bouygues tout autour du château d’eau. Situées, selon le maire, « à moins de trente mètres » de la crèche communale, celles-ci engendreraient, si l’on en croit les mesures effectuées le mois dernier par la Coordination Antennes 66, un taux de radiation de l’ordre de 2 volts par mètres. Problème : le bail de location les concernant court jusqu’en mars 2018. Et, pour l’heure, l’entreprise refuse catégoriquement de les déplacer (voir encadrés).

Ici comme ailleurs, les riverains réclament que les opérateurs installent leurs antennes à plus de 500 mètres des habitations et respectent le seuil de radiation de 0,6 volt par mètre recommandé par le conseil de l’Europe aux états membres. « Nous avons aussi proposé de regrouper les antennes au mas de la Prade, non loin du col de Mirailles, renchérit Jacques Favre. Nous savons pertinemment que ce site est adéquat, puisque c’est là-bas que nous mettions nos relais pour faire de la Cibi ! ».

Une implantation qui permettrait par ailleurs, toujours selon Jacques Favre, de desservir enfin Las Illas et Riunoguès, où le réseau semble pour l’heure inexistant.

SOURCE : http://lindependantsdv.actunet.com/2011/08/21/quatre-antennes-relais-a-moins-de-30-metres-d-une-creche,53241.php

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Fin des émissions pour le vieux pylône de Bonhoure à Toulouse

   PUBLIÉ LE 29/07/2011 09:11 | G.F.

Le pylône de Bonhoure est décrié depuis des années pour sa position, au cœur d'une zone très urbanisée. / Photo DDM Nathalie Saint Affre

Le pylône de Bonhoure est décrié depuis des années pour sa position, au cœur d’une zone très urbanisée. / Photo DDM Nathalie Saint Affre

Le CSA vient de l’annoncer officiellement : le pylône installé en plein cœur du quartier Bonhoure à Toulouse sera mis hors service à la rentrée prochaine. La réception des chaînes de la TNT basculera sur le site de Lafilaire. Un premier pas avant le démantèlement définitif de la structure, qui doit intervenir avant l’été 2012.

On l’a parfois appelé la « Tour Eiffel » de Jolimont. Peut-être pas pour sa hauteur, mais pour sa concentration d’émetteurs d’ondes de toutes sortes. Il faut dire que la colline à l’est de Toulouse n’est pas épargnée pas ces géants de métal qui se dressent entre les habitations. Depuis près de quinze ans, l’association de quartier Bonhoure-Guilhemery-Moscou (ABGM) se battait donc pour que ce pylône cesse d’émettre. Une décision de justice avait d’ailleurs déjà scellé le sort de celui-ci : la mairie de Toulouse, propriétaire du terrain, n’a pas renouvelé le bail et le démantèlement doit intervenir entre la rentrée 2011 et l’été 2012. Mais la décision par le CSA de déménager les émetteurs de télévision numérique terrestre sur un autre pylône au lieu dit Toulouse-Lafilaire constitue un premier pas symbolique.

« UN DÉBUT, MAIS ON ATTEND DE VOIR »

« Ici, on était tous contre la présence du pylône », explique un riverain. Thierry Jouclas, habitant du quartier et président de la commission environnement à l’ABGM considère également que c’est un « début ». « Une telle installation est forcément génératrice de troubles », explique-t-il. Impossible de capter correctement toutes les chaînes de télévision ou de radio. Un comble quand on habite aussi près. « Pour certains foyers, cela peut engendrer un surcoût pour être équipé correctement, au lieu d’une antenne râteau classique ou d’un petit poste de radio peu puissant ». Sans parler des doutes qui subsistent sur les conséquences pour la santé. Un premier pas qui doit en appeler d’autres. Pour Jean-Jacques Mirassou, conseiller général du canton Toulouse 7, «c’est la fin de la glaciation sur ce sujet après des années et des années de combat ». D’ailleurs, la mairie, les habitants et les diffuseurs sont actuellement en cours de négociations pour étudier la répartition des émetteurs sur l’agglomération pour désengorger peu à peu le quartier de Bonhoure. Du côté d’Antennes 31, collectif toulousain qui milite contre la prolifération des ondes à tout va, on reste dubitatif : « On a enlevé un symbole, mais tant que rien n’est officialisé, quid du reste ? ».


Changements

Dans la nuit du 26 au 27 septembre, l’émetteur de Bonhoure cessera d’émettre en mode numérique. L’émetteur de Lafilaire diffusera les chaînes de la TNT quelques heures plus tard. A cette occasion, un nombre limité d’habitants situés entre l’ancien pylône et le nouveau pourraient avoir à réorienter leur antenne râteau. Les quartiers potentiellement concernés sont Saint-Michel, Halle aux Grains et Château de l’Hers. Pour tous les autres, aucune manœuvre n’est à prévoir.

Source :  http://www.ladepeche.fr/article/2011/07/29/1137074-fin-des-emissions-pour-le-vieux-pylone-de-bonhoure-a-toulouse.html

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