Grégory Plesse | 30.08.2010, 07h00
Inquiétude à Garges alors que les nouvelles salles de classe de la maternelle Paul-Langevin ont été construites au pied d’une antenne-relais.
a trois jours de la rentrée, les militants verts du Val de France s’inquiètent pour les enfants qui s’apprêtent à reprendre le chemin de l’école maternelle Paul-Langevin. Depuis la fin des travaux d’extension de l’établissement situé près du Vieux-Pays de Garges-lès-Gonesse, qui dispose désormais de nouvelles salles de classe, l’école touche une antenne-relais d’une dizaine de mètres de haut.
Le dispensaire de la protection médicale infantile (PMI) se trouve également à proximité immédiate de cette antenne.
« Nous manifestons notre inquiétude et notre préoccupation quant aux effets sanitaires de cette antenne, vraisemblablement très puissante, sur un lieu fréquenté par des enfants », indique Yassine Ayari, représentant des Verts à Garges. « Le maire doit organiser au plus vite une réunion d’information et de travail réunissant parents d’élèves, associations et élus afin de faire la lumière sur les caractéristiques techniques de cette antenne et éventuellement en étudier le déplacement. »
Le contrat de cette antenne installée par Orange avant 1998, est en cours de renouvellement. « Nous sommes en pleine réflexion, indique le maire UMP Maurice Lefèvre. Nous allons renégocier le contrat avec Orange pour qu’il nous apporte toutes les garanties nécessaires, notamment en matière de risques sanitaires maintenant que l’école a été agrandie et voir s’il est nécessaire de déplacer l’antenne », ajoute-t-il.
Oui, mais où? Deux autres antennes utilisées par les trois principaux opérateurs sont installées sur le toit d’un hôtel qui jouxte aussi cette même école. « La difficulté dans une ville aussi dense que Garges, c’est de trouver une place qui ne nuise à personne, reconnaît Maurice Lefèvre. Et en même temps, ce sont ces antennes qui nous permettent de communiquer », conclut-il. En parallèle, la mairie a effectué une demande de subventions auprès du conseil général pour mettre en place un Agenda 21 sur la ville. « Lorsque ce sera fait, nous créerons une commission de travail avec les associations pour réfléchir au problème sur l’ensemble de la commune », promet le maire.
En février, les locataires d’un quartier de Beaumont-sur-Oise ont réussi à obtenir le démontage d’une dizaine d’antennes-relais fixées sur le toit de leur plus grande barre d’immeubles. Cela ne surprend pas Yassine Ayari : « Quand les tribunaux sont saisis sur ce genre d’affaire, ils appliquent systématiquement le principe de précaution. »