PUBLIÉ LE 01/04/2012 03:46 | GÉRALD CAMIER
Hier dans les rues de Toulouse./Photo DDM, F. C.
« Est-ce qu’il y a des personnes qui n’ont jamais entendu parler du gaz de schiste ? ». Sur près de 300 militants réunis, hier vers 15 heures, devant le Monument aux Morts de Toulouse à l’appel du collectif Aquitaine/Midi-Pyrénées contre le gaz de schiste, une seule main s’est levée. Apparemment, tout le monde, ou presque, est au parfum, mais Marie-Florence Marchand, du collectif 47, en a quand même profité pour faire un petit historique.
Car, loin s’en faut, le dossier qu’on croyait définitivement enterré depuis que la loi de juillet 2011 interdit la fracturation hydraulique pour extraire et explorer le gaz de schiste, refait surface.
Des dizaines de permis déposés par de grandes compagnies pétrolières sont actuellement à l’étude dans plusieurs régions françaises. En Midi-Pyrénées, selon les services de l’État, deux dossiers seront prochainement remis à l’instruction, notamment concernant les territoires de Beaumont-de-Lomagne (Tarn-et-Garonne) et Mirande (Gers), mais rien n’est confirmé. Le bras de fer est désormais engagé entre les associations environnementales, les écologistes et le puissant lobby pétrolier. Pour les anti gaz de schiste, la loi de juillet 2011 est une loi « en trompe-l’œil », « car l’exploration du sous-sol, destinée à mesurer son potentiel énergétique en utilisant des forages profonds, reste toujours possible », comme le souligne Yves Pietrasanta, chimiste et vice-président du conseil régional de Languedoc-Roussillon.
SOURCE : http://www.ladepeche.fr/article/2012/04/01/1320496-les-anti-gaz-de-schiste-remontes.html