Après une halte à Toulouse, le 4 mars (1), le docteur Frachon participera à une réunion publique, le samedi 5 mars à 9 h 45, à la salle Georges-Palumbo où elle pourra notamment dialoguer avec des anciens utilisateurs du Mediator.
LE DÉSARROI DES PATIENTS.
À Brest, Irène Frachon suit les patients victimes d’hypertension artérielle pulmonaire. C’est après la lecture de la revue spécialisée » Prescrire », en 2006 qui s’insurgeait contre le manque de réactions après des cas de maladie dus au Mediator (150 hospitalisations par an selon la Caisse nationale d’assurance maladie) que la pneumologue a entamé une enquête de trois ans. Le principal mérite de ce travail aura été de mettre le doigt sur 20 ans d’obstination du laboratoire Servier à masquer les risques dus à l’absorption de son « coupe-faim ».
Le docteur Frachon s’est rappelée que des médecins s’étaient déjà battus pour faire interdire en 1997 l’Isoméride, un dérivé d’amphétamine qui s’est révélé toxique pour les poumons et pour le cœur. Or l’Isoméride comme le Mediator se dégradent dans le corps pour donner la même molécule toxique : le norfenfluramine.
Le 5 mars à Saint-Jean, le docteur Frachon devrait revenir sur son expérience hospitalière, notamment quand elle a pu assister à l’autopsie d’une patiente dont les valves cardiaques s’étaient déformées. Un moment important pour une prise de conscience.
(1) Irène Frachon sera à la librairie Ombres Blanches, samedi 4 mars à 18 heures où elle dédicarea son ouvrage, » Mediator, 150 mg. Combien de morts ? » (éditions Dialogue). Puis, à l’invitation du GREP Midi-Pyrénées, elle participera à une réunion publique, à 20 h 30, à l’École Supérieure de Commerce, boulevard Lascrosses. Entrée : 5 €.
LE SOUTIEN DE GERARD BAPT.
Le docteur Frachon a été la première à être auditionnée, le 26 janvier par la commission d’information parlementaire président par Gérard Bapt.
Président du groupe d’études sur la santé environnementale,le député avait dénoncé l’ostracisme dont était victime Irène Frachon après la sortie de son livre.
Voir l’affiche de la réunion du vendredi 4 mars à l’école de commerce