Loi sur les ondes : imbroglio royal sur la publication des décrets – nextimpact.com

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Promulguée il y a quasiment deux ans, la loi sur les ondes électromagnétiques attend encore plusieurs de ses décrets d’application. La ministre de l’Environnement vient toutefois d’annoncer que l’ensemble de ces textes devrait être publié d’ici l’automne. Ségolène Royal semble néanmoins ignorer que certains sont déjà parus au Journal officiel…

Destinée à limiter l’exposition de la population aux ondes émises par les antennes relais, les téléphones portables, etc. – le tout au nom du principe de précaution – la « loi Abeille » du 9 février 2015 a surtout fait parler d’elle en ce qu’elle interdit d’installer des équipements terminaux disposant d’un accès sans fil à Internet « dans les espaces dédiés à l’accueil, au repos et aux activités des enfants de moins de trois ans » au sein des crèches, des garderies ou de tout autre établissement d’accueil des enfants de moins de six ans. Dans les classes des écoles primaires, les accès au Wi-Fi sont également censés être désactivés « lorsqu’ils ne sont pas utilisés pour les activités numériques pédagogiques ».

En juillet dernier, voyant que plusieurs autres mesures prévues par ce texte n’étaient toujours pas entrées en vigueur, faute de décret d’application, la députée Dominique Nachury (LR) avait fini par demander à la ministre de l’Environnement de préciser le calendrier du gouvernement en la matière.

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Adoption de la loi Abeille, communiqué du groupe EELV

Paris, le 23 janvier 2014

COMMUNIQUÉ DU GROUPE ÉCOLOGISTE DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE

Il aura donc fallu un an pour que la proposition de loi sur les ondes électromagnétiques portée par Laurence Abeille au nom des député-e-s écologistes soit adoptée par l’Assemblée nationale. Lors de sa niche de 2013, le groupe écologiste avait inscrit le texte à l’ordre du jour. A la demande de la ministre, et au dernier moment, le groupe socialiste, majoritaire, avait renvoyé le texte en commission – un renvoi en commission motivé par l’attente de plusieurs travaux sur la question des ondes au cours de l’année 2013. Ces rapports rendus, Laurence Abeille a repris le flambeau et le travail de coopération au sein de la majorité : le groupe écologiste a pu, comme il s’y était engagé l’an dernier, inscrire dans sa niche parlementaire annuelle une nouvelle version de la proposition de loi sur les ondes, tenant compte des différents rapports remis depuis et des remarques qui ont pu être formulées lors du précédent examen.

C’est cette proposition que l’Assemblée vient d’adopter aujourd’hui, ouvrant la voie à une navette parlementaire avec le Sénat.

« Désormais, lors de l’implantation des antennes-relais, une procédure claire sera mise en place, avec information des riverains et du maire, concertation entre les parties prenantes et conciliation en cas de blocage », indique Laurence Abeille. « La proposition adoptée aujourd’hui prévoit également un recensement et un traitement des points atypiques, c’est-à-dire les points dépassant sensiblement la moyenne observée à l’échelle nationale. Les équipements émetteurs d’ondes et le WIFI sont mieux encadrés, avec une mise en garde claire des consommateurs et un mécanisme de désactivation simple du wifi pour tous les appareils qui l’utilisent».

« L’interdiction du wifi dans les crèches ainsi que celle des publicités présentant un téléphone collé à l’oreille ont pour but de protéger les plus faibles, c’est-à-dire les plus jeunes et d’inciter à des pratiques plus raisonnables – en suivant en cela les recommandations scientifiques ».

« Ce texte ouvre en outre la voie à une prise en compte de l’électro-hypersensibilité : un rapport sur l’opportunité de créer des zones à rayonnement électromagnétiques limités et sur l’efficacité des dispositifs d’isolement aux ondes sera réalisé. Cela répond à une demande croissante d’une partie de nos concitoyens qui souffrent et étaient aujourd’hui négligés, pour ne pas dire ignorés».

Selon son auteure, « les maîtres-mots du texte sont la sobriété autant que possible, la transparence et la concertation. Bien loin d’être punitive, l’écologie démontre qu’elle sait être incitative pour les comportements, et préventive pour la prise en compte des risques ».

Pour François de Rugy, coprésident du groupe écologiste, cette deuxième adoption d’un texte écologiste de la journée à l’Assemblée nationale (après celle de la Loi sur les produits phytosanitaires)« sonne comme une double démonstration : celle que les écologistes remplissent bien leur fonction de mise à l’agenda parlementaire de questions environnementales et sanitaires, et celle de l’intérêt de participer pleinement à la majorité – seule manière de faire adopter les solutions dont nous sommes porteurs et de les traduire dans la vie quotidienne ».

COMUNIQUE DES ASSOCIATIONS

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Lettre ouverte de Robin des Toits à Jean-Marc AYRAULT, premier ministre, concernant la séance du 31/01/2013 à l’Assemblée Nationale (limitation des seuils d’exposition des antennes-relais)

Association Robin des Toits

Objet : Proposition de loi n° 531 57 présentée par Madame Laurence ABEILLE 

Monsieur le Premier Ministre, 

L’association nationale Robin des Toits pour la sécurité sanitaire dans les technologies sans fil tient à vous faire part de son indignation quant à la façon dont s’est déroulée la séance du 31 janvier 2013 à l’assemblée. 

Lors de cette séance de sinistre mémoire, en effet, la courageuse proposition de loi déposée par Mme Laurence ABEILLE, députée EELV, déjà passablement élaguée en commission, et malgré la modestie de son contenu (éviction du WIFI dans les crèches et écoles, réduction des émissions d’ondes au domicile par une désactivation facilitée du WIFI, étude d’impact avant déploiement d’une nouvelle technologie…) a fait l’objet d’un renvoi en commission, ce qui, compte tenu de la rareté des « niches » parlementaires disponibles, équivaut à un enterrement pur et simple. Pendant ce temps, Mme Fleur PELLERIN se répandait par voie de presse sur les « peurs irrationnelles » à propos des ondes. 
Les scientifiques indépendants, l’OMS, le Conseil de l’Europe, la cour suprême italienne, qui se sont prononcés dans le sens du risque, apprécieront. 

Comment peut-on être aussi indécent avec la Santé Publique, d’une part, la démocratie, d’autre part, alors que des milliers d’études indépendantes – on ne compte pas naturellement les études rassurantes financées par l’industrie pour entretenir le doute, sur le modèle de ce qui s’est fait pour le tabac – attestent la nocivité des ondes à des degrés d’exposition bien inférieurs aux normes actuelles, en particulier en termes de développement des cancers, de déclenchement ou d’aggravation des maladies neuro-dégénératives, de troubles du développement et du comportement chez l’enfant (hyperactivité, autisme), et d’atteinte à la fertilité et à l’ADN ? 
Ces questions ne méritent-elles pas un vrai débat, alors que les élus locaux sont confrontés à l’inquiétude croissante des populations et à la brutalité sans limites des opérateurs quand il s’agit d’installer une antenne, fut-ce au-dessus d’une crèche ? 

Comment avez-vous pu faire entrevoir à Mme ABEILLE, la veille du débat, des « avancées » en séance plénière pour ensuite faire voter ce renvoi scélérat en commission ?
Qu’est-il encore besoin d’attendre, alors que les études s’accumulent et que l’OMS, qu’on ne peut pourtant pas soupçonner de dureté excessive vis-à-vis de l’industrie, a classé les radiofréquences (toutes les radiofréquences : aussi bien les téléphones que les antennes ou le WIFI) en « cancérogènes possibles » ? Ce classement suffit, à lui seul, à montrer la nécessité d’une action immédiate, sans attendre un Nième rapport de l’ANSES, à l’eau tiède nécessairement puisqu’il fait masse d’une quantité de données contradictoires et pour une part frelatées. 

Les citoyens ne sont ni dupes ni naïfs ; ils savent bien ce qui se passe ; ils n’ignorent pas que les opérateurs sont en coulisses, avec à leur actif les milliards de la 4G. Seulement, voyez-vous, maintenant tout cela se voit et se sait, et l’autorité publique n’en sort pas grandie. Quel respect peut-on encore avoir pour un monde politique qui n’est que le laquais d’intérêts commerciaux parfaitement indifférents à la Santé Publique et au bien-être ? 

L’emploi ? mais quel emploi ? Quelques postes de vendeurs peut-être ; mais l’industrie dont on parle n’est pas, au fond, une industrie française. Les téléphones sont manufacturés en Asie du Sud-Est, tandis que les antennes sont fabriquées en Chine. Même les centres d’appels des opérateurs sont délocalisés dans des pays à moindre coût !! D’ailleurs, si l’on regarde, les années de développement intensif des technologies sans fil ne sont pas des années de croissance et d’emploi, tant s’en faut, signe certain d’une fausse innovation non facteur de progrès. Pour quelques emplois créés, il y en a beaucoup détruits, ne serait-ce que du fait du processus de dématérialisation non maîtrisé. Voyez ce qui se passe dans les industries culturelles. Non, vraiment, vos amis les opérateurs ne méritent pas tous les égards que vous déployez pour eux. 

Monsieur le Premier Ministre, n’oubliez pas que les socialistes ont aussi été élus en 2012 grâce à toute une mouvance critique, associative et alternative, qui n’en pouvait plus de cette proximité insupportable entre le pouvoir politique et un certain nombre d’industries cupides et cyniques, dont l’affaire du Mediator a été la dernière illustration. On attend d’un pouvoir de gauche qu’il sache garder une juste distance face à une industrie qui n’a aucun souci du bien commun et qu’il l’encadre par une juste réglementation qui, d’ailleurs, préservera sa croissance à long terme. 
Si la gauche ne tient pas cette promesse, tous ceux qui ont des attentes à cet égard se tourneront ailleurs. 

Monsieur le Premier Ministre, acceptez de voir cette catastrophe sanitaire, acceptez ce débat crucial pour la Santé Publique comme pour la Démocratie. Ne dépensez pas les derniers deniers du crédit politique, emparez-vous enfin de cette question et soumettez-là à un vrai débat. 

Dans cette attente, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de nos sentiments respectueux et dévoués en même temps que celle de notre vive inquiétude. 

Etienne CENDRIER 
Porte-Parole national

Source : http://www.robindestoits.org/Lettre-ouverte-de-Robin-des-Toits-a-Jean-Marc-AYRAULT-premier-ministre-concernant-la-seance-du-31-01-2013-a-l_a1945.html

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La loi sur les ondes est morte-née, vive la 4G !

terraeco.net

(Crédit photo : kiwanja – flickr)

Aux oubliettes, la loi sur les ondes électromagnétiques. Voilà qui tombe à pic pour le développement de la 4G, cette nouvelle technologie sans fil qui arrive, comme par hasard, cette semaine.

La technologie quatrième génération (4G) déboule par petites touches dans l’Hexagone. SFR et Orange ont ouvert la semaine passée leur réseau dans certains quartiers de la capitale, avant qu’il ne s’étende progressivement à toute la France. Nantes, Lyon, Montpellier ou Marseille disposent déjà de l’équipement qui offre un débit cinq fois supérieur à la 3G.

Cette Ferrari du surf sur tablette ou mobile a débarqué la veille de l’étude, par l’Assemblée nationale, d’une proposition de loi déposée par le groupe Europe Ecologie – Les Verts (EELV) sur les ondes électromagnétiques. Le texte initial prévoyait justement l’application du principe de précaution à l’égard de ces ondes présentes dans les technologies sans fil (téléphone portable, 3G, Wifi, Wimax… et 4G). Un télescopage qui aurait pu limiter l’expansion de la nouvelle technologie.

Sauf que, déjà fortement expurgé en commission avant son étude en séance à l’Assemblée, le texte n’a finalement même pas été débattu, jeudi soir. Le groupe socialiste à l’Assemblée l’a renvoyé – à la demande du gouvernement – à l’étude de la Commission des affaires économiques. Ainsi écarté, le texte ne devrait, au mieux, faire son retour à l’agenda parlementaire que dans quelques mois.

Coïncidence des agendas ou événements largement imbriqués ? On fait le point.

- La 4G, ça fonctionne comment ?

Avec la technologie 4G, la vitesse d’accès à Internet via le portable devrait être similaire à celle proposée par la fibre optique sur ordinateur. Mais avant de développer la 4G, il a fallu attendre que des fréquences se libèrent sur le réseau hertzien, très embouteillé. Car en plus de la téléphonie mobile, les ondes radio sont aussi utilisées par la télévision, la radio, le Wifi, les plaques à induction, les portiques antivol, etc.

C’est en 2011 que les fréquences 800 mHz et 2 600 mHz (au préalable utilisées respectivement par la télévision analogique et par l’armée et les radars de l’aviation civile) ont été cédées par l’Etat aux opérateurs de téléphonie mobile contre 3,6 milliards d’euros. Juteux business. Pour que la technologie se développe sur le territoire, il est nécessaire de régler sur les nouvelles fréquences une partie des 60 000 antennes-relais déjà déployées sur le territoire, ou d’en installer de nouvelles. Et de mettre au point des téléphones susceptibles de les capter.

- Quels effets sur notre niveau d’exposition aux ondes ?

Un décret publié en 2002 fixe les seuils maximum d’exposition aux ondes électromagnétiques dans une fourchette entre 41 et 61 volts/mètre (V/m). C’est énorme. Et, fort heureusement, jamais atteint dans l’espace public. D’après l’Agence nationale des fréquences l’exposition moyenne ambiante du public aux ondes électromagnétiques, toutes sources confondues, est de 0,9 V/m.

Toujours d’après cette Agence, dont le rôle est de veiller à l’application des seuils réglementaires, le déploiement de la 4G « ne va pas systématiquement augmenter le niveau d’exposition aux ondes électromagnétiques ». En effet, nous explique un haut cadre de cette structure qui ne souhaite pas être nommé, « l’antenne 4G que l’on place sur un pylône prévu à cet effet, et qui supporte déjà des antennes 2G et 3G, ne sera pas nécessairement orientée dans la même direction que les 2G ou 3G ». Donc les ondes ne se cumuleraient pas nécessairement toutes au même endroit. Et quand bien même. Une antenne émet davantage d’ondes quand un utilisateur de portable la « sollicite » en émettant ou recevant un appel. « Si on ajoute une antenne 4G là où il y a une 2G et une 3G, le trafic entre les trois va s’équilibrer, puisque l’utilisateur de la 4G est un utilisateur en moins pour la 2G ou la 3G. Donc l’augmentation du niveau d’exposition aux ondes liée à la 4G sera, au global, faible voire insignifiante. »

Mais pas nulle. Preuve en est la nouvelle charte signée par le Conseil de Paris en octobre 2012 en prévision de l’arrivée de la 4G. Alors que depuis 2003 la charte établissait, sur le territoire de la capitale, un seuil maximal d’exposition ambiante aux ondes électromagnétiques de 2 V/m (soit très loin des seuils officiels), elle a relevé en octobre 2012 ce seuil à 5 V/m pour la 2G et la 3G. Et prévoit que l’on puisse atteindre 7 V/m quand la 4G aura été largement déployée.

« L’installation de la 4G va forcément se traduire par une hausse des niveaux d’exposition », estime Janine Le Calvez, président de l’association Priartem (Pour une réglementation des implantations d’antennes relais de téléphonie mobile). « C’est normal, nous explique-t-on à la Fédération française des Telecoms, qui représente les opérateurs de téléphonie mobile. Prenez un verre à moitié plein. Ajoutez lui un peu d’eau, il sera un peu plus plein. »

- Mais quelles conséquences pour la santé ?

C’est là que les versions s’opposent. Pour la FFTelecoms – qui préfère d’ailleurs nous répondre sur un fixe que sur un portable – les ondes électromagnétiques sont sans effet sur la santé au niveau d’exposition que nous connaissons.

Les antis rappellent, eux, ces quelques éléments :

  • Le Conseil de l’Europe a recommandé d’abaisser le seuil global d’exposition à 0,6 V/m en 2011 (un seuil qui n’est en vigueur nulle part dans le monde).
  • L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a elle recommandé en 2009 de diminuer autant que possible l’exposition du public aux ondes électromagnétiques.

L’association Robin des toits estime donc qu’« avec la 4G, il y a bien des niveaux d’exposition supérieurs et donc une toxicité supérieure de ces ondes sur les personnes ». Marc Cendrier, conseiller scientifique de l’association, a pris des mesures dans les villes où la 4G est déjà implantée, à Nantes notamment, où une cinquantaine d’émetteurs ont été installés. « La quantité des signaux est supérieure pour la 4G que pour la 3G, l’intensité des ondes qui entrent dans l’organisme est supérieure également », affirme-t-il, sans pour autant étayer ces propos.

Pour Isabelle Cari, membre du bureau national Priartem, l’arrivée de la 4G revient une fois de plus à « ajouter une exposition aux radiofréquences sans avoir fait d’étude sur les conséquences sur la santé ». C’est bien ce principe de précaution que réclamait Laurence Abeille, rapporteure de la proposition de loi. Denis Baupin, député EELV, rappelle lui l’accord de gouvernement PS-EELV, signé avant la victoire de François Hollande à la présidentielle : « Nous appliquerons le principe de précaution sur les champs électromagnétiques. »

- Principe de précaution vs principe de réalité

Pour la ministre de l’Economie numérique, Fleur Pellerin, qui gère ce dossier, il faut se garder des « peurs irrationnelles » liées aux ondes radioélectriques, dont « la dangerosité n’est pas scientifiquement étayée ».

A l’Assemblée nationale jeudi soir, elle a déclaré que la proposition de loi EELV « aurait retardé considérablement le déploiement du réseau de téléphonie mobile, en particulier celui de la 4G, au détriment des utilisateurs mais aussi des opérateurs qui y voient une source de création de valeur, vitale en cette période ». Elle ajoute que « la vraie question n’est pas tant celle des antennes relais que des téléphones portables » qui, collés à notre tête, sont les principales sources d’ondes électromagnétiques. Elle propose de diffuser davantage les kits main libre.

Laurence Abeille lui rétorque que développer le filaire, et notamment la fibre optique, représenterait un investissement de 20 milliards d’euros. « Si la préoccupation est celle de l’économie et de l’emploi, alors la bonne politique à mener est celle qui doit développer la fibre », a déclaré la députée à l’Assemblée.

La ministre préfère attendre que l’Anses rende un nouveau rapport, en juin, sur les ondes électromagnétiques avant de déterrer, éventuellement, la proposition de loi EELV. Profondément enfouie jusque-là.

Le rédacteur :
Alexandra Bogaert

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Ondes: la proposition de loi d’EELV sacrifiée sur l’autel des intérêts économiques

L’Expansion  Ludwig Gallet – publié le 30/01/2013 à 18:32

L’assemblée nationale se penchera jeudi sur la proposition de loi des écologistes relatives aux ondes électromagnétiques. Mais le texte a déjà été vidé de sa substance.

Fleur Pellerin, ministre déléguée à l'Économie numérique, préfère sacrifier le principe de précaution aux enjeux économiques des télécoms.

Fleur Pellerin, ministre déléguée à l’Économie numérique, préfère sacrifier le principe de précaution aux enjeux économiques des télécoms.
REUTERS/Charles Platiau

« Il y a de fortes chances que la proposition de loi soit adoptée ». Y’aurait-il une once d’ironie dans les propos des conseillers de Fleur Pellerin ? Pour la première fois, un texte de loi portant sur les dangers des ondes électromagnétiques est discuté à l’Assemblée, sur initiative d’élus Europe Ecologie Les Verts. A l’origine du texte, Laurence Abeille, député de la 6ème circonscription du Val-de-Marne. Le texte visait à porter application du principe de précaution sur les ondes. Sauf qu’après son passage en commission des intérêts économiques, il n’en reste plus rien, ou presque… Explications.

Principe de précaution : à la trappe

L’essence même de ce texte portait sur l’application aux ondes électromagnétiques du principe de précaution. Une volonté que Laurence Abeille justifiait à L’Expansion par « l’incertitude » planant sur leur dangerosité pour l’homme. Il est vrai que le débat n’est pas tranché et que des études contradictoires ont été menées. En juin 2011, l’Organisation mondiale de la santé avait ainsi classé comme potentiellement cancérigène les champs électromagnétiques liés à l’usage du mobile. En février 2011, une étude américaine avait mis en avant des effets sur le métabolisme du cerveau sans pouvoir en évaluer les conséquences de long terme.

Du côté judiciaire, la cour de cassation italienne a déjà reconnu les risques de cancer liés à un usage intensif du mobile. D’autres études s’étaient montrées beaucoup plus réservées. C’est notamment le cas de l’OMC, de l’Agence de protection de la santé ou encore l’Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’environnement et du Travail.

« Des peurs irrationnelles » dit Fleur Pellerin, qui s’appuie sur le fait qu’aucune des études n’ait factuellement certifié la dangerosité des ondes.

 Lire la suite sur le site de l’expanssion

Source : http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/ondes-la-proposition-de-loi-d-eelv-sacrifiee-aux-enjeux-economiques_370658.html#xtor=AL-189


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Téléphonie mobile : Là où les ministres passent… le principe de précaution trépasse !

30 janvier 2013 – par Priartem et Agir pour l’Environnement – Thème : La gestion des risques

Communiqué de presse du 30 janvier 2013

Paris, le 30 janvier 2013 – La ministre en charge de l’économie numérique vient d’annoncer qu’elle se faisait fort de lutter contre les « peurs irrationnelles » liées aux ondes électromagnétiques. Voilà un discours que l’on pensait révolu, notamment depuis la classification des radiofréquences (antennes-relais, WiFi, compteurs intelligents inclus…) comme possiblement cancérigènes pour l’homme par l’Organisation Mondiale de la Santé, en 2011. En osant associer « incertitudes scientifiques » à des « peurs irrationnelles », la ministre prend clairement un risque, non pas sanitaire… mais pénal !

Manifestement la Ministre a oublié qu’il existe, dans nos principes constitutionnels un principe de précaution qui s’applique non pas lorsque les faits sont étayés, comme elle le dit mais suspectés.

Or, avant même la décision de l’OMS, l’Agence française de sécurité sanitaire environnementale a invité, dès 2009, les responsables politiques à réduire les expositions aux ondes électromagnétiques, qu’elles soient issues des antennes-relais ou des portables parce qu’elle avait identifié des effets sur nos organismes de l’exposition aux radiofréquences ! Pour Priartem et Agir pour l’environnement, la position de la Ministre s’assimile donc à un refus de nous appliquer les droits fondamentaux que nous reconnaît la Constitution.

Comme de mauvaises coutumes, le dossier « téléphonie mobile » est économique avant d’être un enjeu de santé publique. Symbolique à plus d’un titre, il est à noter que le gouvernement sera représenté, durant les débats parlementaires entourant la proposition de loi de Laurence Abeille, par une ministre dont la mission est clairement de développer l’économie numérique, quitte à occulter la sécurité sanitaire des usagers et riverains des antennes relais.

Au regard des signaux sanitaires connus à ce jour en matière de téléphonie mobile, la notion de « coupable mais pas responsable » si souvent invoquée en matière de crises sanitaires risque de ne pas être suffisante si un jour, un procès contre les décideurs politiques venait à être intenté !

Contact presse :

Stéphen Kerckhove – Agir pour l’Environnement – Tél. 01.40.31.02.99

Janine Le Calvez – Priartém – Tél. 01 42 47 81 54

SOURCE : http://www.priartem.fr/Telephonie-mobile-La-ou-les.html

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Portables et cancer : l’Agence européenne de l’environnement réclame des mesures d’urgence

BFMTV

L’agence européenne de l’environnement doit rendre public ce mercredi un rapport dans lequel elle observe un lien probable entre risque de cancer et utilisation du téléphone portable. BFMTV a obtenu ce rapport en avant-première.

Le débat sur la nocivité du portable risque de repartir de plus belle. L’agence européenne de l’environnement doit rendre public ce mercredi un rapport dans lequel elle observe un lien probable entre risque de cancer et utilisation du téléphone portable.

Dans ce texte, l’agence appelle à prendre d’urgence plusieurs mesures. Des mesures qui risquent d’être largement freinées par l’industrie du mobile, qui pèse plusieurs centaines de milliards d’euros.

De nombreuses études révèlent la dangerosité des ondes électromagnétiques, mais tout autant d’études (financées par l’industrie du mobile) montrent qu’il n’y a aucun risque. Dans ce contexte, il est alors difficile de se faire une opinion parfaitement claire.

Des conséquences économiques importantes

Pourtant, de plus en plus de cas alarment les experts. Ainsi, un Italien qui avait téléphoné 6 heures par jour durant 12 ans, s’est retrouvé avec une tumeur au cerveau.

Mais dans ce débat aux vastes conséquences économiques et sociétales, la Commission européenne veut calmer le jeu. « Nous avons des cas, oui, parfois tranchés par la justice », modère Frédéric Vincent, porte-parole de la Commission. « Mais avant de prendre toute décision, nous devons d’abord avoir une vue plus générale. »

Or, pour l’agence, les mesures sont à prendre dès maintenant.

Téléphoner en voiture serait particulièrement dangereux

Selon elle, il est impératif de prendre des mesures de précaution des maintenant pour limiter l’exposition de la tête et réduire la possibilité de tumeur.

Parmi les mesures de précaution, ne plus coller le téléphone à l’oreille et changer toutes les deux minutes d’oreille.

L’agence préconise également de ne pas téléphoner en voiture. Car au-delà des risques évidents d’accident, c’est le passage d’une antenne à relais à une autre qui augmente les risques d’expositions.
SOURCE : http://www.bfmtv.com/societe/portables-cancer-lagence-europeenne-lenvironnement-reclame-mesures-durgence-431194.html

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Laurence Abeille: «Les opérateurs de téléphonie dictent leur loi au gouvernement»

logo20minutes.jpg   Créé le 01/02/2013 à 12h21 — Mis à jour le 01/02/2013 à 12h21

Opérateurs et gouvernement reprochent à l'Arcep de privilégier le consommateur à l'emploi.

Opérateurs et gouvernement reprochent à l’Arcep de privilégier le consommateur à l’emploi. LIONEL CIRONNEAU/AP/SIPA

INTERVIEW – La députée écologiste à l’origine du projet de loi sur les ondes électromagnétiques dénonce des collusions…

Renvoyée ad patres. C’est à peu près le sort qui a été réservé au projet de loi qui devait être débattu ce jeudi après-midi à l’Assemblée nationale. Porté par la députée écologiste Laurence Abeille, elle visait à instaurer un principe deprécaution pour limiter les impacts potentiels des réseaux téléphoniques, Wifi,3G et bientôt 4G. Laurence Abeille dénonce des collusions entre le gouvernement et les opérateurs de téléphonie pour justifier du renvoi de ce projet.

Que s’est-il passé jeudi après-midi?

Il s’est passé quelque chose d’assez unique dans la vie parlementaire: le groupe socialiste a déposé une motion de renvoi du texte en commission, qui équivaut à l’enterrer. En effet, cela veut dire que ce texte devra être rediscuté en commission des affaires économiques, mais rien ne prévoit ce qui lui arrivera ensuite. On ne sait pas s’il pourra repasser en séance publique. Cela n’arrive jamais, il faut croire que le sujet gêne.

Pourquoi les députés socialistes ont-ils renvoyé le texte d’après vous?

Ils ont fait ce que le gouvernement leur demandait de faire. Le gouvernement était opposé à ce projet de loi, et le sujet n’a donc pas été traité dans l’hémicycle. C’est une victoire des opérateurs de téléphonie mobile qui dictent leur loi au gouvernement avec des arguments économiques et financiers complètement fallacieux.

Pourquoi ce texte relève-t-il de la commission des affaires économiques et pas du développement durable ou de la santé?

Il a été décidé que ce texte devait être examiné par la commission des affaires économiques, et Fleur Pellerin a été notre seul interlocuteur. Si cela avait été fait en commission développement durable, nous aurions été face à Delphine Batho et je pense qu’elle aurait été plus sensible à la problématique santé-environnement. Clairement, ce sujet n’est pas une préoccupation du gouvernement alors que les problèmes, notamment avec les médicaments, se multiplient.

Qu’allez-vous faire maintenant?

Je ne vais pas lâcher la commission et son président François Brottes, je compte lui rappeler ses engagements. D’autre part, une étude sur l’électro-hypersensibilité est en cours, qui doit se terminer en 2016. Je vais demander à ce que le protocole d’études soit publié pour vérifier la fiabilité des données. 

  Propos recueillis par Audrey Chauvet

Source : http://www.20minutes.fr/article/1092005/laurence-abeille-les-operateurs-telephonie-dictent-loi-gouvernement


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