Paul Amar revient avec Etienne Cendirer (Robin des Toits), Anne Perrin (AFSSET) et Jean-Marie Danjou (AFOM) sur l’après Grenelle des ondes pourvoir comment réconcilier différents intérêts sur le sujet des champs électromagnétiques de la téléphonie mobile…
20100320_revu-corrige
Source origine : http://www.france5.fr/revuetcorrige/index-fr.php?page=emission&datediff=20100320#theme1481
Source : http://www.robindestoits.org/Antennes-relais-faut-il-encore-en-avoir-peur-Revu-et-Corrige-20-03-2010_a1072.html
Jean-Marie Danjou affirme que les champs électromagnétiques des ampoules basses consommation sont les mêmes ondes que celles de la téléphonie mobile, ce qui est faux.
La ressemblance est le fait que les ampoules basses consommation et les plaques à induction émettent des basses fréquences à plusieurs volts par mètre. En cela, elles sont également toxiques. Cependant, il n’y a pas de micro-ondes dans ces dernières, contrairement aux ondes de la téléphonie mobile (et du Wifi).
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Commentaire antennes31.
Au sujet de l’impact économique d’une telle mesure, abordé dans l’émission, l’interlocuteur parle de 10 à 20 milliards ce qui parait évidemment conséquent. Que dit cette étude ? Tout d’abord il faut préciser que cette étude a été faite par le cabinet privé SIA CONSEIL et qu’elle a été critiquée par certaines associations pour des soupçons de surestimation.
Cette étude indique que le coût serait de 3.6 milliards si l’on devait multiplier les antennes de façon à ce que l’on ait 0.6V/m maximum en tout lieux de vie, et de 7 milliards s’il s’agissait d’obtenir 0.6V/m en sortie de l’antenne. Hors les associations n’ont jamais demandé d’avoir 0.6V/m en sortie d’antenne, seule l’exposition maximale de 0.6V/m maximum en tous lieux de vie est à retenir, une limite de 0.6V/m en sortie d’antenne parait difficile à obtenir mais surtout elle sert aux opérateurs qui s’en gargarisent et font l’amalgame pour dire que le seuil de 0.6V/m est irréalisable (les non initiés ne faisant pas la différence) sans préciser de quoi il s’agit réellement. Le coût donc à retenir est bien 3.6 milliards, mais pour savoir de quoi on parle il faut mettre en face les revenus de la téléphonie mobile en France qui sont pour 2008 de 18.6 milliards soit 19 % des revenus sur une année (les revenus de 2009 n’étant pas encore publiés par l’ARCEP mais attendus avec une croissance importante due au trafic data très juteux et en explosion. Sachant qu’une telle mise aux normes peut prendre entre 3 et cinq ans il suffirait de trouver 700 à 800 millions d’euros par an c’est-à-dire 3 à 4% des revenus de la TM en France.
Face à ce constat la santé de soixante millions de citoyens ne ferait pas le poids ?
Quelques remarques : les opérateurs ont d’autres revenus que la TM ? ainsi pour 2008 les revenus cumulés de le téléphonie fixe plus internet et la téléphonie mobile sont de 44 milliards en France soit pour donner un ordre d’idée, 80 % des impôts sur le revenu des Français.
Selon les opérateurs c’est le consommateur qui supporterait le coût de cette mesure, en augmentant les tarifs entre 9 et 17%, histoire de faire réfléchir ces mêmes consommateurs afin qu’ils désapprouvent une telle mesure. Il faut dire qu’ils sont déjà au hit parade selon les chiffres publiés par l’ARCEP ou L’OCDE des consommateurs les plus ponctionnés. En effet les tarifs des communications de la TM en France sont parmi les plus élevés d’Europe.
Cette mesure aurait également plusieurs vertus qui ne sont pas négligeables car elle donnerait un emploi à plusieurs milliers de personnes et donc participerait à la croissance du pays tant recherchée par les temps qui courent. Mais aussi et surtout elle participerait à régler un problème de santé publique qui risque de peser très lourd humainement et financièrement dans les années futures. D’autre part elle participerait à l’amélioration des relations entre les trois protagonistes : les opérateurs, les élus et les citoyens.