Publié le 01/10/2010 08:55 | Éric Berger
Albi. L’antenne de la discorde à Rayssac démontée
C’est sans doute la fin d’un très long feuilleton. Hier matin, des techniciens de la société Bouygues Télécom ont retiré l’antenne de téléphonie mobile située au sommet d’un immeuble HLM, rue Louis-Jouvet, à Rayssac. Cette antenne défraye la chronique depuis plus de cinq ans. Nicole Bonnafous, une locataire, est partie en croisade contre ce relais de téléphonie l’accusant d’être à l’origine de problèmes de santé parmi les habitants de cet immeuble de 8 étages.
« Je n’avais pas été prévenue du démontage. Vous ne pouvez pas savoir combien je suis heureuse » reconnaît la locataire qui n’a pas hésité à porter l’affaire devant le tribunal. Un premier jugement se basant sur de nombreuses expertises, a donné raison en novembre 2009 à Tarn Habitat, le gestionnaire. « Faute de troubles manifestes, la demande de la locataire a été rejetée. Malgré les cinq expertises, aucune trace de pollution n’a été révélée » rappelle Jacques Valax, le président de la société. La locataire ayant fait appel, un nouveau jugement est attendu en février 2 011.
Le relais était débranché depuis l’été
Pourtant, selon Jacques Valax, le démontage programmé hier, n’a rien à voir avec la procédure judiciaire en cours : « La convention signée avec Bouygues en mai 1999 arrivait à échéance au bout de 10 ans. Nous avons décidé en conseil d’administration de ne pas la renouveler bien que le tribunal nous ait donné raison. » Le président a souhaité « tenir compte des inquiétudes des locataires » et du « principe de précaution ». Un délai de six mois a été laissé à la société de téléphonie. « L’antenne a été désactivée depuis le 30 juin 2010 » précise Jacques Valax.
Hier, Bouygues Télécom annonçait que le démontage se poursuivrait quelques jours. « Cette opération n’entraîne aucune perte de relais sur le secteur. Une antenne provisoire a été mise en place au Séquestre en attendant l’installation sur un nouveau site qui n’a pas encore été défini. »
Tout en savourant la bonne nouvelle, Nicole Bonnafous a déjà en tête un autre combat : « Nous voulons des travaux de rénovation dans l’immeuble ».
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