Trois de ces modules cernent le château d’eau. Photo DDM, Jal
Au beau milieu du quartier des Caussades, le château d’eau se dresse, comme à l’habitude. Pas l’ombre d’un pylône porteur d’antenne, ni à son sommet, ni sur les côtés. Pourtant, à y regarder de plus près, on distingue nettement trois modules qui cernent le haut du bâtiment. Des antennes relais de téléphonie mobile ? Apparemment, car selon les habitants de la résidence des Caussades toute proche, les travaux n’ont pas cessé durant la semaine dernière. « Même quand il y avait la neige, des gens y travaillaient » confie encore ce résident dont la maison se situe juste en face du château d’eau. « Et aux jumelles, c’est bien des antennes. »
Pourtant, les riverains constitués en collectifs de défense avaient manifesté leurs craintes de voir s ‘ériger des antennes de téléphonie mobile à proximité de deux écoles du quartier. Ils s’étaient d’ailleurs rassemblés sur le terrain, le 22 juin, quelques jours après que le maire de Saint-Gaudens, Jean-Raymond Lépinay, eut adressé à l’ensemble des opérateurs un moratoire demandant l’arrêt momentané de toute nouvelle installation. Le 2 juillet, un arrêté municipal était promulgué, interdisant tous travaux, arrêté suspendu par le tribunal administratif de Toulouse suite à une demande en référé de la société Orange.
Hier matin, le maire a envoyé un courrier au directeur de cette société dans laquelle il réitère l’intention de la commune de respecter la loi et l’informe de la poursuite de l’action en justice devant le juge de fond. Mais il demande surtout que lui soit communiqué dans les meilleurs délais « aux fins de vérification et constatations par un organisme agréé », le dossier technique de l’installation en question, établissant que l’ensemble de la réglementation (distance requise entre l’antenne et l’école, seuil d’exposition de 0,6 volt/mètres) est strictement respecté.