PUBLIÉ LE 28/02/2012 08:08 | E.D.
L’antenne surplombera l’école de Cadirac./Photos DDM, Stéphanie Leborne.
Pas question qu’une nouvelle antenne s’installe sur la commune de Foix. L’association Robin des Toits, qui conseille le collectif opposé à cette implantation, est bien décidée à utiliser tous les moyens. Le 20 février dernier, elle a ainsi écrit au maire de la ville, Jean-Noël Fondère. Dans ce courrier, Robin des toits l’incite fortement à attaquer les opérateurs de téléphonie en justice, au prétexte qu’ils dépasseraient la réglementation européenne.
Pour l’association, les antennes de Saurat et de Cadirac sont « des exemples flagrants de cette volonté des opérateurs de passer en force au mépris des inquiétudes légitimes des habitants et des maires ».
Contrairement à l’argumentaire développé par les élus sur leur impuissance, l’association estime qu’ils ont des cartes à jouer. « Il existe d’autres moyens que les réglementations générales de valeur limitent d’exposition, il existe d’autres façons que le simple appel au principe de précaution pour bloquer l’antenne », assure-t-elle.
D’après Robin des Toits, la mairie aurait ainsi des atouts qu’elle n’exploiterait pas. Notamment un dossier du docteur Le Ruz expert européen en matière de protection contre les champs électromagnétiques.
C’est à partir de ce rapport que l’association souhaite que le maire attaque certains opérateurs en justice. Robin des Toits va même plus loin : « Émettez un arrêté interdisant toute nouvelle implantation d’antenne qui ne garantit pas par écrit le respect de ce seuil (3v/m). Des textes de droit français existent sur lesquels vous pouvez vous appuyer », explique-t-elle. Et cette dernière de proposer au maire de lui fournir les textes nécessaires pour élaborer cet arrêté.
C’est une démarche de la dernière chance. Car l’implantation de l’antenne est imminente. Rappelons qu’installée sur un terrain privé et haute de moins de 12 m, elle ne fait l’objet d’aucun permis de construire. La semaine passée, les opposants avaient déjà écrit au préfet pour lui demander d’agir.
L’argument de la 3G
Quand Orange est venu à l’école de Cadirac commenter l’étude d’impact, l’opérateur a insisté sur le fait que cette antenne a pour but de permettre à la zone d’avoir la 3G. Les opérateurs sont en effet soumis à un taux de couverture de 98 % par l’État.
Or pour les opposants à l’antenne, cet argument ne tient pas. Dans un courrier au préfet de l’Ariège, ils notent que la 3G couvre déjà la zone depuis fort longtemps. « Ce projet d’antenne ne rentre pas dans le cadre de l’utilité publique », concluent-ils.