Les ondes sont-elles dangereuses pour la santé ?

   PUBLIÉ LE 27/02/2013 08:14

Une antenne de téléphonie mobile sur un toit de Toulouse./ Photo DDM. D. P. ()

Une antenne de téléphonie mobile sur un toit de Toulouse./ Photo DDM. D. P.

DONNÉES SCIENTIFIQUES

Concernant les ondes électromagnétiques et leurs effets sur la santé humaine, difficile de s’y retrouver tant les avis divergent. Une vaste étude réalisée sur 18 ans au Danemark, menée auprès de 360 000 personnes abonnées à un téléphone portable, affirme que «l’usage prolongé du mobile n’augmente pas le risque de cancer du cerveau». À noter que cette étude n’a pas tenu compte des abonnés à titre professionnel et de la durée quotidienne d’utilisation.

À l’inverse, le 31 mai 2011, le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) de l’OMS a classé les champs électromagnétiques de radiofréquences comme peut-être cancérogènes pour l’homme (Groupe 2B), sur la base d’un risque accru de gliome, un type de cancer très virulent du cerveau, associé à l’utilisation du téléphone sans fil.

«Étant donné les implications de cette classification et de ces résultats pour la santé publique, il est crucial que des recherches supplémentaires soient menées sur l’utilisation intensive à long terme des téléphones portables», a déclaré le directeur du CIRC, Christopher Wild.

UN RISQUE ACCRU POUR LES ADOS ?

Aujourd’hui, à 10 ans, un enfant sur quatre possède un téléphone portable, huit sur dix à l’adolescence. Et, d’après une enquête de l’Association santé environnement France (Asef), menée auprès de 600 élèves de 14 à 20 ans, 75 % d’entre eux déclarent dormir avec le téléphone allumé sous l’oreiller ou sur la table de chevet. «Pas question de rater un texto» témoignent la plupart. D’où le fil à la patte. Et, quand on leur parle risque sanitaire, 58 % répondent avoir entendu dire qu’il ne fallait pas garder son téléphone sur soi, 44 % qu’il ne fallait pas dormir avec, et à peine 15 % connaissent l’intérêt du kit main libre. Or le CIRC a observé une augmentation du risque de cancer quand les enfants sont exposés à de grandes quantités d’ondes électromagnétiques, leur rayonnement semblant retenir les métaux lourds dans les cellules et empêcher leur élimination.

QUE DIT LA LOI ?

Rien en France, la toute dernière proposition de loi déposée par la députée écologiste Laurence Abeille a été renvoyée en commission des affaires économiques le 31 janvier dernier par l’Assemblée nationale. En clair : jetée aux oubliettes. Un renvoi qualifié «d’inadmissible» par François de Rugy, le coprésident du groupe EELV à l’Assemblée. Pour Laurence Abeille réagissant aux propos de la ministre déléguée à l’Économie numérique, Fleur Pèlerin qui estime que la nocivité des ondes «n’est pas scientifiquement prouvée», le gouvernement a signifié «qu’il ne veut pas légiférer dans ce domaine, malgré les mises en gardes de la communauté scientifique».

SAVOIR SE SERVIR DE SON MOBILE

Les précautions à prendre ? La plupart des ados les connaissent notamment grâce aux conventions organisées dans les collèges sur les dangers de l’usage abusif du portable. On y conseille d’éviter de tenir le téléphone à trop courte distance du corps (cerveau, parties génitales) ; privilégier le mode haut-parleur, le kit piéton ou les oreillettes ; privilégier les SMS et réduire le nombre et la durée des appels en espaçant chacun d’entre eux d’au moins une heure.

SOURCE : http://www.ladepeche.fr/article/2013/02/27/1570970-les-ondes-sont-elles-dangereuses-pour-la-sante.html

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