Prochaine formation en médecine environnementale ARTAC-ISDE

La prochaine formation en médecine environnementale organisée par l’ARTAC et l’ISDE-France se tiendra sur deux jours, les 27 et 28 mai à Paris, au Centre Universitaire des St Pères.

Cette session sera spécifiquement consacrée au diagnostic et à la prise en charge des maladies de type hypersensibilités environnementales, à savoir principalement l’électrohypersensibilité et la sensibilité aux produits chimiques multiples.  Elle est le premier module d’un cycle de formations portant sur les maladies chroniques environnementales.

Vous trouverez de plus amples détails sur le programme et l’organisation pratique de ces deux jours dans les documents ci-joints:

Le programme détaillé des 2 journées

Bulletin d’inscription

N’hésitez pas à diffuser cette information à celles et ceux que cela pourrait intéresser: votre médecin, vos contacts…

Public:  Le cours s’adresse aux docteurs en médecine, docteurs en pharmacie et docteurs vétérinaires, aux détenteurs  d’une  maîtrise  ou  d’un  doctorat  en  sciences  (ou  équivalents)  et  aux  étudiants  de troisième cycle de sciences.

Une information transmise par Christine Campagnac, Directrice Projets, ARTAC

Project Manager- ARTAC http://www.artac.info/

General Secretary- ECERI http://eceri-institute.org/

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Électro-hypersensibilité l’alerte des médecins

UN LONG ARTICLE SUR REPORTERRE

Adoptée il y a un an, la loi sur les ondes électromagnétiques, bien que timide, va permettre de mieux réguler l’implantation des antennes-relais. Néanmoins, les électro-hypersensibles bataillent toujours pour faire reconnaître la maladie des ondes.

 « Une augmentation dramatique de maladies graves et chroniques »

À l’occasion de ce colloque, cinquante médecins, scientifiques et professionnels de santé ont lancé un appel à comprendre et prendre en compte cette maladie. « Nous constatons ces dernières années, au cours de nos consultations, une augmentation dramatique de maladies graves et chroniques chez nos patients », commencent-ils.

Pour lire la suite de l’article Click

 

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Communiqué de Robin des Toits sur l’électrohypersensibilité !

 

ROBIN DES TOITS
Correspondance : 33 rue d’Amsterdam 75008 Paris

Tél. : 33 1 47 00 96 33

Ondes : une étude établit la causalité pour l’électrohypersensibilité !

Une étude de l’ARTAC (Association pour la Recherche Thérapeutique AntiCancéreuse – www.artac.info) a pu (enfin!) détecter des marqueurs biologiques communs entre électrohypersensibilité et sensibilité chimique multiple pour établir le diagnostic objectif et la caractérisation d’une même pathologie. L’une et l’autre affection ont une origine environnementale, et qu’elles soient liées aux champs électromagnétiques et/ou aux produits chimiques est hautement probable.  
Belpomme D, Campagnac C, Irigaray P. Reliable disease biomarkers characterizing and identifying electrohypersensitivity and Multiple Chemical Sensitivity as two etiopathogenic aspects of a unique pathological disorder. Rev Environ Health. 2015 Dec 1;30(4):251-71

La controverse sur les causes de l’Electrohypersensibilité (EHS) et de la sensibilité aux produits chimiques multiples (MCS) réside dans l’absence de critères diagnostics reconnus en raison du manque de biomarqueurs objectifs. Depuis 2009, l’ARTAC a investigué cliniquement et biologiquement 1216 cas de malades se disant être atteints d’EHS et/ou de MCS.

les données de l’étude révèlent qu’EHS (électrosensibilité) et MCS (chimico -sensibilité) peuvent être objectivement caractérisées et diagnostiquées par des tests simples. Chacune des deux affections implique en effet une hyperhistaminémie et un stress oxydant liés à une inflammation, une réponse auto-immune, une hypoperfusion dans la région capsulotalamique, une ouverture de la BHE (barrière hémato-encéphalique), ainsi qu’un déficit en mélatonine.

L’ensemble de ces éléments démontrent donc que les malades se réclamant d’une électrohypersensibilité et/ou d’une sensibilité multiples aux produits chimiques sont de vrais malades, que leur affection ne relève nullement d’une pathologie psychiatrique ou même psychosomatique.  

En outre ces résultats suggèrent très fortement la possibilité d’un risque augmenté de maladies neurodégénératives chroniques chez ces patients. Ces études se poursuivent dans le cadre de collaborations internationales.

Pour Etienne Cendrier porte-parole de Robin des Toits, L’étude de l’ARTAC a pu mettre en lumière des biomarqueurs objectifs tant pour l’électrosensibilité que pour la chimico-sensibilité. Ceci est de nature à éteindre cette polémique scientifique artificielle qui ne sert que les intérêts économiques de court-terme des industriels au détriment de la santé publique. J’appelle les pouvoirs publics à mettre en place de toute urgence les politiques publiques d’exposition du public que Robin des Toits préconise depuis trop longtemps.”

Etienne CENDRIER
Porte-Parole national
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Antennes: l’ASEF répond à l’Académie de Médecine

Écrit par L. Ferrer Créé le jeudi 10 janvier 2013 16:32

halimiciotlambert

Hier, l’Académie de médecine réaffirmait l’absence de risque des antennes relais. Une affirmation pour le moins remise en cause par les médecins de l’ASEF, qui ne décolèrent pas de voir les études se multiplier et l’Académie s’embourber dans le déni… Explications.

Combler le vide juridique. Dans un communiqué daté d’hier, l’Académie réagit à la proposition de loi sur la réglementation des antennes relais, faite par le député PS d’Aix-en-Provence, Jean-David Ciot. Cette proposition de loi, basée sur les recommandations de l’Association Santé Environnement France, a pour but de garantir l’égalité de chaque citoyen face au risque que représente les antennes relais. « Nous sommes d’accord sur un point avec l’Académie, la nocivité des antennes relais n’a pas encore été confirmée. Mais, il ne s’agit pas pour nous de trancher la question scientifique, ni d’interdire les antennes relais. Cependant, comme elles présentent un risque, il faut qu’il y ait une véritable égalité face à celui-ci. Or, la loi est la seule à pouvoir garantir cette égalité. A la cité HLM de La Pinette à Aix-en-Provence, nous comptons encore et toujours 14 antennes relais sur le même toit ! A Aubagne, 17 ! Peut-on se permettre d’imposer cela à une population en lui expliquant que nous en saurons plus dans 20 ans lorsque la science aura tranché?» explique le Dr Patrice Halimi, Secrétaire Général de l’ASEF, à l’origine d’un appel pour une loi sur l’implantation des antennes relais envoyé à tous les sénateurs et députés de la République. Son appel en septembre dernier avait d’ailleurs été soutenu par 3 000 citoyens.

Peut-être cancérigène…. Dans son communiqué, l’Académie évoque le fait que seuls les portables et non les antennes relais seraient reconnus comme des “cancérogènes possibles” par le Centre International de recherche sur le cancer (CIRC). Mais l’Académie n’a pas dû mettre ses fichiers à jour, puisqu’un rapport du CIRC a classé le 31 mai 2011 les champs électromagnétiques de radiofréquences comme «peut être cancérigènes» (http://www.iarc.fr/fr/media-centre/pr/2011/pdfs/pr208_F.pdf). «En début de semaine le rapport Bionitiative, basé sur 1 800 nouvelles études scientifiques, montrait que les ondes électromagnétiques pouvaient altérer la santé des utilisateurs de téléphones portables, des futurs parents, des jeunes enfants ou encore des femmes enceintes. Risque de tumeur maligne du cerveau, risque pour les spermatozoïdes des hommes, risque d’autisme pour les enfants à naître, risque pour le développement cérébral du fœtus : la liste est longue et inquiétante» affirme le Dr Pierre Souvet, Président de l’ASEF.

La déni Académie. « Faire comme si les problèmes n’existaient pas ne contribue pas à les résoudre, ni à les faire oublier de la population qui les vit et les subit au quotidien… L’Académie a eu beau affirmer en 1996, que l’amiante n’était pas vraiment problématique si on l’utilisait avec précaution…. Le produit, déjà classé cancérigène depuis 20 ans, a tout de même été interdit en France l’année suivante ….» conclut le Dr Patrice Halimi, qui se bat au quotidien pour que le doute légitime en cas de débat scientifique profite aux patients.

Contact presse: Ludivine Ferrer ( ludivine.ferrer@asef-asso.fr) 04 88 05 36 15

L’Association Santé Environnement France, qui rassemble aujourd’hui près de 2 500 médecins en France, est devenue incontournable sur les questions de santé-environnement. Elle travaille sur tous les sujets en lien avec la santé et l’environnement: qualité de l’air, ondes électromagnétiques, biodiversité, alimentation, etc. Dans sa démarche d’information, l’ASEF publie des petits guides bio-thématiques à télécharger gratuitement sur son site Internet www.asef-asso.fr.

Lire l’article sur le site de l’ASEF cliquez ICI

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Alerte de l’Académie américaine de pédiatrie

Une information de PRIARTEM

16 janvier 2013 – Thème : Information scientifique :: La gestion des risques

Nouvelle alerte : l’Académie américaine de pédiatrie plaide en faveur d’une meilleure connaissance des risques de l’exposition aux radiofréquences pour les enfants et à une meilleure information du public sur ces risques

Un membre du Congrès américain, Dennis Kucinich a déposé, en août 2012, une proposition de loi intitulée ’Le téléphone portable, le droit de savoir’, qui propose des étiquettes d’avertissement sur les téléphones portables, de créer un nouveau programme national de recherche sur les téléphones portables et la santé et exige de l’Agence de Protection Environnementale (Environmental Protection Agency) de mettre à jour le taux d’Absorption spécifiques (DAS), aujourd’hui obsolète.

Cette proposition de loi vient de recevoir un soutien de poids, celui de l’Académie américaine de pédiatrie qui regroupe pas moins de 60 000 praticiens. Dans une lettre adressée à Dennis Kucinich, le Président de l’AAP, le Dr Thomas K Mc Inerny, affirme ainsi : “L’Académie Américaine de Pédiatrie (la AAP) plaide en faveur du texte H.R. 6358 et soutient particulièrement l’analyse des effets des radiofréquences (RF) sur les populations les plus vulnérables, incluant les enfants et les femmes enceintes. En outre, nous sommes heureux que le projet de loi exige l’examen de ces effets lors de l’élaboration des normes d’exposition maximale. Les enfants sont touchés de manière disproportionnée par les expositions environnementales, y compris par le rayonnement des téléphones portables. Les différences de densité osseuse et de quantité de liquide dans leur cerveau par rapport à un cerveau d’adulte, pourraient permettre aux enfants d’absorber de plus grandes quantités d’énergie RF, plus profondément dans leur cerveau”,

Dennis Kucinich se félicite de ce soutien et souligne :

“Les effets sur la santé des rayonnements des téléphones cellulaires sont potentiellement dangereux pour tous les utilisateurs, mais les enfants sont parmi les plus vulnérables comme le notent les médecins dans la lettre. Je suis honoré que ces professionnels réputés soutiennent le projet de loi ’Le téléphone portable, le droit de savoir. Notre coalition va en s’agrandissant et s’élargissant”.

Pour soutenir son texte, il s’appuie sur la classification des radiofréquences comme “peut-être cancérogène pour l’homme” par l’OMS, au même titre que le plomb et le mercure, sur les données d’Interphone et sur les recherches qui montrent, notamment les effets sur la fertilité masculine.

Il constate que la Commission Fédérale des Communications (Federal Communications Commission) a publié les valeurs limites de ces rayonnements, appelé Débit d’Absorption Spécifique (DAS). « D’après la Commission Fédérale des Communications, écrit-il, le Débit d’Absorption Spécifique est “la quantité d’énergie RF absorbée par le corps lors de l’utilisation d’un téléphone portable”. La limite actuelle du DAS d’un téléphone portable est de 1,6 watts par kilogramme. Cependant, le DAS actuel est obsolète. Il ne tient pas compte de l’usage actuel du téléphone portable et il ne tient pas compte, non plus des populations vulnérables comme les enfants ou les femmes enceintes. Il suppose que a seule’exposition d’une personne est celle de son téléphone en communication, mais avec le WiFi, les “smart phones” et les technologies Bluetooth, l’exposition à un seul périphérique sans fil est plus rare. En outre, le corps des enfants est en développement et leur crâne est plus “souple” que chez l’adulte. Cela signifie que le cerveau des enfants absorbe plus de rayonnement que ceux des adultes, ceux-là même qui ont été étudiés pour déterminer le DAS. »

“Avec environ 300 millions abonnés au téléphone portable aux Etats-Unis et suffisamment de preuves scientifiques pour montrer le lien entre les téléphones portables et les effets sur la santé comme les tumeurs du cerveau ou les effets sur les spermatozoïdes, les consommateurs ont le droit de savoir ce que leurs téléphones émettent. Nous devons l’exiger” , déclare Dennis Kucinich.

Source: http://www.priartem.fr/Alerte-de-l-Academie-americaine-de.html

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Antennes: les médecins de l’ASEF répondent à l’Académie de Médecine

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    Écrit par L. Ferrer Créé le jeudi 10 janvier 2013 16:32

Le Dr Patrice Halimi, Secrétaire Général de l'ASEF, et les députés, Jean-David Ciot et François-Michel Lambert, lors de la présentation de la proposition de loi Ciot à la cité HLM de La Pinette à Aix-en-Provence le 22 octobre dernier.

Le Dr Patrice Halimi, Secrétaire Général de l’ASEF, et les députés, Jean-David Ciot et François-Michel Lambert, lors de la présentation de la proposition de loi Ciot à la cité HLM de La Pinette à Aix-en-Provence le 22 octobre dernier.

Hier, l’Académie de médecine réaffirmait l’absence de risque des antennes relais. Une affirmation pour le moins remise en cause par les médecins de l’ASEF, qui ne décolèrent pas de voir les études se multiplier et l’Académie s’embourber dans le déni… Explications.

 

Combler le vide juridique. Dans un communiqué daté d’hier, l’Académie réagit à la proposition de loi sur la réglementation des antennes relais, faite par le député PS d’Aix-en-Provence, Jean-David Ciot. Cette proposition de loi, basée sur les recommandations de l’Association Santé Environnement France, a pour but de garantir l’égalité de chaque citoyen face au risque que représente les antennes relais. « Nous sommes d’accord sur un point avec l’Académie, la nocivité des antennes relais n’a pas encore été confirmée. Mais, il ne s’agit pas pour nous de trancher la question scientifique, ni d’interdire les antennes relais. Cependant, comme elles présentent un risque, il faut qu’il y ait une véritable égalité face à celui-ci. Or, la loi est la seule à pouvoir garantir cette égalité. A la cité HLM de La Pinette à Aix-en-Provence, nous comptons encore et toujours 14 antennes relais sur le même toit ! A Aubagne, 17 ! Peut-on se permettre d’imposer cela à une population en lui expliquant que nous en saurons plus dans 20 ans lorsque la science aura tranché?» explique le Dr Patrice Halimi, Secrétaire Général de l’ASEF, à l’origine d’un appel pour une loi sur l’implantation des antennes relais envoyé à tous les sénateurs et députés de la République. Son appel en septembre dernier avait d’ailleurs été soutenu par 3 000 citoyens.

 

Peut-être cancérigène…. Dans son communiqué, l’Académie évoque le fait que seuls les portables et non les antennes relais seraient reconnus comme des “cancérogènes possibles” par le Centre International de recherche sur le cancer (CIRC). Mais l’Académie n’a pas dû mettre ses fichiers à jour, puisqu’un rapport du CIRC a classé le 31 mai 2011 les champs électromagnétiques de radiofréquences comme «peut être cancérigènes» (http://www.iarc.fr/fr/media-centre/pr/2011/pdfs/pr208_F.pdf). «En début de semaine le rapport Bionitiative, basé sur 1 800 nouvelles études scientifiques, montrait que les ondes électromagnétiques pouvaient altérer la santé des utilisateurs de téléphones portables, des futurs parents, des jeunes enfants ou encore des femmes enceintes. Risque de tumeur maligne du cerveau, risque pour les spermatozoïdes des hommes, risque d’autisme pour les enfants à naître, risque pour le développement cérébral du fœtus : la liste est longue et inquiétante» affirme le Dr Pierre Souvet, Président de l’ASEF.

 

La déni Académie. « Faire comme si les problèmes n’existaient pas ne contribue pas à les résoudre, ni à les faire oublier de la population qui les vit et les subit au quotidien… L’Académie a eu beau affirmer en 1996, que l’amiante n’était pas vraiment problématique si on l’utilisait avec précaution…. Le produit, déjà classé cancérigène depuis 20 ans, a tout de même été interdit en France l’année suivante ….» conclut le Dr Patrice Halimi, qui se bat au quotidien pour que le doute légitime en cas de débat scientifique profite aux patients.

 

Contact presse: Ludivine Ferrer ( ludivine.ferrer@asef-asso.fr) 04 88 05 36 15

source : http://www.asef-asso.fr/presse/1603-antennes-les-medecins-de-l-asef-repondent-a-l-academie-de-medecine

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Plaidoyer pour les lanceurs d’alerte Philippe Even et Bernard Debré

   Article crée le 17.10.2012 à 09h00

Par V. Martin

Les professeurs de médecine Philippe Even et Bernard Debré font l’objet depuis trois semaines, d’un tir de barrage médiatique sans précédent, à la suite de la publication de leur ouvrage sur les « 4000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux », de la part de l’industrie Pharmaceutique au premier chef, mais aussi des autorités de Santé, d’un certain nombre « d’experts » et d’une partie du monde médical, dont ils écornent courageusement le corporatisme coupable, l’opacité et dénoncent les compromissions.

Cette levée de boucliers du monde médical n’est pas sans rappeler celle dont fût victime Irène Frachon, lorsqu’elle a osé mettre en accusation les Laboratoires Servier, dont les deux professeurs reconnaissent qu’elle fût à l’origine de leur décision d’écrire ce livre pour « réveiller les médias et les politiques », tout comme la décision de Nicolas Sarkozy de leur confier la rédaction d’un rapport sur le Mediator, dont leur dernier livre est le prolongement naturel.

Tout comme Irène Frachon, ce sont des lanceurs d’alerte, qu’il faut soutenir contre un système de Santé Publique tout puissant, dans lequel, selon les auteurs, l’incompétence et l’irresponsabilité le dispute à la corruption.

Un scandale de Santé publique

Bernard Debré,et Philippe Even, ont révélé dans leur dernier livre « Guide des 4 000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux », aux éditions du Cherche midi, sorti le 13 Septembre, « qu’un médicament sur deux est inutile » ; pire : si 50 % d’entre eux sont inutiles, 20 % présentent des risques et 5% présentent une dangerosité très importante pour la santé et entraînent, selon philippe Even, 100 000 hospitalisations et 20 000 décès par an.

Cet énorme scandale politico-sanitaire n’a pas tardé à susciter l’ire de l’industrie pharmaceutique, du ministère de la Santé, de ses agences et « experts ». Ils auront fort à faire pour tenter de limiter la révélation de leurs petites et grandes compromissions que met en lumière ce livre salutaire, rédigé par deux autorités reconnues de la Santé Publique :

– Philippe Even est Professeur émérite à l’Université Paris Descartes, pneumologue, Président de l’Institut Necker, a participé à de nombreuses commissions scientifiques de l’INSERM et du ministère de la Santé. Il a aussi été représentant de la France à Bruxelles et chargé de missions scientifiques aux États-Unis.

– Bernard Debré est Professeur ,urologue, membre de la Société française de chirurgie, des sociétés française, européenne et internationale d’urologie ; Il a été Chef du service d’urologie à l’hôpital Cochin (1990). Il est député UMP et membre du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) depuis mars 2008.

– Philippe Even et Bernard Debré sont aussi les auteurs du rapport sur la réforme du système du médicament commandé par la Présidence de la République à la suite à l’affaire du Mediator, et remis au Ministre de la Santé le 16 mars 2011 ; leur expertise et leur indépendance sont incontestables, et ils avaient déjà souligné à l’époque, que l’affaire du Mediator était « beaucoup plus qu’un incident isolé ».

Cet ouvrage d’information s’adresse directement aux patients et aux praticiens et constitue le premier travail d’expertise critique et indépendant qui aurait dû être conduit par les autorités sanitaires depuis au moins 20 ans, mais bien sûr, ne l’a jamais été. Philippe Even et Bernard Debré ont choisi la voie médiatique plutôt que celle d’un rapport parlementaire, dont ils savent par expérience, la destinée qui leur est habituellement réservée. On ne saurait leur faire grief d’exposer au grand jour un sujet qui interroge à la fois la Santé et les deniers de l’ensemble de la Nation.

C’est le débat crucial qu’ont eu le courage d’ouvrir Philipe Even et Bernard Debré, en en exposant les termes sur la place publique : c’est un problème citoyen qui ne saurait plus être réservé à des politiques, et encore moins à des experts dont l’indépendance est douteuse.

Le pillage de la Sécurité Sociale

75% de ces médicaments, recensés dans le livre, sont remboursés par la Sécurité sociale dont une large partie de médicaments inutiles, de « me too » et de médicaments sur-prescrits (jusqu’à 8 à 10 fois). A l’heure où les déficits s’accumulent et plombent tout espoir de reprise de la croissance, ce livre salutaire pointe sans concession le scandale de la dilapidation des deniers publics et le véritable pillage des caisses de la Sécu par une industrie pharmaceutique dont les auteurs signalent eux-mêmes qu’elle est, en France, « la plus lucrative, la plus cynique, la moins éthique de toutes les industries ». Le déremboursement de ces médicaments, rapporteraient immédiatement 10 à 15 milliards d’euros à la Sécurité Sociale : de quoi redresser les comptes de l’Assurance Maladie pour longtemps et sauver le système de Santé ; François Hollande et sa Ministre de la Santé Marisol Touraine seraient bien avisés de se pencher sur cette source d’économies représentant à elle seule la moitié des 30 milliards qui font défaut au budget de l’état en 2013 ;

Martin Hirsch ne s’y est pas trompé ; il salue la démarche et souligne la nécessité d’ouvrir un débat trop longtemps étouffé, et que Philippe Even et Bernard Debré ont eu le courage de soulever : « Au moment où l’on traque les déficits publics, dans une situation socialement si difficile, se pose une question simple : le choix entre rogner sur des prestations indispensables aux plus vulnérables ou chercher à économiser 5 à 10 milliards d’euros sur des dépenses pharmaceutiques parmi les plus élevées au monde, incluant des médicaments, comme le rappelle ce livre, et comme l’a démontré le scandale du Mediator, au mieux inutiles ou efficaces, au pire dangereux ».

Un système au mieux incompétent, au pire corrompu par l’industrie pharmaceutique

Les auteurs fustigent un système gangréné par « le laxisme, la démagogie, l’incompétence et la corruption”.

Les protestations de l’organisme professionnel qui fédère et représente les laboratoires pharmaceutiques (LEEM) ne se sont pas fait attendre, dénonçant « amalgames et approximations », sinon « une confusion regrettable et néfaste à l’égard des autorités sanitaires, des médecins et de l’ensemble des salariés des entreprises du médicament » ; on comprend leur inquiétude de voir mis en cause « les 20 % de bénéfices qu’elle (l’industrie pharmaceutique) s’accorde chaque année … En 3 ans et demi, elle double son capital et elle le quadruple en sept ans ».

Une industrie prédatrice qui a brillamment manœuvré en mettant en place un système imparable pour assurer des revenus toujours plus importants à ses actionnaires, dans un contexte où les découvertes de nouvelles molécules efficaces se sont drastiquement réduites ces 20 dernières années :

– Inventions de nouvelles maladies et affections créées de toute pièce ; le nombre d’hypertendus, d’hypercholestérolémiques, d’ostéoporotiques sans parler des déprimés chroniques, est en progression inflationniste.

– Lancement de « produits de prévention » destinées à des personnes en bonne santé pour prévenir des risques parfaitement illusoires. Le Professeur Philippe Even dénonce notamment les statines prescrits dans la prévention du cholestérol, « avalés par 3 à 5 millions de Français”, qui coûtent “à la France 2 milliards d’euros par an … et complètement inutiles ».

– Copies d’anciennes molécules relookées qualifiées de « 2ème ou 3ème génération » pour palier leur passage dans le domaine public, mais avec des risques multipliés par 3 ou 4 et en dénigrant les molécules originales … plus anciennes mais beaucoup moins chères. On retiendra l’exemple de la metformine (1959) et de certains sulfamides (1956) avec un coût de 10 à 20 centimes d’euro par jour, remplacés par l’Avandia, l’Actos, le Byetta et plusieurs gliptines, moins efficaces et présentant des risques mortels, mais rapportant infiniment plus à l’industrie pharmaceutique : le coût de la metformine multiplié par 60 !

Bruno Toussaint, de la revue médicale indépendante Prescrire, confirme ce constat accablant d’une logique de Marché dominant le système de Santé : « La grande majorité des nouveaux médicaments n’apportent rien en terme de progrès » tandis que l’opacité est entretenue sur leurs effets indésirables.

L’insoutenable légèreté de l’état

Les organismes d’état et le ministère de la Santé ne sont pas épargnés : l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM), ancienne AFSSAPS rebaptisée après l’affaire Mediator, pour se refaire une « virginité », est très justement épinglée :

– Un système de contrôle « opaque » des molécules mises sur le marché.

– Un système pour le moins « douteux » de délivrance des AMM.

– Des problèmes de conflits d’intérêt de ses experts toujours pas réglés, après l’affaire du Mediator.

– Une certaine « complaisance » coupable vis-à-vis de l’industrie pharmaceutique, qui semble avoir d’autres raisons que le simple souci de la Santé Publique.

Philippe Even, quant à lui, n’y va pas par quatre chemins : « Plus de la moitié des experts de nos commissions ministérielles d’évaluation des médicaments sont très étroitement liés financièrement à l’industrie pharmaceutique. Au point que certains présidents des commissions de l’ancienne étaient liés par dix à cinquante contrats avec l’industrie pharmaceutique ».

Les réactions des responsables de la Santé, Ministres de la Santé actuel ou passé, directeur général de l’ANSM, sont éloquentes, tant elles sont caricaturales de la désormais trop célèbre formule « responsables mais pas coupables ».

– Roselyne Bachelot remet en cause la légitimité des Professeurs Philippe Even et Bernard Debré à aborder ce dossier et tente de justifier maladroitement le « déremboursement régulier des médicaments par les services en charge de ces questions » … tout en reconnaissant qu’il faudrait faire plus : que ne l’a-t-elle fait lorsqu’elle était en responsabilité au lieu d’appliquer le principe de précaution à un pseudo risque de pandémie grippale H1N1 dont le coût s’est élevé à des centaines de millions d’euros, en pure perte.

– Marisol Touraine fait montre d’une gêne encore plus sensible et botte en touche : mettre le débat sur la place publique n’est pas la meilleure méthode ; l’industrie pharmaceutique est seule responsable !

– Xavier Bertrand … est aux abonnés absents : il se garde bien de réagir, comme la plupart des ex Ministre de la Santé essentiellement occupés à dégager leur responsabilité dans une situation totalement intolérable et inique.

– Le professeur Maraninchi, directeur général de l’ANSM se contente quant à lui de défendre son bilan.

Chacun jugera de l’insincérité et de la parfaite indigence de ces protestations d’irresponsabilité. C’est tout le système qui doit être remis à plat, comme le préconise Philippe Even : « Nos commissions d’évaluation tournent en rond, laissant passer des molécules inefficaces et dangereuses alors qu’elles savent que les essais cliniques réalisés par l’industrie sont biaisés, truqués, mensongers, masquant les dangers, amplifiant les effets positifs. Quant à la pharmacovigilance qui devrait permettre de suivre attentivement les médicaments pour repérer les accidents, il s’agit davantage d’une pharmaco-somnolence … »

Ainsi, face à l’entreprise de dénigrement de la démarche salutaire et courageuse de Philippe Even et Bernard Debré, il est essentiel à nos yeux de leur apporter le soutien de praticiens de la Santé et de citoyens responsables.

Source :  
http://www.bernarddebre.fr/presse/plaidoyer_pour_les_lanceurs_d_alerte_philippe_even_et_bernard_debr__

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Des médecins demandent une loi sur l’implantation des antennes-relais

logo20minutes.jpg    Créé le 02/10/2012 à 10h43 — Mis à jour le 02/10/2012 à 10h43

Des antennes-relais installées sur les toits d'immeubles niçois, le 7 septembre 2009

Des antennes-relais installées sur les toits d’immeubles niçois, le 7 septembre 2009 BEBERT BRUNO/SIPA

SANTÉ – Après quatre ans de travail sur le sujet, ils appellent à la prudence et interpellent les élus…

Leur demande a été formulée dans une lettre ouverte. Publiée mercredi sur le site de l’association Santé environnement France (Asef), qui regrouperait 2.500 médecins, elle vise à interpeller les députés et sénateurs sur la question des antennes-relais, rapporte Le Progrès ce mardi.

Sans vouloir «trancher la question scientifique, ni interdire les antennes-relais», l’association considère cependant que, «si elles (les antennes-relais) présentent un risque, il faut qu’il y ait une véritable égalité face au risque».

«L’anarchie qui règne»

Aussi, l’Asef préconise l’adoption d’une loi sur l’implantation de ces antennes. Une loi qui serait selon elle la démonstration que l’Etat est le véritable garant de l’égalité de ses citoyens. Car c’est aujourd’hui «l’anarchie qui règne», estime l’association, notamment parce qu’«une antenne-relais ne peut être implantée que si les propriétaires d’un immeuble l’acceptent à l’unanimité selon un arrêt daté du 7 avril 2005».

Un arrêt qui «ne concède donc aucun droit aux locataires et qui explique pourquoi les HLM voient fleurir sur leurs toits des forêts d’antennes-relais», détaille l’Asef.

Mesures urgentes à prendre

Afin de fournir «un socle à une éventuelle future proposition de loi», l’associationmet à disposition un document synthétisant quelques pages de leurs travaux et propositions. Elle liste également trois principales mesures urgentes à prendre.

Notamment l’instauration d’une autorité publique de régulation chargée de gérer l’installation des antennes, le classement de certains lieux en zone protégée (école), et enfin l’adoption d’un code d’émission comme il existe un code de la route.

En mai 2011, les ondes électromagnétiques, émises notamment par les antennes-relais, avaient été classées comme «peut-être cancérigènes» par l’Organisation Mondiale de la Santé, rappelle l’Asef.

 M.Gr
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