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Antennes relais : la réparation de trop

Dans L’INDÉPENDANT

 

Le 16 mai à 6h00 par Estelle Devic

PHOTO/Photo Harry Jordan

Tant qu’on aura un souffle de vie, on se battra”. Maryse Battle, présidente de l’association “Un mât pour les ondes” ne décolère pas. Hier, alors que des techniciens d’un opérateur téléphonique étaient sur place pour des opérations de maintenance, un groupe de riverains s’est rassemblé au pied du château d’eau pour protester et maintenir la pression. “Ils devraient quitter les lieux en ce moment, alors pourquoi en est-on encore à entretenir ce matériel ?”, s’interroge la présidente, instrument de mesure des ondes en main. 3,4V/m ; 4,5 V/m ; 5,2 V/m 5,5 V/m… Le compteur s’affole alors qu’elle s’avance vers le château d’eau et tandis que certaines antennes sont censées être éteintes. “Il monte parfois jusqu’à 11 V/m”, reprend cette dernière, désespérée. Le seuil de tolérance est fixé à 3 V/m dans de nombreux pays européens mais en France, les valeurs limites légales d’exposition oscillent entre 41 V/m et 65 V/m, ainsi que le préconise l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de la Commission européenne. À Villeneuve-de-la-Raho, les antennes devraient déménager ces prochains mois sur deux mâts implantés à 850 m et à 1 km des habitations. Les permis de construire sont en cours et Jacqueline Irles, maire de la commune, affirme attendre les autorisations de la préfecture pour lancer les travaux de construction des deux pylônes. “J’ai fait tout ce que j’avais à faire dans cette affaire”, estimait hier cette dernière en apprenant, hilare, que les riverains manifestaient “encore” une fois. En attendant la construction des deux pylônes, il est normal, selon elle, que “les travaux d’entretien du matériel” se poursuivent au-dessus du château d’eau. Et des riverains qui n’en peuvent plus. “Trois enfants de l’école sont gravement malades. Et trois adultes qui avaient déjà un cancer en ont un second maintenant”, continue Maryse Battle. “Tout le monde s’en fout de nous”. Les riverains restent vigilants face à la menace des antennes relais.

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